Mais voilà, la nouvelle vient de tomber : après deux ans d’expérience et plus de 1000 « vraies » femmes shootées, Brigitte a annoncé qu’il faisait machine arrière. Ce qui nous inspire cette pensée d’un célèbre philosophe moderne :
(si ça ne vous dit rien, vous devriez regarder de suite ce chef-d’oeuvre qu’est Le Grand Détournement)
Avec un nouveau rédacteur en chef à sa tête — l’ancien de Vanity Fair allemand – le magazine annonce une refonte prochaine et en profite pour revenir sur sa décision, évoquant surtout des ventes en baisse (-22% d’abonnements et -35% de ventes en boutiques). Il manque sans doute à ce bilan la réaction des annonceurs et de le remettre en perspective avec l’état de la presse féminine en Allemagne. Il semblerait néanmoins qu’en dix ans, ses ventes aient reculé de 800 000 à 600 000 exemplaires vendus, dixit le journal Süddeutsche Zeitung, un chiffre que n’a pas voulu commenter le porte-parole de Gruner + Jahrs, l’éditeur de Brigitte.
De plus, il est compliqué — comme on ne se trouve pas en Allemagne et que personne à la rédac ne cause un mot de la langue de Goethe – d’avoir un point de vue plus global sur cette affaire. Un site allemand disait à propos de leurs photos : “les « vraies » femmes rendaient les lectrices encore plus mal à l’aise. Elles semblaient parfaites ,alors qu’elles n’étaient même pas des modèles”. Bizarrement, il semblerait que le magazine n’ait pas joué le jeu et soit allé chercher des nanas, certes pas modèles professionnelles, mais gaulées à peu près de la même façon, peut-être de l’ordre de l’atavisme.
Dommage, vraiment dommage. D’autant plus que ça donne raison à Karl Lagerfeld. Rien que pour ça, c’est très énervant.
Si vous êtes en Allemagne depuis quelques temps et que vous lisez Brigitte, n’hésitez pas à nous faire part de votre avis sur la question – que ce soit dans les commentaires ou sur notre mail, ça nous intéresse grandement.
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Les Commentaires
D'accord. Mais sache que moi, j'veux etre célèbre pour niquer des gonzesses et manger des ouiches lorraines