Partir à la découverte (d’une petite partie) de l’Australie en deux semaines implique d’être prêt-e à bouger souvent. C’est pourquoi j’avais à peine commencé à fouler de mes pieds nus le sable fin des plages de Sydney, et observé les oiseaux bizarres des Blue Mountains, qu’il était déjà temps pour moi de reprendre la route. Mais bon. Je n’allais pas pleurer non plus. Deuxième étape : Brisbane.
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Enfin, je dis « reprendre la route »… Mais presque 1000 kilomètres séparant Sydney de Brisbane, soit environ 10h de route, j’ai estimé manquer de temps pour remonter la Gold Coast en voiture, et j’ai dû reprendre un avion. En me faisant la promesse, encore une fois, de revenir un jour me faire un road trip digne de ce nom.
Et puis qu’est-ce qu’on s’amuse dans un aéroport.
Et ils ont beau pousser un peu trop la clim’ en Australie, passer de 10h de voyage à 1h30 quand on est pressée d’aller voir des koalas, ça vaut bien de passer de 30 à 15°C dans un aéroport.
Brisbane, une « petite » ville pour tous les goûts
Je ne sais même pas comment mon petit organisme de Sudiste fragile a fait pour ne pas flancher en repassant ensuite des 15°C en question à la chaleur humide de Brisbane, qui m’est tombée dessus sans prévenir. Il faisait chaud à Sydney, mais ce n’était pas le Queensland, le « nord tropical » de l’Australie.
Chaleur que j’ai bien sentie, pendant 20 minutes avec mon gros sac sur le dos, parce que je suis une andouille qui s’est trompée d’arrêt. Pourtant, le système de transports en commun de Brisbane est plutôt bien fichu. Mais non ! Moi je préfère découvrir la ville tout de suite et mourir sur le trottoir en attendant que ce fichu feu passe au vert, parce qu’il n’y en a que pour les voitures dans cette ville, bordel.
En vrai, une fois le sac à dos posé à l’auberge de jeunesse et le short enfilé (pourquoi portais-je encore un pantacourt, je vous le demande), Brisbane est beaucoup plus sympathique. D’accord, la ville est sillonée par endroits d’axes routiers peu agréables pour qui préfère errer à pied, mais elle est loin de ne se limiter qu’à ça !
Plutôt petite par rapport à Sydney ou Melbourne (2 millions d’habitants et des patates), Brisbane est réputée pour son atmosphère paisible, sa vie nocturne, et sa nature environnante. Et en ce qui concerne déjà les deux premiers points, il faut dire que le cadre s’y prête (dès qu’on quitte les boulevards).
Il est par exemple possible de découvrir la ville par sa rivière, en montant dans un Citycat, un petit ferry qui passe environ toutes les 10 minutes et s’arrête à des points stratégiques. Autrement, il est possible de faire les magasins dans le CBD (Central Business District) à pied, et ce même sans bonnes chaussures de marche. Je l’ai fait en tongs, c’est dire (je ne sais pas marcher en tongs).
Et si faire les magasins en sirotant un smoothie, ce n’est pas votre délire, ou que vous avez juste envie de poser vos fesses, il vous suffit de mettre le cap vers les City Botanic Gardens. Vous trouverez là un parc magnifique auquel se mêlent les beaux bâtiments du campus de la Queensland University of Technology en mode jardin secret (surtout en période de vacances universitaires).
Ok, certes, j’y ai trouvé une araignée. Seulement de la taille de mon pouce, mais bon. Vous faites comme vous voulez.
…et qui sent les vacances
Par contre, contrairement à Sydney, pour aller à la plage à Brisbane il faut sortir un peu de la ville. Ce qui fait que si on a la flemme, on peut se contenter de descendre à Southbank, sorte de mini-station balnéaire où il fait bon sortir le soir pour boire un verre (ou deux). C’est là que les flemmards vont faire trempette, grâce aux piscines en plein air et au lagon artificiel installé face à la rivière.
Je garde un souvenir particulièrement ému de Southbank pour deux raisons : la première, c’est que j’y ai mangé un énorme burger à l’ombre des palmiers. Et la seconde, c’est que j’y ai attrapé le deuxième gros coup de soleil de ma vie. Oui madame.
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Non, je n’attrape pas facilement des coups de soleil. Je ne dis ça pour frimer, mais pour bien insister sur le fait qu’à Brisbane, peau mate ou non, on ne sort pas sans protection solaire, en raison d’un sacré trou dans la couche d’ozone au-dessus de ta tête. Ça vaut pour le reste du pays, mais surtout pour le nord tropical.
D’autant que s’il n’y a pas de plages au coeur même de Brisbane, ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas du tout. La ville se situe entre la Sunshine Coast et la mythique plage de Noosa, et la Gold Coast, le tout étant le paradis des surfeurs. Et surtout, il y a (attention, tenez-vous bien) des îles paradisiaques à quelques minutes en ferry. Comme Moreton Island, où on peut donner à manger à des dauphins…
Koalas & bébés kangourous : à la découverte de la faune locale
Ouii, je sais, vous vous en fichez des dauphins, ce sont des sales bêtes. Vous, ce que vous voulez, ce sont les koalas qu’on vous a promis dès le titre de cet article. Eh bien sachez que je ne me suis pas moquée de vous ! Des koalas, il y en a dans presque toute l’Australie — des gros koalas marrons, et des petits koalas gris. Mais du côté de Brisbane, j’ai surtout vu des petits koalas gris.
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Ainsi, voilà :
Coucou, tu veux voir ma…
À vrai dire, pour qui tient à voir des koalas avant de mourir (comme moi), les possibilités, aussi appelées « réserves naturelles », ne manquent pas autour de Brisbane. J’ai fini par porter mon dévolu sur le Lone Pine Koala Sanctuary qui, contrairement à ce que son nom avance, abrite bien plus que des koalas.
Situé à 30/45 minutes au sud de Brisbane, soit pas loin du tout selon les standards australiens, Lone Pine est le sanctuaire de plus d’une centaines de koalas, des bébés aux « retraités » qu’on laisse dormir dans leur coin. On s’y promène librement, en poussant des petits cris chaque fois que l’on voit un koala changer de position dans son sommeil, ou s’endormir en levant la patte vers une branche d’eucalyptus à l’heure du repas. Bref, l’aventure.
Après avoir salué plusieurs oiseaux majestueux, réveillé par mégarde un wombat (j’te jure y avait une araignée !) et manqué d’écraser vingt fois des lézards gros comme mes deux bras, j’ai fini par poser mes fesses et mon coup de soleil à l’ombre avec des kangourous.
Et le saviez-vous ? En journée, les kangourous sont de formidables compagnons de sieste. Il n’y a guère que les jeunes couillons pour sautiller sous le soleil à deux heures de l’après-midi.
Ah oui, et j’oubliais : entre deux espèces d’autruches qui ont voulu ma peau et un crocodile – derrière les barreaux – qui a voulu me faire croire qu’il dormait, c’est à Lone Pine que j’ai rencontré Bernard l’ornithorynque.
L’Australie, terre de rencontres.
Prochain épisode : Melbourne et les pingouins, dernier arrêt avant la Great Ocean Road.
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Les Commentaires
Je confirme, j'ai habité Brisbane il y a quelques temps et le Mont Coot-Tha est vraiment à faire, particulièrement lorsque le soleil se couche
West End c'est un peu le Kreuzberg/Friedrichshain de Brisbane !
Et pour les friperies et petits restos, il y a aussi le quartier de Red Hill ou Paddington qui sont cools je trouve