Tu pratiques un sport pas comme les autres, ou ta passion pour ton activité t’anime au quotidien ?
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On se voit dans ma boîte mail ?
Publié le 29 juin 2011.
En tant que nana relativement sportive, il m’arrive régulièrement d’être en quête d’un nouveau sport, en général parce que celui qui avait mes faveurs précédemment m’a lassée.
Après la gym, la danse, l’acrobatie, l’escalade et l’aquagym, je me suis décidée cette année à m’inscrire dans un club de boxe.
Ma passion pour la boxe féminine
Je vous arrête tout de suite : je ne suis ni une bagarreuse, ni une violente. Le côté self-défense est effectivement assez intéressant quand on est une fille banlieusarde qui prend régulièrement le train le soir en flippant un peu, mais dans la mesure où ce sont surtout mes entraînements de boxe qui me font rentrer tard, le bénéfice s’annule quelque peu.
En revanche, la boxe m’a toujours attirée, au grand dam de ma chère maman à qui l’idée ne plaisait pas du tout et de mon petit papa qui trouve que « les boxeurs sont idiots c’est normal vu que les coups sur la tête abîment les neurones ».
Alors quand j’ai réussi à trouver une comparse et un club pas loin de mon lieu de travail (éléments clefs s’il en est au moment du choix d’un sport), je peux vous dire que la musique de Rocky a retenti dans ma tête [pour les plus jeunes, insérer ici une référence à Million Dollar Baby].
Les différents types de boxe féminine
Mais d’abord, quelle boxe ? Il y a la boxe anglaise, avec seulement les poings, celle de Rocky Balboa donc, et il y a la savate, ou boxe française, où l’on utilise les poings et les pieds.
Pour ma part, il n’y a pas photo, j’adore les coups de pied donc c’était savate ou rien.
Si comme moi, le mot savate vous évoque ce genre de chose, il y a de plus une certaine classe à pratiquer un sport qui porte le nom d’une chaussure déglinguée.
Forcément, une fois au premier cours, on fait un peu moins la maligne et on se planque un peu en observant nos comparses.
Bonne surprise, il y a plein d’autres filles dans mon cours, c’est rassurant. Ensuite, les choses sérieuses commencent… Préparez vos poumons.
S’entraîner à la boxe féminine
Un entraînement, c’est assez simple, en tout cas dans mon club : une bonne demi-heure d’échauffement où on sautille sur place non stop en bougeant diverses parties de notre anatomie sur fond de musique des années 90 (personne n’est parfait), une autre demi-heure de technique pendant laquelle on travaille des enchaînements plus ou moins complexes de coups, et le reste du cours en assauts libres, c’est-à-dire en mini combat contre un autre élève.
Pour rassurer les craintives : on ne porte pas les coups pendant les cours (normalement, en tout cas). Sur un an d’entraînements, j’ai du m’en tirer avec une dizaine de bleus, souvent quand je boxais contre des débutants comme moi, qui savent moins calibrer leurs coups.
Les exercices dans la boxe féminine
On apprend
la position de base, en garde (en général, le bras gauche en avant, sauf pour les gauchers, pour que le bras le plus puissant soit à l’arrière), les différents coups de poing (gauche, direct, uppercut, droite au corps…), les coups de pied (chassé, fouetté, retourné, bas, médian ou à la tête…), puis on fait des enchaînements…
Un peu comme de la danse, en fait – ce n’est pas une blague, j’ai souvent l’impression de faire de la danse quand je demande « Attends, c’est chassé bas – fouetté médian ou l’inverse ? ».
On travaille beaucoup le cardio : la position de repos du boxeur, c’est le sautillement sur place, donc il faut de sacrés poumons pour tenir le rythme pendant deux heures.
Mais aussi la souplesse : pour donner un coup de pied dans la tête, il en faut un peu ; et on muscle pas mal le reste : bras et jambes, forcément, mais aussi les abdos et plein d’autres muscles dont j’ignore le nom (voire dont j’ignorais l’existence jusqu’à qu’ils me fassent un mal de chien le lendemain d’un entraînement).
Les avantages de la boxe féminine
En un an, j’ai gagné en précision et en réflexes, je ne crache plus (autant) mes poumons à chaque entraînement, et surtout je m’éclate et j’ai du mal à m’en passer.
Ça impressionne les gens, qui vous regardent avec un respect nouveau (pas la peine de leur dire que vous avez mis – comme moi – au moins trois mois à réussir à viser la tête plutôt que les poings de votre adversaire), il y en a même certains qui trouvent ça sexy (venez me voir à l’entraînement les mecs, ça risque de casser le mythe !).
Je ne pense pas que je sois mieux capable de me défendre, je reste une fille qui ne pèse pas grand-chose physiquement face à n’importe quel mec mal intentionné.
Mais je sais maintenant que j’aurais probablement le temps de décocher un coup de pied avant de partir en courant, ce qui peut aider à ma survie en milieu hostile, on ne sait jamais.
En fait, en faisant de la boxe, on se dépense à fond, on transpire beaucoup et surtout, on se défoule. Pour moi, c’est LE critère dans l’évaluation d’un sport : ça fait du bien au moral, on se vide les muscles et la tête et on sort du cours avec le sourire.
Ça vous tente ? Il y a des infos là.
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