« Leave Britney Alone » s’applique encore aujourd’hui alors que la chanteuse vient d’être libérée de la tutelle abusive du géniteur qui lui servait de père. Maintenant, l’artiste bouillonne d’envies et de projets, mais aussi de traumas et compte bien prendre son temps pour célébrer ses accomplissements passés afin d’apaiser ses insécurités.
Britney Spears a plein de projets mais veut d’abord soigner ses blessures
Le 22 décembre 2021, l’artiste longuement escroquée et maltraitée psychologiquement a posté sur Instagram qu’elle avait « une nouvelle chanson en préparation », alors qu’elle évoquait aussi plus tôt dans l’année un nouveau film baptisé The Idol, ainsi qu’un roman sur le fantôme d’une fille assassinée et piégée dans les limbes.
Les fans la savaient bosseuse, surtout sous son bourreau de travail de père, et ont pu s’enthousiasmer à l’idée d’entendre comment pouvait sonner leur idole nouvellement émancipée.
Pourtant, le 28 décembre 2021, Britney Spears a tenu à préciser les choses concernant son rapport à l’industrie de la musique qui l’a laissée exsangue. La chanteuse raconte dans un diapo Instagram combien elle a pu se sentir « blessée » par sa famille durant les treize années de tutelle abusive qui vient de prendre fin en novembre :
« Je voulais être gentille mais ce qu’ils ont fait à mon coeur est impardonnable ! J’ai demandé pendant 13 ans à pouvoir interpréter de nouvelles chansons et des remixes de mes anciennes chansons… Je disposais seulement de deux mois de pause d’année en année pendant mes quatre ans de spectacle à Las Vegas… Et chaque fois que j’ai demandé, on m’a dit « Non… » !»
Britney Spears confie avoir peur de l’industrie de la musique
Alors qu’on lui refusait tout autonomie, y compris artistique, Britney Spears n’a eu d’autre choix que d’enchaîner les décisions prises par d’autres :
« C’était une configuration faite pour me faire échouer… Pourtant, je savais exactement ce que mes fans auraient voulu, et la façon dont les émissions télé présentaient ma musique et des remixes de ma musique n’avait aucun sens. Tout ça pendant que la personne qui possède cette musique se voit dire non ! »
Alors aujourd’hui, Britney Spears continue peut-être d’apprécier la musique, voire de travailler sur de potentiels morceaux, mais elle n’est pas prête de retourner en studio, poursuit-elle :
« Tant de temps perdu pour seulement m’embarraser et m’humilier. J’imagine que pour la plupart des gens, ça puisse sembler étrange que je n’en fasse plus… Ce ne sont que les problèmes de surface.
Les gens n’ont aucune idée de toutes les choses affreuses qui m’ont été faites personnellement… et ce que j’ai dû endurer. J’ai peur de ces gens et de cette industrie. Ils m’ont vraiment blessée. »
Que le silence résonne comme un « Fuck you » aux oreilles de ses tortionnaires
Ne pas enregistrer de nouvelle musique aujourd’hui représente également un moyen pour elle de dire « allez vous faire foutre » (fuck you, en anglais dans le texte) aux personnes qui ont profité d’elle, écrit Britney Spears.
Les fans de l’artiste apprécieront sûrement cette décision. Mais si la chanteuse a bien mérité beaucoup de répit, elle parle tout de même de nouveaux projets pour 2022 :
« Mon but pour cette année va être de me pousser davantage et faire des choses qui me font peur mais pas trop. […] Nous ne sommes que des êtres humains, je ne suis pas Superwoman. »
Toujours dans son long texte rythmé de nombreux points d’exclamation, de suspension, et d’emojis posté sur Instagram le 28 décembre 2021, Britney Spears raconte en fil rouge son rapport à la foi. Comment elle a pu cesser de croire en Dieu, avant d’y revenir, et combien cela l’aide aujourd’hui.
« Vanter mes propres louanges et accomplissements »
L’artiste évoque aussi l’importance pour elle, aujourd’hui pleine d’insécurités, de prendre le temps de regarder en arrière tous ses accomplissements longtemps dénigrés par son entourage toxique :
« Honnêtement, ma famille m’a tellement humiliée et profondément blessée… Alors vanter mes propres louanges et faire la rétrospective de tout ce que j’ai pu accomplir m’aide vraiment ! »
Britney Spears tacle en conclusion les attentes que l’industrie du divertissement et toutes les personnes qui y sont biberonnées pourraient avoir d’elle :
« C’est honteux que les gens détestent autant la réalité ! J’aurais sûrement davantage de crédit si je me dénudais dans Playboy plutôt qu’en écrivant un livre. »
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Crédit photo de Une : capture d’écran Instagram de Britney Spears le 29 décembre 2021
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