Ce n’est qu’une demi-surprise mais la tristesse, elle, est totale : la braderie de Lille qui devait se tenir les 3 et 4 septembre 2016 est annulée.
L’annonce a été faite ce vendredi matin par le préfet de région Michel Lalande et la maire de Lille Martine Aubry. Cette dernière a précisé ses intentions derrière cette annulation pendant la conférence de presse.
« C’est une responsabilité morale, c’est un déchirement, je suis bouleversée par cette décision. […] Je crois pouvoir dire qu’on a vraiment tout fait, mais il y a des risques que nous n’arrivons pas à réduire. Je prends mes responsabilités en suspendant la Braderie. Je ne peux pas prendre le risque de mettre en danger les habitant•es et les visiteur•es. […] Les camions qui arrivent plusieurs jours avant peuvent contenir une bombe ou des kalachnikovs, le volume de marchandises et la foule seraient impossible à contrôler. L’esprit de la braderie n’aurait pas été respecté avec des hélicoptères qui auraient tourné au-dessus de Lille, des hommes armés postés sur les toits… »
Le préfet, quant à lui, se prononce sur la sécurité avant tout, pour un événement qui accueille chaque année entre 1 et 2 millions de visiteur•es.
« On ne renonce pas face au terrorisme. La passion est nécessaire, mais la raison est encore plus indispensable. Je préfère affronter la colère de ceux qui perdent une référence, peut-être de l’argent qu’affronter la colère de ceux qui perdraient un enfant. »
Ça n’était pas arrivé depuis soixante-dix ans, pendant la Seconde Guerre mondiale (La Voix du Nord retrace l’histoire de l’événement), c’est dire si cette décision est exceptionnelle.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires