En Arabie Saoudite, la toute première campagne publicitaire anti-violences faites aux femmes a vu le jour. Elle est représentée par une affiche qui met en avant une jeune femme habillée d’un niqab qui laisse apercevoir un oeil au beurre noir souligné d’un texte qui signifie « Certaines choses ne peuvent pas être couvertes. Combattons ensemble les violences faites aux femmes ».
La campagne – financée par la King Khalid Charitable Foundation – est une grande première pour ce pays aux valeurs très conservatrices, régi par la charia (la loi islamique). Un pays qui arrive dans les toutes dernières place du Gender Gap Report de 2012
(le rapport sur la parité hommes/femmes) : là-bas, les femmes n’ont pas le droit de conduire une voiture et doivent recevoir l’accord d’un tuteur masculin pour ouvrir un compte bancaire ou encore travailler. Toutefois, les réformes se font tout doucement : le roi Abdallah a pris des mesures moins discriminantes et les femmes pourront dès 2015 se présenter et voter aux élections municipales ; de plus, 30 femmes ont été nommées au Conseil Consultatif. Comme le rapporte Le Figaro, l’intérêt pour les violences faites aux femmes et aux enfants a connu une hausse suite au calvaire de Lama, une petite fille de 5 ans qui avait été violée et violentée par son père en décembre 2011 ; elle était décédée de ses blessures quelques semaines plus tard.
Le but de cette campagne est de permettre aux femmes subissants des violences conjugales et à leurs enfants de bénéficier d’une protection légale en plus de les inciter à porter plainte. Une campagne qui sonne comme un petit espoir pour améliorer les conditions de vie des femmes en Arabie Saoudite, mais qui est également l’occasion de se rappeler combien le chemin à faire y reste long.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Avant j'avais un avis très catégorique sur les Saoudiennes, je les voyais comme la super elite, toutes plus riches les unes que les autres, et qui n'avait pas besoin des droits que l'on a comme conduire (puisqu'elle pouvait se procurer des chauffeurs) ou travailler (elles ont tout l'argent qu'elles veulent), mais je me trompais complètement Lorsque j'ai commencé à me renseigner, je me suis rendu compte que j'étais dans un jugement faussé...
J'espère vraiment que la situation de la femme va changer. Ce qui m'a dernièrement vraiment mis les boules sur leur situation, c'est le fait que lorsqu'elle décide d'aller en voyage, elles y vont soient avec un proche parent (homme) soient porte des bracelets électroniques pour pouvoir se déplacer "librement". La Charia, n'a jamais dit qu'il fallait rendre à l'esclavage la situation des femmes.