Belle nouvelle ! La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, vient d’annoncer, lors d’une rencontre avec des étudiantes et étudiants, la mise en place de distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans les universités de France.
Un plan de lutte contre la précarité menstruelle étudiante
Il y a quelques semaines, une enquête de la Fage, l’ANESF et l’Afep
mettait en lumière la grande précarité menstruelle que subit nombre d’étudiantes et d’étudiants. Un tiers des sondés et sondées affirmait avoir besoin d’aide pour financer ses protections hygiéniques, et une personne étudiante menstruée sur dix déclarait devoir se fabriquer ses propres protections à défaut de moyens.
Soit le ministère bossait déjà dessus, soit la réaction a été rapide : quinze jours après la diffusion des résultats de cette enquête, un plan d’accessibilité vient d’être dévoilé. Lors d’un déplacement à la rencontre des étudiants et étudiantes poitevines, qui l’ont interpellée sur leurs conditions de vie et leurs difficultés au quotidien, la ministre a annoncé un plan de lutte contre la précarité menstruelle dans les universités.
Des distributeurs de protections hygiéniques gratuits dans les universités
En mesure phare, l’installation de distributeurs de protections périodique gratuites et « de qualité » (une promesse du ministère sur laquelle nous n’avons pas encore plus de précisions) dans les services de santé universitaires et les lieux de passage. Cette installation devrait débuter dans les prochaines semaines, et le ministère annonce viser 1500 distributeurs dans les universités pour la rentrée. Enfin une bonne nouvelle à célébrer !
En plus de cette annonce, la ministre a aussi promis une meilleure sensibilisation aux menstruations auprès des étudiantes et étudiants de la part des centres de santé universitaires.
Ces mesures font écho aux revendications des associations originaires de l’enquête, qui demandaient entre autres :
- L’accès gratuit pour les populations précaires à des protections menstruelles grâce à un investissement adéquat et la mise à disposition gratuite dans les lieux publics
- L’amélioration de la sensibilisation et de la prévention sur les règles et les maladies qui y sont associées, ceci dans le but de mettre fin au tabou qui entoure les règles, dans un cadre scolaire, mais aussi périscolaire et universitaire
Une victoire pour ces associations étudiantes et pour toutes celles et ceux qui luttent contre la précarité menstruelle ; on espère que ces mesures seront mises en place aussi rapidement qu’efficacement !
À lire aussi : Précarité menstruelle des étudiantes : le distributeur gratuit, la solution ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires