Allez, soyons dingues, commençons par la fin. Un bon quart d’heure de standing ovation, ça n’arrive pas à TOUS les concerts. Faut dire que 3 heures de spectacle survolté, avec un artiste qui descend du haut du Zénith en slam, ça n’arrive pas non plus à TOUS les concerts.
J’ai découvert Cali à la sortie de son CD live Le Bordel Magnifique. Je l’avais entendu à la radio, mais ça ne m’avait pas marqué plus que ça. Quand j’ai reçu la galette, je l’ai glissée nonchalamment dans mon ordi… et ce fut le choc. Une énorme tarte, sans image mais avec du son qui te fout la chair de poule.
Pour la petite histoire, ce CD a été enregistré en 2006 à… Lille. Le public « cheuteumi », connu pour sa chaleur (qu’ils n’ont pas dehors lalala), a sans doute voulu dire merci pour ce cadeau… après le concert d’hier, on peut le dire : il y a une histoire qui est en train de s’écrire entre le public lillois et le Perpignanais.
Bête de scène
Cali est un bestiau de la scène, un artiste qui existe par le contact avec son public, qui demande de l’amour en veux-tu en voilà – il doit être comblé après la vague d’hier.
Pour sa tournée 2008, il a ajouté à son répertoire les morceaux de son nouvel album L’Espoir, mais a aussi complètement réorchestré ses « vieilles vieilles vieilles » (comme il dit) chansons. De la grosse guitare, des arrangements plus rock. Une excellente surprise, qui évite de revivre en live l’expérience Bordel Magnifique pour ceux qui ont trop écouté le CD.
« Ton cul, c’est de la poésie »
Cali, c’est aussi une façon d’haranguer le public, de le faire participer pleinement à la fête. Le mec ne vient pas pour se faire plaisir avec sa bande de potes, il vient pour partager un truc. Il prend son pied sur scène, en train de courir dans tous les sens, il cause, il raconte des trucs, il tente de chanter « C’est quand le bonheur » en ch’ti (pas facile), il invite le mec qui a dit « à poual ! » à se déshabiller sur scène (il le fera même pas, le p’tit pissou)… et il finit par se balader jusque tout en haut du Zénith (c’est très haut) et à redescendre en slam. Énorme moment. Pas une personne autour de moi qui n’ait pas la banane.
Cali, c’est la définition même du « spectacle vivant », et qui fera qu’on ira se précipiter acheter son nouveau CD, plutôt que de le télécharger sur emule-moncul.
Standing ovation. Longue. Interminable. Seul face à 7000 personnes qui applaudissent, le Bruno est ému, il n’arrive plus à quitter la scène. Il finira par dire un truc à voix nue, comme une confidence. Ca restera entre lui et les gens présents au Zénith de Lille hier soir.
A voir aussi : l’interview vidéo de Cali « Avec Bono, on s’est embrassés, on s’est mis nus par terre »
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires