Vous voyez les doudounes dont la capuche se borde parfois de fourrure ? Eh bien il s’agit bien souvent des poils de coyote. Parmi les marques expertes en la matière a longtemps figuré Canada Goose — régulièrement copiée, d’ailleurs. Mais la griffe canadienne vient d’annoncer qu’elle n’utiliserait plus de fourrure d’ici la fin de l’année 2022.
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Des coyotes « tués de manière terrifiante et cruelle » pour leur fourrure
L’association Pour une Éthique dans le Traitement des Animaux (PETA) se réjouit de cette étape, comme vient de l’exprimer publiquement sa fondatrice et présidente Ingrid Newkirk :
« PETA et ses affiliées suspendent aujourd’hui leurs campagnes internationales contre Canada Goose, après des années de manifestations spectaculaires, de diffusion d’enquêtes percutantes, d’actions de célébrités et de batailles juridiques, car la société a finalement cédé et cessera de faire usage de la fourrure animale.
Cela permettra enfin d’épargner aux coyotes, animaux intelligents et sensibles, d’être capturés dans des pièges métalliques et tués de manière terrifiante et cruelle.
PETA va maintenant réitérer ses demandes auprès de l’entreprise pour qu’elle mette fin à l’utilisation de duvet, pour lequel des oies et des canards continuent de souffrir. »
Qu’en est-il du duvet en plumes de canard et d’oie ?
En effet, comme l’induit le nom de la griffe canadienne, ses doudounes doivent leur chaleur au duvet de plumes d’oie (« goose » en anglais) et/ou de canard
. Si c’est un point auquel vous souhaitez faire attention, il est spécifié sur l’étiquette des vêtements chez la plupart des marques.
Théoriquement, déplumer des animaux vivants est interdit en Europe depuis 1999. Ce qui n’empêche pas les entreprises de se fournir dans d’autres pays où les lois diffèrent…
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Pour vous assurer qu’une pièce a été confectionnée sans qu’un animal ne soit plumé vivant, certaines certifications peuvent être des indicateurs éclairants, comme le Responsible Down Standard (RDS), co-fondé en 2014 par l’ONG Textile Exchange ou le Global Traceable Down Standard (Global TDS) co-fondé en 2015 par l’organisme de certification NSF International.
Outre la possibilité d’opter pour des duvets synthétiques (donc des doudounes rembourrées de plastique), une alternative végétale venue du domaine de la literie pourrait bien se frayer un chemin dans la mode : le kapok. Il provient des fruits d’arbre de la famille des bombacaceae, comme le kapokier (aussi appelé « fromager »), qu’on trouve dans les zones tropicales. Vivement que se démocratisent des doudounes chaudes et poids plume, garanties sans souffrance animale !
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