C’était en février dernier, ma seule semaine de vacances depuis plus de 2 ans et demi maintenant.
Je suis étudiante infirmière et trouver du temps pour soi est plutôt compliqué surtout que je suis en intérim aide-soignante pendant mes week-ends et vacances.
J’ai toujours aimé bouger et depuis le début de mes études, cela me manquait. Voilà pourquoi en début d’année scolaire j’ai décidé de partir pendant cette semaine.
Partir, comme un défi, comme un besoin
J’ai donc organisé mon voyage depuis la rentrée, ce qui m’a permis de mettre de l’argent de côté. J’ai travaillé dans une EHPAD la nuit de Noël et du jour de l’An, afin d’avoir un petit pactole pour profiter.
Je voulais aussi me faire mon second tatouage, j’ai donc épié tous les comptes Instagram des tatoueurs pour dénicher un flash qui me plaisait, partir et me faire tatouer dans ce même endroit.
Enfin, je souhaitais faire cela toute seule, chose que je n’avais jamais oser faire avant.
Tout ce projet était un nouveau défi pour moi.
À lire aussi : Cinq activités que tu devrais tenter en solo, au lieu d’attendre tes potes
L’aventure… mais pas trop loin : en Belgique
Je n’ai pas été très aventurière puisque je suis partie à Bruxelles.
J’ai toujours voulu aller en Belgique : ce n’est pas loin, c’est francophone, je me suis dit que ce serait une bonne occasion pour un premier voyage seule avec moi-même.
Pour prendre le temps de souffler, me reposer et découvrir autre chose.
Depuis ces trois années d’études, je me suis axée sur les autres, leurs besoins, leur ressenti et je n’ai pas pris le temps de me concentrer sur moi.
Le temps de ce voyage, j’allais penser à moi et à ce que je veux faire.
La veille de mon départ n’était pas de tout repos, j’ai eu très peur toute la nuit et une petite voix dans ma tête n’a cessé de me montrer toutes les choses abominables qui pourraient m’arriver…
J’ai hésité à abandonner et rester chez moi, mais je ne suis pas du genre à baisser les bras.
Le départ direction Bruxelles !
Me voilà donc partie trois jours dans la fameuse capitale belge.
Je suis dans le TGV qui va me mener en plein centre de Bruxelles, un guide touristique en poche, ma carte dans la main et une liste complète de tous les endroits que je souhaite visiter.
J’ai aussi prévu un mémo de tous les transports en commun, ligne, et arrêt que je dois prendre pour y arriver.
J’ai toujours été très organisée mais à ce niveau, cela avait plus l’air d’une mission commando que des vacances !
Arrivée à Bruxelles… début du périple
Arrivée en gare, mon planning m’indiquait d’aller déposer ma valise en garde-bagage (mon AirBnb n’accueillait qu’à partir de 14h) et de prendre le métro direction l’Atomium.
Je me retrouve dans une rame totalement vide. Habituée au métro parisien bondé de monde, j’ai eu mon premier doute. Je suis persuadée de me tromper jusqu’à ce que je voie se profiler l’édifice de plusieurs centaines de mètre de hauteur.
Premier soulagement, je ne suis pas perdue ! J’ai su me débrouiller !
Ma visite commence donc par une victoire.
En y repensant, j’ai été plutôt déçue de l’Atomium. Certes, il est impressionnant de par sa taille et son histoire, mais la vue n’est pas aussi jolie que ce à quoi je m’attendais…
La visite en solo continue, pas sans obstacles !
Deuxième étape prévue au programme, rejoindre un quartier réputé pour ses petites boutiques et toutes ses brocantes et friperies.
Sur le plan, cela me semble simple, j’ai deux rues à longer. J’ai tout mon temps, j’ai toujours eu un excellent sens de l’orientation, je n’ai donc aucune inquiétude.
Au bout de dix minutes, je me rends compte que je suis perdue.
Tant pis, je me repère sur une carte et je suis repartie, mais me revoilà à la case départ. Je tente une troisième fois : pas moyen que je trouve ce quartier, je doute de plus en plus !
Je ne souhaite qu’une chose, m’enfermer dans ma chambre et ne plus en sortir. Je décide de retourner à la gare, prendre ma valise, et direction le AirBnb. Ce n’est pas mon programme, mais tant pis…
Découverte du centre de Bruxelles en solo
Ma chambre est super. Je vais pouvoir me poser 5 minutes et reprogrammer autre chose.
Je sais que mon hébergement est à quelques pas de la Grand-Place, il est 15 heures, et je n’ai pas encore mangé de la journée.
Je décide donc d’aller dans cette direction afin de voir ce qui se trouve sur mon chemin (enfin un peu d’aventure !).
Je trouve une sandwicherie, cela fera l’affaire. Maintenant, direction la Grand-Place.
J’y accède par une petite rue sur le côté, et me retrouve en plein milieu de cette place. Là c’est la découverte pour moi, je tombe folle amoureuse du lieu.
J’ai pu beaucoup voyager, principalement en Italie, j’ai déjà vu pas mal de beaux endroits mais celui-ci les dépasse tous.
Je me suis sentie toute petite mais en même temps, totalement imprégnée du lieu. J’ai eu l’impression d’être comme chez moi, accueillie.
