Live now
Live now
Masquer
cancer-sein-idees-recues-reponses
Société

Cancer du sein : pourquoi 12 % des femmes en âge de se faire dépister ne l’ont jamais fait

Un nouveau sondage Opinionway met en évidence la baisse constante des dépistages pour le cancer du sein. Pourtant, le dépistage permet une prise en charge rapide de cette maladie qui lorsqu’elle est détectée tôt, guérit dans 90 % des cas.

Chaque année, on compte 62 000 nouveaux cas de cancer du sein. Pourtant, selon le dernier sondage de la Ligue contre le cancer, publié mardi, les dépistages sont en baisse. « Un résultat qui place la France en bas du classement européen, très loin de pays comme le Danemark ou la Finlande, dont les taux de participation dépassent les 80 % », contextualise la Ligue.

À quelques jours d’Octobre rose, il est primordial de rappeler l’importance du dépistage et de l’auto-palpation. Des réflexes qui peuvent sauver des vies.

Moins d’une femme sur deux âgée de 50 à 74 ans s’est fait dépister en 2022

Depuis 10 ans, on note donc une baisse constante de la participation des françaises aux campagnes de dépistage. À tel point que 12 % de celles en âge de le faire ne se sont jamais fait dépister. Cela représente 1,3 million de femmes entre 50 et 74 ans.

Par ailleurs, en 2022, seul 44,9 % des femmes de cette tranche d’âge sont allées se faire dépister. « Pourtant, quand il est détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 90 % des cas », abonde Daniel Nizri, président de la Ligue contre le cancer, auprès de nos confrères de BFMTV.

L’absence de symptômes ne suffit pas à écarter un potentiel cancer du sein

Comment expliquer, alors, qu’autant de patientes rechignent à se faire examiner ? En tête des freins relevés par le sondage, l’argument de l’absence de symptômes. La Ligue contre le cancer est catégorique : « Le dépistage s’adresse justement aux personnes qui ne se plaignent de rien, pour trouver une maladie débutante avant que les signaux n’apparaissent » précise Emmanuel Ricard, porte-parole, au micro de France Bleu.

Mais l’absence de symptômes n’est pas le seul frein rapporté dans le sondage : une femme sur cinq renonce à se faire dépister par crainte d’avoir mal, 16 % par peur d’un diagnostic positif et 10 % car elle ne souhaite pas se dénuder devant un médecin (un chiffre en hausse, selon la ligue, qui appelle à faire un travail de pédagogie en amont pour désamorcer ce blocage).

À lire aussi : 6 idées reçues sur le cancer du sein qu’il est temps de balayer

Un accès au soin inégal

Mais, les écarts de dépistage s’expliquent aussi par les inégalités dans l’accès aux soinx.

« Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez la femme et les inégalités sociales sont un des premiers marqueurs des inégalités de santé vis-à-vis de cet enjeu majeur ».

Daniel Nziri pour BFMTV

En effet, 10 % des patientes soulignent comme principal frein la distance trop élevée entre leur domicile et le centre de dépistage le plus proche de chez elles. À cela s’ajoutent des délais d’attente trop longs, et parfois même le simple fait de ne pas savoir à qui s’adresser pour effectuer un dépistage dans sa région.

Pourtant, un dépistage efficace requiert une mammographie répétée tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Il est également recommandé, dès l’âge de 25 ans, d’effectuer une palpation annuelle chez un médecin, gynécologue ou sage-femme.


Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !

Les Commentaires

8
Avatar de nip33
2 octobre 2023 à 10h10
nip33
@DamePatience , merci beaucoup !!! je me réconcilie petit a petit avec le monde de la médecine, je prends mon temps, si ca ne va pas je n'hésite plus à le dire ! je suis en nouvelle aquitaine, et ou je suis je trouve qu'on a des rdv rapidement, et on a encore le choix, pourvu que ca dure, mais trouver le bon medecin qui est à l'écoute, et tient compte de nos peurs, c'est difficile!
perso, je préfère aller chez le dentiste, et pourtant une fois je suis tombé sur un boucher, et encore c'était pour un détartrage, malgré la tête que je faisais, et les gloussements que je poussais, le dentiste faisait comme si de rien n'était et continuait sa "torture" !!!
0
Voir les 8 commentaires

Plus de contenus Société

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T164414.844
Société

« Je n’ai pas porté plainte parce qu’il y a des enfants en jeu » : Jade, victime d’exploitation domestique à 17 ans

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d'ecran Youtube du compte Mûre et Noisettes
Argent

Je suis frugaliste : je vis en dépensant moins de 1000 euros par mois (et je vais très bien)

73
Capture d’écran 2024-09-06 à 16.30.20
Bien-être

Douleurs de règles : et si on arrêtait de souffrir en silence ? Une experte nous explique pourquoi il est crucial de consulter

Woman at home suffering from menstrual pain. Menstrual cramps, woman warming the lower abdomen with a hot water bottle, endometriosis, and diseases causing pain.
Santé

Non les filles, ce n’est pas normal d’avoir mal quand on a ses règles !

La société s'écrit au féminin