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Les personnes séropositives sous traitement ne transmettent plus le virus. C’est l’information étonnante (et pourtant pas si nouvelle) que l’association AIDES a souhaité transmettre à travers sa dernière campagne Révélation.
Pour cela, elle a fait appel à l’agence de publicité TBWA\Paris histoire de bousculer nos préjugés…
Une personne séropositive n’est pas forcément un danger pour son/sa partenaire
Aujourd’hui, les médicaments antirétroviraux, s’ils sont bien administrés, sont si forts qu’ils rendent le virus indétectable dans le sang ainsi que dans les liquides sexuels des personnes touchées. Cela veut dire que les séropositifs deviennent en principe sans risque pour leur partenaire.
Plusieurs études tendent à confirmer ce fait.
La première a été réalisée en 2013 sur plus de 1238 couples hétérosexuels et homosexuels
formés d’une personne séropositive sous traitement et d’une personne séronégative. Aucune transmission de VIH n’a été signalée sur la durée de l’enquête au sein de ces couples qui n’utilisaient pas de préservatifs (la médiane du temps d’observation est d’1,3 ans par couple).
Mais ce n’est pas la première étude à tirer ce constat. En 2008, une recherche suisse portait déjà le même message — par la suite extrêmement controversé.
On ne peut pas relayer ces informations sans un appel à la prudence. Le risque a beau sembler très faible, il ne faut pas pour autant faire la promotion de rapports sans protection.
Quel sont les buts exacts de la campagne Révélation ?
Aurélien Beaucamp, président de AIDES, explique avec précision l’étendue des objectifs de cette campagne sur le site de l’association.
« Cette campagne vise d’abord à informer le grand public et à lutter contre les préjugés tenaces autour de la séropositivité. Car un décalage considérable subsiste entre progrès thérapeutiques et perception sociale du VIH.
En France 86% des personnes dépistées et traitées sont sous traitement. Elles sont donc en bonne santé et ne transmettent plus. Pourtant elles continuent d’être victimes de rejets très importants dans la sphère affective et sexuelle. (…)
Ces discriminations qui touchent à l’intime sont ressenties de façon extrêmement violente par les personnes séropositives et ont un impact désastreux sur leur qualité de vie.
Le second objectif est de revaloriser l’image des personnes séropositives, en donnant à voir des personnes heureuses, épanouies et talentueuses, loin du cliché misérabiliste qui entoure généralement la séropositivité. (…)
Par peur du rejet, de nombreuses personnes s’empêchent d’avoir des relations affectives ou sexuelles, n’osent plus parler de leur pathologie, évitent de prendre leur traitement en public.
Autant de situations qui les enferment dans une forme d’auto-exclusion, ce qui est particulièrement dommageable pour leur qualité de vie et leur capacité à prendre soin de leur santé. »
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