La place est grandiose et je ne regrette pas d’être venue.
J’ai autour de mon cou un vieil appareil photo argentique qui appartenait à mon père, j’en profite pour immortaliser cet endroit.
J’ai pu voir plusieurs reportages sur Bruxelles et je sais que ce quartier est sympa, touristique, avec de belles choses à voir.
Je pars donc au hasard dans une ruelle et commence ma découverte.
J’oublie mon plan bien plié dans la poche avant de ma veste, une phrase de ma mère en tête : « c’est en se perdant que l’on découvre les plus beaux endroits ».
À lire aussi : 5 endroits à visiter au péril de sa vie
Première soirée en solitaire à Bruxelles
Il est tard, la nuit tombe, je n’ai pas beaucoup dormi la veille. Je n’ai pas envie de m’éterniser dans les rues alors je rentre me reposer.
C’est une chose que j’ai découverte lors de ce voyage : ce n’est pas parce que l’on est en vacances que l’on doit sortir tous les soirs et courir les bars.
Je suis une lève-tôt, je préfère dormir pour mieux observer Bruxelles qui se réveille.
Nous sommes en février mais il fait beau, le temps et doux, le soleil est bien là. Il n’y a personne dans les rues et je retourne visiter la Grand-Place.
Mon programme avait prévu autre chose mais j’ai décidé de l’oublier et de profiter de ce qui me plaît.
Je me promène tranquillement dans ce beau quartier pour découvrir ses petites ruelles. Cette après-midi, je compte faire mon deuxième tatouage.
Tatouage en terre belge
La tatoueuse que j’ai choisie se trouve dans le quartier que je n’ai pas réussi à localiser la première fois. Elle s’appelle Morgane scarabée (son Instagram est juste ici).
Je ne tente pas le diable et commande une voiture pour m’y emmener. Je rencontre la tatoueuse et vraiment… elle est géniale.
Je suis amoureuse de ses dessins et plus de 2 heures et demi plus tard, j’ai enfin ce magnifique tatouage sur la cuisse.
Cette séance de tatouage a été super, j’ai saisi cette occasion de demander des conseils pour visiter la ville, et comment aller au quartier que je cherchais tant.
J’espère ne pas avoir à reprendre les transports… par chance, la tatoueuse m’indique un itinéraire simple à pied qui passe par la Grand-Place !
Dernier jour à Bruxelles et dernières visites
Le lendemain, mon dernier jour, mon itinéraire en poche, après avoir déposé ma valise à la gare, je repars voir tout ce que j’avais prévu de visiter.
J’ai dit au revoir à ma Grand-Place adorée et j’ai visité plusieurs musées.
J’ai découvert celui de la ville de Bruxelles et les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Bien que je trouve les musées parisiens vraiment magnifiques, j’ai de loin préféré le musée de Bruxelles qui retrace toute l’histoire de la ville.
Au final je n’ai pas visité le fameux quartier que j’ai tant recherché. J’ai fini par le trouver en me baladant mais j’ai préféré ne pas y aller.
J’y reviendrai une autre fois, c’est certain !
Je garde de beaux souvenir de Bruxelles ainsi que des moments de doutes. J’en tire aussi beaucoup de fierté car j’ai voyagé seule pour la première fois et j’ai découvert de superbes endroits.
J’ai pu prendre le temps pour moi, j’ai même su oublier mon planning digne de l’armée.
Ce n’est au revoir, Bruxelles chérie
Je reviendrai à Bruxelles, accompagnée ou non, pour redécouvrir cette si belle ville.
J’y suis allée pour prendre du temps pour moi et me recentrer sur moi-même. Je n’ai pas pris le temps de rencontrer les Bruxellois qui m’ont l’air fort sympathiques.
Voilà un futur objectif pour mon prochain voyage là-bas.
Je ne me suis jamais sentie chez moi en France, mes parents ont toujours beaucoup déménagé et je n’ai donc jamais été attachée à un endroit…
Je n’ai jamais ressenti ce sentiment indescriptible d’être enfin chez soi, de savoir que l’on appartient à un endroit.
C’est exactement ce que j’ai expérimenté à Bruxelles.
Je souhaite découvrir encore un peu de la Belgique et de ses villes, principalement Liège qui m’a l’air très belle, dans l’objectif de partir vivre là-bas, sans aucun doute !
À lire aussi : Je pars étudier à l’étranger à 18 ans, ça me fait peur, mais j’ai hâte !
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
Par contre, comme je l'ai déjà vu plus haut, faites attention car la Belgique n'est pas entièrement francophone: il y a une région néerlandophone et une région germanophone. Si dans les Cantons de l'Est ils ont réussi la prouesse d'être quasi trilingues (en tout cas, tous ceux que j'ai croisé l'étaient), ce n'est pas le cas en Flandre où ils ne sont pas tous bilingues. (Idem en Wallonie, tout le monde n'est pas bilingue français/néerlandais.) Si vous vous retrouvez en Flandre, essayez de parler néerlandais ou alors parlez anglais. A la rigueur si vous voulez parler français, précisez dès le début que vous êtes Français, ils seront tout de suite plus cordiaux avec vous que s'ils pensent que vous êtes un Belge francophone qui ne fait pas d'efforts.