Avant toute chose, qu’est-ce que le concept du « café suspendu » (« caffè sospeso » en italien) ? C’est une vieille tradition napolitaine qui consiste à payer deux cafés et à n’en consommer qu’un, gardant le deuxième pour un-e client-e plus démuni-e qui n’aurait pas les moyens de s’en offrir un.
Par exemple, si vous entrez dans un café avec un ami, vous commandez trois cafés – deux pour vous, et un « suspendu ». Lorsqu’une personne sans ressources entrera dans l’établissement et demandera au patron s’il a un café pour lui, il lui en servira un – celui que vous aurez déjà payé en avance. La Journée du Café Suspendu a été instaurée à Naples le 10 décembre 2011, avec le soutien du maire de la ville.
Cette tradition ayant reçu un peu plus de visibilité ces derniers temps grâce à la magie de l’Internet et du partage sans frontières, certaines personnes se sont dit que ça pourrait être assez sympa d’exporter le concept. Un groupe Facebook a donc été créé pour tenter de faire connaître la tradition et de pousser les gens à la développer en France.
Les créateurs du groupe proposent donc plusieurs pistes pour promouvoir le concept :
- « Individuellement, en parler autour de vous, pourquoi pas avec les tenanciers des bar et restos (ex : « Vous faites des cafés en attente ? Non ? Dommage, c’est un bon concept », etc.)
- Se réunir en collectifs citoyens par zones géographiques (villes, etc.) : l’union fait la force
- Organiser des réunions pour établir des plans d’action adaptés
- Collectivement, aller à la rencontre des bars et restos susceptibles d’adhérer au concept et leur proposer la meilleure manière de le mettre en place (ex : un autocollant à l’entrée, un tableau avec les consos en attente, possibilité d’assurer leur visibilité via une page Facebook à construire, etc.)
- Collectivement, aller à la rencontre des citoyens pour leur expliquer le concept et leur dire où ils peuvent contribuer ou bénéficier des « suspended coffee »
- Concentrez-vous toujours sur vos objectifs, restez unis et vous ferez bouger le monde
Alors, que pensez-vous du concept ? Partantes pour tenter le coup ? Pensez-vous qu’il serait possible d’étendre le concept à d’autres commerces ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
J'avais travaillé dans un restaurant dans lequel on avait un système, comme on était plutôt bien payés, on laissait les clients mettre les pourboires dans un pot commun, et quand on voyait un client galérer à compter ses pièces pour un plat du jour, on pouvait compléter. Ça arrivait assez fréquemment qu'un sans abri ou un étudiant un peu fauché nous demande "qu'est ce que je peux avoir pour 1€ ?", c'était pas grand chose mais je trouvais ça chouette.