Il faut croire que le filon reste rentable. Malgré le caractère inégal des séries adaptant Stephen King (« inégal » étant ici un terme généreux), les projets se succèdent à une cadence folle.
Après l’ambitieuse mais trop nébuleuse Castle Rock et la décevante The Stand, c’est l’un des classiques de l’auteur qui se retrouve une nouvelle fois portée à la télé, but with a twist : la chaîne américaine HBO annonce un préquel de Ça intitulé Welcome to Derry !
Ça, l’œuvre culte de King, adaptée en série télé
Déjà adapté en double téléfilm dans les années 1990 puis en double long-métrage, Ça chapitre 1 et chapitre 2, le diptyque Ça fait partie des œuvres majeures du King de l’horreur — et a largement contribué à répandre la peur des clowns, ou coulrophobie.
Se déroulant à Derry, une ville fictive du Maine (Nouvelle-Angleterre) où se déroulent bien des intrigues de Stephen King, Ça balade son lectorat terrifié entre les années 1960 et les années 1980, contant d’une part l’enfance d’une bande de losers au grand cœur, et d’autre part leurs retrouvailles à l’âge adulte.
Mais point de barbecue ensoleillé et souvenirs du bon vieux temps ici : vingt-sept ans plus tôt comme vingt-sept ans plus tard, le Club des Losers est aux prises avec Grippe-Sou, entité maléfique prenant la forme d’un clown mangeur de gosses qui hante les entrailles de Derry.
C’est donc à Derry que se déroulera cette nouvelle série, indique Variety ; l’intrigue aura pour toile de fond les années 1960 et devrait « inclure l’origine de Grippe-Sou le clown », ce qui peut… surprendre, disons, quiconque a lu le livre. Mais attendons de voir.
À la production, un nom qui peut rassurer les frileux et frileuses, celui d’Andy Muschietti — déjà derrière le Ça chapitre 1 de 2017, salué par le public comme par la critique. Il devrait également réaliser le premier épisode de Welcome to Derry.
En a-t-on soupé des pompons de Grippe-Sou ? Pas forcément ; la mythologie de Derry comme de cet antagoniste est vaste, et nombre de ses exactions pourraient faire l’objet d’épisodes aussi dérangeants que puissants, tout en racontant des pans de l’histoire américaine (la violence raciste, notamment, est largement évoqué dans le roman, tout comme l’homophobie). Encore faut-il oser sortir des sentiers battus déjà largement explorés par les adaptations précédentes !
Alors croisons les doigts pour que le projet nous donne envie d’aller flotter en bas, tous flotter en bas…
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