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Société

Bruno Barde, à la tête du festival de Deauville, accusé de violences sexuelles par 7 ex-collaboratrices

Le directeur du festival de Deauville, Bruno Barde, est mis en cause par sept anciennes collaboratrices pour des faits présumés s’apparentant à du harcèlement et des agressions sexuelles, selon des révélations de Mediapart.

Un comportement « latin et malencontreux ». C’est ainsi que Bruno Barde, actuel Directeur du festival du cinéma américain de Deauville, a justifié le harcèlement et les agressions sexuelles dont il est accusé par sept anciennes collaboratrices dans les colonnes de Mediapart, mercredi 12 juin.

Ponte du septième art et ouvertement hostile au mouvement MeToo, l’homme de 67 ans est aussi membre du Festival international du film fantastique de Gérardmer, de celui du film policier de Beaune, de l’Académie des César, en plus de diriger une entreprise de relation presse influente dans le domaine, Le Public Système Cinema.

Harcèlement et agressions sexuelles

Nos consoeurs ont donc recueilli les témoignages de sept collaboratrices qui l’accusent « de comportements inappropriés, d’humiliations et de violences sexuelles » entre 2014 et 2023.

L’une d’elles, Émilie, raconte qu’elle était âgée de 27 ans lorsque Bruno Barde l’a « coincée contre une rambarde » lors d’une soirée du Festival de Cannes, avant de passer sa main sous son t-shirt pour attraper le bas de son dos. Un autre soir du festival, son patron aurait insisté pour lui faire « couler un bain » dans sa chambre d’hôtel afin de la détendre, offrant également de la masser. N’acceptant pas son refus, Bruno Barde aurait insisté par SMS.

La jeune femme raconte aussi une autre scène, qui se serait produite lors de la projection de Parasite, dans une pièce adjacente. « J’étais assise sur une table, il en a profité pour se glisser entre mes jambes, de face, et m’agripper les cuisses. ».

Outre Émilie, Mediapart a recueilli la parole de « trois autres anciennes collaboratrices de Bruno Barde qui relatent des faits qui s’apparentent à des agressions sexuelles, entre 2014 et 2016. Des faits qui se seraient déroulés en majorité lorsqu’elles étaient seules avec lui dans son bureau, dans une salle de cinéma ou encore dans un ascenseur ». Par exemple, Alexia avait 23 ans lorsque Bruno Barde aurait tenté de l’embrasser de force. Parce qu’elle avait alors décliné ses avances, la jeune femme aurait ensuite subi le courroux du patron qui lui aurait fait payer quotidiennement son refus, l’insultant publiquement.

Quatre autres femmes relatent également « des faits de harcèlement sexuel ou de remarques sexistes entre 2016 et 2022 ». Commentaires déplacés sur leur poitrine, allusions sexuelles, insultes misogynes… la liste des charges reprochées est longue.

Dans un communiqué publié mercredi soir, le groupe Hopscotch, propriétaire de l’agence Public Système Cinéma, a fait savoir qu’il avait été « demandé à Bruno Barde de se mettre en retrait de la direction de l’agence ». Il ne présidera donc pas la 50ᵉ édition du Festival international de Deauville, qui se tiendra à la rentrée.


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

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