Publié le 20 septembre 2017
Depuis la sortie aux États-Unis du film Ça version 2017, l’Internet ne tarit pas d’éloges sur cette nouvelle adaptation du diptyque horrifique de Stephen King.
Ça adapté en film d’horreur
Le long-métrage a réalisé des scores historiques de fréquentations, et ça pourrait bien n’être qu’un début puisqu’il ne sort en salles que ce 20 septembre 2017 en France, après de nombreuses avant-premières !
Vous l’aurez compris, Ça promet d’être le it-movie (vous l’avez ?) de cette fin d’année.
Mais voilà, il y a toute une frange de la population qui n’aime pas les films d’horreur et/ou a très peur des clowns et se retrouvera donc exclue de la hype.
Comme moi quand Star Wars 7 est sorti et que j’ai dû redire à tout le monde que j’aime pas la saga. C’était une triste période.
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Alors j’ai décidé d’essayer de te convaincre, toi, mauviette patentée, et toi, coulrophobe avéré•e, d’aller voir Ça même si tu te feras un peu pipi dessus. Car je hais les films d’horreur, j’ai peur des clowns, j’ai vu Ça…
Et j’ai pas juste survécu : j’ai adoré !
1. Ça n’est pas (juste) une histoire de clown
Replaçons un peu les choses dans leur contexte : Ça, ce n’est pas l’histoire d’un mec déguisé en clown qui piège des enfants.
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Ça n’est pas un humain, c’est une entité maléfique qui, un peu comme un Épouvantard, peut prendre l’apparence de ce qui effraie le plus un enfant. Car il se nourrit de la peur qu’il génère.
Et son influence ne s’arrête pas aux plus jeunes : l’esprit néfaste de Ça se diffuse dans toute la ville de Derry, où il se passe bien plus de choses tragiques que dans le reste des États-Unis.
En luttant contre cette chose qui prend souvent la forme d’un clown, les enfants de Ça ne font pas que se défendre : ils tentent de rétablir un semblant de normalité dans la ville qui abrite leur famille, leurs amis…
Ça, c’est une histoire de passage vers l’âge adulte, d’entraide, d’amitié. C’est l’histoire de cet été où tout bascule, où on quitte l’enfance pour grandir un peu, sans devenir adulte pour autant.
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C’est aussi émouvant que flippant, et il serait très réducteur de ne considérer Ça que comme un film qui fait peur !
2. Ça, le film avec les gosses les plus chouettes de l’année
C’est pas simple de faire un film avec des enfants. J’en parlais dans ma critique de l’excellent Mary : l’équilibre entre un gosse intelligent, débrouillard, et un gosse trop malin pour être réaliste est délicat à trouver.
Tous les enfants de Ça, qui forment le Losers’ Club, le Club des Ratés en français, ont leur propre personnalité, leurs démons et leurs atouts. Pas facile de les présenter tous les sept, même en 2h15 de film.
Mais même si le réalisateur s’attarde sur certain•es membres du club (Bill, le « héros », Beverly et Ben, notamment), tous les Losers ont le droit à leur propre petite histoire, et c’est chouette !
Le seul moyen de garantir l’immersion dans Ça, c’est de créer assez d’alchimie au sein de cette bande de bras cassés (littéralement) pour qu’on s’y attache. Et le pari est réussi.
Mon petit préféré, ça a toujours été Richie Tozier, le rigolo de la bande qui ouvre toujours sa bouche avant de réfléchir, incarné ici par Finn Wolfhard de Stranger Things. Et il est PARFAIT !
J’avais beau être en PLS à cause du clown et des jump scares, Richie m’a plusieurs fois fait mourir de rire, et le reste de la salle aussi.
En parlant de clown et de jump scares, d’ailleurs…
3. Ça ne fait pas TROP peur (enfin si) (mais ça va)
Je déteste les films d’horreur. Je suis totalement incapable de me forcer à regarder s’il y a des jump scares ou des trucs flippants, et je ne ressens aucun plaisir à avoir peur.
Bon, j’ai quand même été voir Ça parce que je suis une grosse fangirl de Stephen King, en me disant que j’allais passer un mauvais moment. Mais au final… ça allait… à peu près !
À peu près.
En fait, les
jump scares sont vraiment amenés de façon « conventionnelle » donc ça me laissait le temps de me cacher les yeux (en laissant les coins de l’écran visibles pour faire genre je suis l’intrigue alors que j’ai envie de crever).
Non j’ai pas honte écoutez on ne lutte pas contre sa nature.
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Une fois que le moment BOUH ÇA FAIT PEUR FORT ET VITE est passé, l’action se pose et il est possible de regarder ce qui se passe — même si y a un clown, oui, et même s’il méchant, oui. Car on VEUT savoir ce qui arrive aux Losers !
En plus du clown, Ça prend diverses formes et certaines sont plus flippantes que d’autres, selon votre sensibilité. Il y en a deux qui ne m’ont pas du tout fait peur, et une qui m’a terrifiée… On verra lesquelles vous font couiner !
Bonus : Ça rend hommage à l’œuvre de Stephen King
Je le mets en bonus parce que je me doute que pas mal d’entre vous n’ont pas lu Ça et ne sont pas forcément familier•es de l’œuvre de Stephen King.
Mais quand on l’est, ce film est un délice. (Pas comme l’adaptation de La Tour Sombre) (ouin.)
En premier lieu, Ça est très fidèle au bouquin, et les changements effectués sont à mon sens très pertinents.
Par exemple, là où un enfant a peur des loups-garous, le film lui invente une nouvelle terreur, plus proche de ce qui effraie les gens à notre époque. C’est nécessaire pour qu’on continue à être impliqué•e dans l’angoisse.
Mais au-delà des détails, Ça est surtout fidèle à l’esprit des œuvres de Stephen King. Cette petite ville polluée par un mal inquiétant, cette bande de gosses unie envers et contre tout, ces adultes démissionnaires…
Si on s’attache tant aux Losers, c’est parce que Stephen King les a bien écrits et qu’Andy Muschietti, le réalisateur de Ça, leur a donné vie avec talent. Et si Grippe-Sou nous terrifie, c’est pour les mêmes raisons !
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Je ne peux donc que vous conseiller de :
- Prendre votre courage à deux mains et aller voir Ça au cinéma
- (Re)lire les romans et pourquoi pas (re)voir le téléfilm avec Tim Curry, en attendant la suite de Ça, que j’ai hâte de voir sur grand écran !
Alors… prêt·es à flotter dans les égouts de Derry avec le Club des Ratés ?
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Les Commentaires
Après il y a aussi de très belles idées et trouvailles, la plupart des modifs passent bien. Juste ça qui fait que je fini le film en demi-teinte entre "plutôt cool" et "mouais".