Ça pendait au nez de Camaïeu depuis plusieurs années, hélas. Déjà, en mai 2020, le géant nordique de la mode française à petit prix avait été placé en redressement judiciaire, cherchant un repreneur pour ses 3200 salariés de l’époque. Depuis reprise par la Financière Immobilière Bordelaise (FIB), dirigée par l’homme d’affaires Michel Ohayo, au sein de sa filiale Hermione People and Brands (HPB), la griffe exprime à nouveau ses difficultés en juillet 2022, suite à une série de crises successives.
Le Covid et ses confinements, une cyberattaque d’envergure, et une augmentation des prix des matières premières l’ont sérieusement plombé. Voilà que le tribunal de commerce de Lille vient d’annoncer le 28 septembre 2022 le placement liquidation judiciaire de Camaïeu, signifiant aussi la suppression de 2600 emplois.
Camaïeu liquidé, c’est 2600 postes supprimés
Plus qu’économique, c’est donc un drame social, humain. L’actionnaire principal de la marque, HPB, avait demandé l’aide de la région Hauts-de-France et de l’État, pour tenter de sauver les meubles de cette marque française fondée en 1984. Mais rien n’y a fait, rapporte le ministre délégué à l’industrie, Roland Lescure auprès de l’AFP, dont les propos ont été repris par Le Monde :
« Le plan de reprise était très peu instruit avec un plan d’affaires qui tient sur une page, je ne suis pas capable d’engager plus de 70 millions [d’euros] de l’Etat, je le regrette qu’on en soit arrivé là. »
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Crédit photo de Une : La dernière campagne de Camaïeu.
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