Ce n’est pas une parodie, ces vidéos existent vraiment. Sur certaines d’entre elles, on peut y voir des pères faisant signer à leur petite fille, sous fond de musique de la Ligue des champions, un contrat où elles promettent de ne pas avoir de petit ami avant 2040. C’est censé être drôle, mais c’est non, c’est raté.
Camille et Justine, que vous connaissez sûrement pour leurs vidéos féministes, engagées et militantes, ont décidé de les reprendre, de les analyser et de les commenter, avec brio.
Camille et Justine contre les relents patriarcaux des années 50
Camille et Justine, avec humour et ironie, commentent ces vidéos, qui s’inscrivent dans une trend qui prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux, et notamment sur TikTok. Elles y posent des questions simples : de quoi ces pères veulent protéger leurs filles exactement ? Des autres hommes ? Mais ces hommes ne sont-ils pas ceux qui s’insurgent en criant des #notallmen (pas tous les hommes) dès que les militantes dénoncent les agissements misogynes et qui ne veulent pas que les hommes soient craints ? Qu’en est-il des filles qui préfèreront d’ailleurs peut-être sortir avec une autre fille ?
Utiliser son enfant pour une vidéo misogyne et rétrograde
Dès le plus jeune âge, on assiste, grâce à ces vidéos, à la toxicité du patriarcat. Est-ce que la prochaine étape, c’est de faire signer aux petites filles de ces pères soi-disant protecteurs, des clauses de virginité jusqu’au mariage ? Est-ce qu’il y aura un contrat pour que le futur homme qu’elles fréquenteront, si c’est un homme bien sûr, corresponde bien aux valeurs attendues par leur père ?
En dehors de l’aspect « humoristique » de ces vidéos, que certains et certaines peuvent trouver drôles, on peut aussi dénoncer l’utilisation d’enfants, de très jeunes petites filles, pour faire passer un message patriarcal, misogyne et rétrograde. En tournant ces vidéos sous un prisme humoristique, les hommes de ces contenus usent de leur influence pour continuer à diffuser un message bien rance, qui ne fait rire que ceux qui trouvent normal d’avoir un pouvoir de décision sur la vie de futures femmes.
Nous ne sommes pas sorties des ronces, pas vrai ?
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