Jeudi 26 juin la SMEREP a publié une étude aux conclusions pour le moins alarmistes : 57% des étudiants se disent stressés tandis que les problèmes d’hygiène de vie s’accumulent tel que le manque de sommeil, les repas sautés pour 1 jeune sur 10, la consommation régulière de cannabis pour 16% d’entre eux…
Sans compter le cumul des horaires entre les études et les jobs alimentaires dans un contexte où un quart des étudiants rencontrent des difficultés financières.
Le burn-out étudiant, plus répandu qu’on ne le pense
Conséquence ? 68% des étudiants disent s’être sentis tristes ou déprimés au cours des 12 derniers mois pendant une période d’au moins 15 jours…
« Selon cette étude, la population féminine dont le temps de trajet domicile-école est le plus long et éprouvant des difficultés financières est la plus à risque. » RTL
Côté sexualité ce n’est pas vraiment mieux :
« L’enquête se penche également sur la sexualité des jeunes, et montre que 67 % n’utilisent pas systématiquement de préservatif. » Le Figaro
L’exemple du préservatif illustre bien comment les étudiants peuvent en venir à négliger leur santé :
« 74 % des sondés déclarent, en cas de maladie, « attendre que cela passe» ». Le Figaro
Parce que c’est pas facile d’être étudiant tout les jours, petit minou
Quels sont les risques du burn-out ?
Le risque de cette dégradation des conditions de vie étudiante ? Le burn-out, qui ne concerne donc pas que les travailleurs.
Dans son article Le burn-out, quelques explications psychologiques, Justine nous expliquait en effet :
« Pour Christina Malasch et Susan Jackson, le burnout serait caractérisé par un épuisement émotionnel (les ressources émotionnelles sont épuisées, le travail pèse de plus en plus lourd, la situation paraît inextricable), une dépersonnalisation (la personne développe des attitudes impersonnelles, détachées ou négatives vis-à-vis de l’environnement de travail) et une réduction de l’accomplissement personnel (l’estime de soi diminue, la personne s’auto dévalorise).
(…)
Le burnout peut prendre un tas de formes différentes – c’est là toute sa complexité : les symptômes varient énormément d’une personne à l’autre.
(…)
Les causes d’un burnout sont multiples, complexes et vont bien au-delà d’une simple vulnérabilité individuelle. »
Il est donc tout à fait possible pour un étudiant de se retrouver en situation de burn-out et sa souffrance ne doit pas être négligée au prétexte qu’elle serait psychologique ou que ses horaires seront plus modestes que ceux d’un actif.
Parfois il vaut mieux se rouler en boule un moment.
Comment éviter le burn-out étudiant ?
Alors je me permets de vous interroger, consoeurs et confrères étudiant-e-s :
- Vos études vous plaisent-elles ? Vous motivent-elles à vous lever le matin ?
- Pouvez vous vous projeter grâce à elles ?
- Vos études vous fatiguent-elles ? Avez vous l’impression parfois de trop en faire, de vous négliger ?
- Prenez-vous soin de vous, de votre santé ?
C’est aussi l’occasion d’évoquer vos propres expériences de burn-out qui restent des moments tournant dans un parcours personnel et universitaire.
- Consulter votre médecin généraliste ou un professionnel de santé spécialisé
- Prendre rendez vous au sein de vos BAPU, Bureau d’Aide Psychologique Universitaire, ou SIUMPPS, Service inter-universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé. Ces services sont pris en charge par la Sécurité Sociale.
- Ou encore vous renseigner auprès des FSEF, Fondation santé des étudiants de France, qui propose des consultations gratuites.
- Enfin ces numéros d’aide sont spécialisés dans l’accompagnement et l’orientation des jeunes en difficulté : Fil Santé Jeunes 0 800 803 803 / SOS Dépression 01 40 4795 95 ou Drogues info service : 0800 23 13 13 (depuis un portable : 01 70 23 13 13).
As-tu toi même connu cette situation, voire la connait-tu à l’heure actuelle ?
À lire aussi : Le burn-out pré-première embauche, ou comment trébucher avant la ligne de départ
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
La première année de Santé (PACES) / de médecine, c'est un peu la définition du burn out à l'échelle "toute-une-promo-ou-presque"... Hahaha (mieux vaut en rire qu'en pleurer).
Je viens de réaliser l’ampleur de notre bonheur! Faire une p*t**n de BO et continuer quand même.
Bonne chance à toutes les madz qui le vivent! On s'en sort toujours d'une façon ou d'une autre!