Comment décrire Busta ?…
Professionnel. Pornographique. Interactif. Nucléaire. Charismatique. Rock’n’roll. Old School. Bondissant. Humoristique. Hip-Hop. Sportif. Monumental. Accessible. Cool. Immanquable. Funky. Rodé. Spliff Starr.
Si j’avais pu, voilà comment j’aurais parlé du concert de Busta. Les gens auraient tout de suite compris, comme ils ont compris que le « j’ai envie de faire caca » de Kristov était en fait une façon imagée de dire que ça le faisait bien ch**r de quitter la Nouvelle Star prématurément.
En première partie les Ghetto Diplomats puis Al Peco
Ils ont chauffé le public juste ce qu’il fallait pour notre ami d’Outre-Atlantique. Une chaleur qui est malheureusement un peu retombée quand Busta a laissé la scène à son DJ, DJ Scratchator, pendant un bon quart d’heure. Attendre n’étant pas mon activité favorite, j’avais très envie d’expliquer à Busta que si j’avais eu envie de me taper 20 minutes de tubes frelatés, j’aurais été au Macumba samedi soir. Ceci étant dit, ma colère, renforcée par des effluves de **biiip** qui m’ont chatouillé les narines pendant une bonne partie de la soirée, est retombée tout net quand la voix rauque de Busta a émergé des coulisses.
« Le bonhomme remonté, dans les starting-blocks »
Il y a toujours quelque chose de très impressionnant à se retrouver à 5 mètres d’un type dont on a la plupart des disques, qu’on a vu au cinéma dans Shaft ou admiré dans Narc et qui finalement est une star. Ca m’avait fait pareil quand j’ai rencontré Will Smith (sauf que là je transpirais moins et que j’ai attendu des plombes pour une poignée de mains et quelques mots). Bref, Busta est arrivé sur scène flanqué de Spliff Starr, son acolyte de toujours, et là, c’était sacrément impressionnant. La foule en liesse, le bonhomme remonté à block, les backs dans les starting-blocks : c’est parti…
Busta, un vrai couteau suisse scénique…
Busta Rhymes est l’incarnation du Master of Ceremony. Le MC, dont le seul représentant hexagonal est MC Solaar, et encore, c’est parce qu’il l’a mis dans son prénom et que ce sont ses initiales inversées. Au rythme de ses tubes, Busta fait jumper la foule, la fait chanter, la fait rire, aide les mecs à draguer les filles… Un vrai couteau suisse scénique.
Avec lui, pas besoin d’artifices. Pas d’écran géant, pas de danseuses en micro-short à paillettes façon Kylie Minogue, pas de mise en scène mégalo-gangsta en toc. Rien de tel que le minimalisme. Le spectacle c’est Busta lui-même.
Côté track-list, aucun de ses tubes n’a échapp2 à la folie scénique du rappeur de Brooklyn. Sur scène, même son duo avec Mariah Carey I know what you want, pourtant mièvre au possible prend une autre dimension.
« Busta vit ses titres sur scène. Même les plus sexuels… »
Contrairement à bon nombre de ses confrères rappeurs, Busta Rhymes ne se contente pas d’expédier un couplet et un refrain de ses principaux tubes. Il vit ses titres sur scène, même les plus sexuels si tu vois où je veux en venir… Il faut dire que des titres tubesques comme Put Your Hands Where My eyes Can See ou Break Ya Neck trouvent leur vrai raison d’être sur scène.
Voir ce bonhomme de 36 berges se lancer dans une séance de fitness sur scène après 16 ans de carrière et comme s’il avait encore tout à prouver permet de comprendre pourquoi il faut absolument découvrir Busta Rhymes sur scène.
(Merci à Jojo pour avoir prêté sa plume !)
Les Commentaires
Tout ce que je sais, c'est qu'il devait passer en concert près de Bordeaux. Les gens se sont pointés, ils ont attendus, et finalement à minuit et demi on leur a dit que la star ne viendrait pas. ça c'est terminé en baston générale.
Pour le coup, je trouve pas ça très pro tiens...