Allez, on y est. La belle période des bronchiolites a officiellement débuté depuis quelques semaines, et ne devrait se calmer qu’à l’arrivée du printemps. Ce n’est donc pas pour tout de suite ! Mais du coup, comment fait-on pour que le petit Jean-José passe à travers et qu’il ne se retrouve pas aux urgences ?
Si votre bébé n’a pas la chance d’être éligible au nouveau traitement contre le VRS, disponible depuis septembre mais en nombre insuffisant pour le moment, essayez de suivre le protocole suivant, ça pourra vous aider.
La bronchiolite, qu’est-ce que c’est ?
La bronchiolite est un virus respiratoire (VRS) très fréquent, qui touche 30% des nourrissons de moins de deux ans chaque année en France. C’est donc une infection virale très contagieuse qui touche les bronchioles, c’est-à-dire les petites bronches.
La toux ainsi qu’une respiration rapide et sifflante en sont les symptômes principaux et peuvent être très impressionnants, mais la bronchiolite reste le plus souvent une maladie bénigne.
À savoir, comme l’indique le ministère de la Santé, que « Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du VRS n’ont habituellement aucun signe ou ont un simple rhume. » C’est pour les plus petits que ça se gâte, malheureusement, et c’est auprès d’eux qu’il faut être particulièrement vigilant.
Si votre enfant est gardé en collectivité, en crèche ou chez une assistante maternelle qui a plusieurs enfants, il y a malheureusement peu de chances qu’il passe à travers les gouttes. Mais s’il est tout petit et qu’il est gardé à la maison, il y a quelques petits gestes qui peuvent éviter de nombreux tracas.
Quels sont les symptômes de la bronchiolite ?
La bronchiolite débute généralement par un rhume ou une rhinopharyngite avec une légère fièvre. Une toux sèche apparaît ensuite. Puis survient une « gêne respiratoire qui se traduit par une respiration rapide et sifflante (bruyante à l’expiration) ».
Comment éviter la bronchiolite ?
Déjà, il y a deux choses à savoir sur la bronchiolite : elle se transmet par la salive, la toux et les éternuements, et le virus peut rester un bout de temps sur les mains et les objets. Une fois que l’on sait ça, que fait-on pour que le dernier-né soit épargné ? Il n’y a pas 36 solutions, il faut faire att-en-tion :
- Il faut se laver les mains à l’eau et au savon correctement (ou avec du gel hydroalcoolique) avant et après avoir touché le nourrisson, pour son change, son repas, une tétée, etc.
- Il faut aérer les pièces de la maison plusieurs fois par jour, tout particulièrement celles où il dort
- Éviter les lieux qui brassent du monde, comme les transports en commun, les restaurants, les cafés, les centres commerciaux
- Ne pas partager les tétines et les doudous
- Laver régulièrement ces derniers
- Refuser que les personnes malades, même si elles sont simplement enrhumées, débarquent à la maison pour rencontrer l’héritier
- Encore plus si le nourrisson à moins de 3 mois, on évite le passage de bras en bras, les bisous qui collent et qui laissent plein de microbes sur la peau du petit rôti
- On ne fume pas à proximité du bébé ou de ses affaires
- Si c’est vous, le parent ou co-parent, qui êtes enrhumé, mettez un masque quand vous vous occupez du nourrisson, et éternuez dans votre coude proprement sans en mettre partout. Évitez aussi de l’embrasser si vous avez la goutte au nez
Si malgré tous ces efforts, votre bébé a le nez qui coule, qu’il commence à tousser et que vous devez consulter un médecin, n’hésitez pas à lui passer un coup de fil avant, histoire que vous ne poireautiez pas dans la salle d’attente avec un bébé possiblement infecté qui pourrait contaminer les autres.
D’ailleurs, si votre bébé va parfaitement bien, mais que vous devez consulter pour ses premiers vaccins par exemple, essayez de prendre le premier rendez-vous du matin, pour éviter de partager les lieux avec les microbes des autres chères têtes blondes.
Comment guérir la bronchiolite ?
Bon, ce n’est pas de chance, votre môme a chopé une bronchiolite, ça y est, c’est officiel. Voici quelques conseils pour éviter que ça ne dégénère trop et n’oubliez pas, au moindre signe de détresse respiratoire ou de sifflements moches, vous passez un coup de fil à votre médecin, au Samu ou aux urgences, ces trois pôles vous indiqueront quoi faire, et si vous devez aller à l’hôpital, ou pas.
En attendant, pour que ça passe, vous pouvez :
- Lui laver le nez avec du sérum physiologique
- Le maintenir droit le plus possible pour l’aider à respirer en journée, et surélever son lit la nuit
- Lui proposer régulièrement à boire pour qu’il ne se déshydrate pas
- Ne pas hésiter à fractionner ses repas s’il a des difficultés à s’alimenter
- S’il a de la fièvre et qu’il n’a pas la patate, vous pouvez, après validation auprès de votre médecin, lui donner du paracétamol.
Armez-vous de patience, une bronchiolite peut durer une dizaine de jours, et la toux peut persister légèrement pendant quatre semaines.
Pour terminer, voici les signes qui doivent vous inquiéter en cas de bronchiolite, et vous inciter à passer un coup de fil aux régulateurs du Samu pour qu’ils vous orientent vers les urgences les plus proches :
- Votre bébé vous semble amorphe et il n’interagit plus avec vous, même quand vous le chatouillez
- Il est très pâle et a les lèvres bleutées
- Il a des difficultés à respirer, ça tire sur son ventre et sa respiration est très rapide
- Il mange moins, voire pas du tout, c’est-à-dire moins de la moitié de ce qu’il mange par jour habituellement.
Si votre enfant a en plus une pathologie comme la mucoviscidose, une dysplasie ou une cardiopathie, ne trainez pas et filez aux urgences.
Et si vous avez besoin de lire des conseils chouettes (et avec humour) sur la bronchiolite et toutes les autres maladies infantiles, nous vous conseillons de jeter un œil du côté de chez To be or not Toubib (aka @NightHaunter sur X) un médecin aux urgences pédiatriques qui a publié le génial « Urgences or not urgences – Manuel de survie en milieu pédiatrique », une mine d’or pour tous les parents.
Nous l’avions d’ailleurs reçu dans notre émission l’Apéro des Daronnes, où nous avions discuté de fake meds et des maladies des enfants.
Bon courage à tous, on se revoit au printemps, quand il n’y aura plus de bronchiolite, de rhume, de gastro, de grippe et de Covid (on y croit).
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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