— Article initialement publié le 28 novembre 2016
Ma jupe n’est pas une invitation, ma simple présence non plus. Voilà le message délivré par la dernière campagne de la Ville de Paris à l’encontre du harcèlement de rue.
Elle a été lancée samedi dernier à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et voici les visuels :
Lutte contre le harcèlement de rue : des affiches aux buts multiples
Hélène Bidard, adjointe à la Maire de Paris chargée de toutes les questions relatives à l’égalité femmes/hommes, la lutte contre les discriminations et des Droits Humains, explique :
« Cette campagne, qui sera diffusée dans toute la capitale par voie d’affiches, de cartes postales et via les réseaux sociaux a été pensée pour montrer le caractère inacceptable du harcèlement de rue et pour faire diminuer le sentiment d’impunité des auteurs.
Nous souhaitons, avec ces affiches, dénoncer sans stigmatiser et susciter l’entraide des témoins. Lutter contre le harcèlement de rue, c’est participer à déconstruire les stéréotypes sexués que subissent aussi les personnes LGBT. »
Effectivement, selon une étude publiée en 2015 par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 100% des femmes ont été harcelées au moins une fois dans les transports en commun et 76% ont été suivies au moins une fois dans la rue…
Lutte contre le harcèlement de rue : la technologie peut-elle aider ?
L’une des affiches de la campagne propose plusieurs solutions pour réagir au harcèlement. Des numéros de téléphone, mais pas que : une application est aussi mise en avant
.
Il s’agit de Handsaway. Elle lutte contre les agressions sexistes en proposant d’alerter quand on est témoin ou victime, témoigner et d’envoyer du soutien en créant du dialogue avec les personnes qui témoignent.
Le site Internet Stop harcèlement de rue est également conseillé. Il propose de nombreuses ressources pour savoir comment réagir.
Une campagne anti-harcèlement de rue à Paris, bien mais insuffisant ?
J’ai découvert l’existence de cette campagne par le biais de la page Facebook de Paye ta shnek. Elle a partagé l’article du site de la Ville de Paris en commentant :
« Bonne nouvelle, mais pas assez. »
L’idée est surtout d’interpeller les autres villes.
Non, le harcèlement de rue n’existe pas qu’à Paris. En témoigne d’ailleurs l’une des commentatrices du post…
La preuve que ce phénomène est bien global et non centré sur l’Île-de-France.
Aujourd’hui le mieux est peut-être de prendre la mairie de Paris en exemple. Espérons qu’elle inspirera d’autres villes afin qu’elles lancent à leur tour une campagne contre le harcèlement de rue.
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Les Commentaires
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