Le 64ème Festival de Cannes s’est achevé hier dans la satisfaction (presque) générale. Et il y avait de quoi. La sélection 2011 en a régalé plus d’un et a mis l’eau à la bouche à ceux qui n’ont pas eu la chance d’assister aux projections cannoises.
Eclipsée en partie par l’affaire DSK, l’ombre politique qui a plané sur tout le Festival n’a pas brillé aussi fort qu’on nous l’avais prédit (La conquête de Xavier Durringer, Pater d’Alain Cavalier et L’exercice de l’état de Pierre Schoeller). Un seul parvient à tirer son épingle du jeu, le très salué Le Havre, d’Aki Kausrismäki.
Le traumatisme enfantin, également au coeur de cette édition : We need to talk about Kevin avec une Tilda Swinton magistrale en mère dépassée par un fils-monstre. Version masculine, la relation au père, cruciale, dans Tree Of Life et Le Gamin au vélo des frères Dardenne salué par le Grand Prix, This must be the place de Paolo Sorrentino ou encore Footnote de Joseph Cedar qui remporte le prix du scénario. Sans oublier les tares pédophiles dans la toute première réalisation de l’australienne Julia Leigh sous le mantra de Jane Campion, Sleeping Beauty. Ainsi que dans Polisse, réalisation française de Maïwenn couronnée par le prix du jury.
Les râles de déception lors de la projection presse n’auront pas eu raison de lui. Sans surprise, la gargantuesque odyssée métaphysique de Terrence Malick a remporté la Palme d’Or pour Tree Of Life. Un réalisateur qui a une fois de plus préféré jouer à Casper lors de la cérémonie de remise des prix.
Enfin, autre consécration, celle de Jean Dujardin qui décroche le prix d’interprétation masculine pour son rôle dans The Artist, film hommage au cinéma muet que Fab t’encourage vivement à aller voir en salle dès octobre.
Palme d’Or du court métrage : Cross Country, de Maryna Vroda
Caméra d’Or : Las Acacias, de Pablo Giorgelli
Le prix du jury : Polisse, de Maiwenn
Le prix du scénario : Joseph Cedra pour Footnote
Le prix d’interprétation féminine : Kirsten Dunst dans Melancholia
Le prix de la mise en scène : Nicolas Winding Refn pour Drive
Le prix d’interprétation masculine : Jean Dujardin dans The Artist
Grands Prix ex aequo : Le Gamin au vélo des frères Dardenne et Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan
La Palme d’Or : Tree Of Life de Terrence Malick
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Les Commentaires
J'imagine que ça doit être au dessus du Prix du Jury mais en dessous de la Palme d'Or, cette dernière étant un peu le Saint Graal du palmarès. Mais j'avoue qu'entre Prix du Jury et Grand Prix je m'y perd un peu.