— Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec CANAL+. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Le Bureau des légendes, l’une des créations originales les plus ambitieuses de Canal+, revient le 9 mai pour sa deuxième saison. Les stars de la série rempilent donc pour dix nouveaux épisodes.
À cette occasion, nous avons pu poser un pied sur les véritables plateaux de tournage de la série à la Cité du cinéma. Et diantre, ils ont des décors sympas et tellement réalistes !
Les détails sont calés au millimètre près avec le véritable cube et les couloirs de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), notre propre agence de renseignements : on se serait cru nous-mêmes des espions.
À lire aussi : J’ai testé pour vous… étudier le cinéma à la fac (1/2)
En plus, la fin a été couronnée par la rencontre avec une partie de l’équipe : Jean-Pierre Darroussin, Mathieu Kassovitz, Zineb Triki mais aussi Alex Berger — le producteur de la série — et Éric Rochant — le créateur et scénariste de la série, toujours aussi passionné.
Le Bureau des légendes crée des clandestins, c’est-à-dire les agents qui seront envoyés dans un milieu sensible sous couverture d’une fausse identité.
Pour vous re-situer le contexte, Le Bureau des légendes crée des clandestins, c’est-à-dire les agents qui seront envoyés dans un milieu sensible sous couverture d’une fausse identité et qui ne devront pas en sortir avant leur extraction ou la fin de la mission. Un peu comme dans la série américaine Legends avec Sean Bean, annulée au bout de deux saisons.
Une immersion complète dans la DGSE
Le Bureau des légendes a une corde solide à son arc : c’est une série feuilletonnante avec un fil rouge qui s’étend sur l’ensemble de la saison. Que ce soit le personnage de Cyclone dans la saison 1 ou — probablement — le problème nucléaire dans la saison 2, l’intrigue de base attire déjà du monde.
Qui sont vraiment ces agents secrets, aux identités parfois fausses, qui s’infiltrent dans des milieux dangereux ?
Mais c’est surtout le monde inconnu de la DGSE qui fascine. Telles des langues de plomb dans Harry Potter, qui sont vraiment ces agents secrets, aux identités parfois fausses, qui s’infiltrent dans des milieux dangereux ?
À lire aussi : « Au service de la France » et « Occupied », deux nouvelles séries sur ARTE en 2015
Eh bien, il semblerait que ce soient des gens comme vous et moi, avec une famille, des envies, des peurs. Des êtres humains qui tiennent en haute estime leur patrie parfois, qui la trahissent d’autres fois…
Une écriture maîtrisée
La qualité de l’écriture, c’est un peu la griffe des créations originales de CANAL+ quand on y pense, depuis que la chaîne cryptée essaye de moderniser le genre. Leurs séries telles que Braquo, Engrenages, Tunnel ou encore The Five et Baron Noir ont le mérite de raconter une histoire sur la durée.
Ce n’est pas étonnant quand Rochant cite comme modèles des séries telles que À la maison blanche, The Wire ou encore Les Soprano. Il sait pertinemment où il va mener son histoire, même si, bien sûr, nul n’est à l’abri de bonnes idées en chemin, comme il le dit si bien.
À lire aussi : Le jour où j’ai réalisé que ma vie n’était pas un film
Dans ce premier épisode de la saison 2, il y a toujours une chose qui me dérange : la voix off de Kassovitz qui extériorise ses pensées. Cela dit, ça donne un effet de style même s’il est assez superflu selon moi ; on comprend suffisamment les situations sans avoir besoin de les expliquer.
Des personnages intrigants
Éric Rochant insiste sur un point, ce sont les personnages qui l’intéressent, et ce sont eux qui vont vous convaincre de donner une chance à la série, car ils sont écrits de telle sorte que leurs vies et leurs problèmes nous donnent envie d’en savoir plus.
Mon personnage favori reste celui interprété par Sara Giraudeau, une actrice française que j’ai découverte grâce à la saison 1 du Bureau des légendes, et que j’ai revue avec plaisir dans Rosalie Blum. Dans la saison 2, son arc narratif s’étoffe encore plus et contient l’action.
Un nouveau personnage féminin a été introduit dans cette dernière. Il s’agit d’une agente chargée des affaires syriennes qui a l’air bien sensible d’ailleurs. Mais bon, elle sera bientôt rodée d’ici la fin de la saison !
À lire aussi : Comment écrire un personnage féminin réaliste ?
Un héros agent double malgré lui
Le scénario inclut forcément des trames compliquées, notamment des questions géopolitiques clairement intéressantes, mais pas toujours évidentes.
Malotru dispose de cette profondeur propre aux personnages tourmentés, il agit d’une façon qu’il pense être légitime vis-à-vis de sa situation, alors qu’il a parfaitement conscience du mal qu’il fait aux autres en adoptant ce comportement.
Pour sauver la femme qu’il aime, il va devoir faire un trait sur sa loyauté. Et au final, j’ai la vive impression qu’il prend un malin plaisir à jouer à l’agent double.
Même si une saison 3 n’a pas encore été signée par CANAL+, l’écriture est déjà en marche pour éviter qu’elle n’arrive trop tard…
La saison 2 du Bureau des légendes démarre le 9 mai sur CANAL+ à partir de 20h50 !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.