Article publié initialement le 17 septembre 2015
L’herpès labial, aussi appelé « feu sauvage » ou « bouton de fièvre », est une infection causée par un virus. Il se caractérise par l’éclosion de petits boutons sur les lèvres ou autour de celles-ci, mais parfois aussi à l’intérieur du nez, au fond de la gorge, sur le menton ou sur les joues.
C’est la forme d’herpès la plus courante et, chaque année, un adulte sur cinq serait susceptible d’être concerné par une crise. On vous explique tout sur cette maladie qui s’en va et qui revient comme une chanson populaire.
D’où vient le bouton de fièvre ?
Le virus responsable du bouton de fièvre est le VHS-1. Il s’attrape souvent pendant l’enfance et reste endormi dans l’organisme, plus précisément dans les ganglions nerveux, jusqu’à ce que le porteur soit exposé à un facteur déclenchant : il peut s’agir d’une baisse de régime (c’est pour cela qu’il peut aussi être appelé « bouton de fatigue », même si l’expression reste très peu utilisée) ou d’un pic de stress.
La fréquence de ces poussées est très variable d’une personne à l’autre : certaines n’auront pas de récidives tandis que d’autres auront plusieurs crises par an. Une vraie loterie !
D’ailleurs, il est possible que certains porteurs du virus n’aient jamais de boutons de fièvre : le corps est bien infecté mais, pour une raison inconnue, le virus ne se réveille pas.
Malheureusement, il n’existe aucun traitement médical capable d’éliminer définitivement ce virus.
Les boutons de fièvre, c’est contagieux ?
L’herpès labial est contagieux pour les personnes qui n’ont jamais été infectées par le virus et pour celles qui ont un système immunitaire affaibli. Une personne présentant des lésions devra donc rester éloignée des nouveaux-nés, des femmes enceintes et des personnes immuno-déprimées.
En revanche, il est impossible de « recontaminer » quelqu’un qui porte déjà VHS-1 : les réactivations du virus et l’apparition de vésicules sont sans lien avec un contact récent avec une personne infectée. On peut donc parfaitement embrasser quelqu’un avec un bouton de fièvre si on a soi-même une tendance à l’herpès buccal.
En revanche, le virus pouvant être transmis à la sphère génitale lors des rapports bucco-génitaux, il vaut mieux éviter de recevoir un cunnilingus ou une fellation de la part d’une personne dont les boutons n’auraient pas encore cicatrisé.
Faut-il consulter un médecin en cas d’herpès labial ?
Un cas banal de bouton de fièvre ne nécessite pas spécialement d’aller voir un médecin : un pharmacien pourra prendre en charge la crise et proposer des soins adaptés.
En revanche, si les récidives sont fréquentes, que c’est douloureux et/ou que des vésicules apparaissent près des yeux (si le virus contamine l’œil, il peut mener à une perte de la vue), il est plus prudent de prendre rendez-vous chez un généraliste afin qu’il puisse prescrive un traitement plus radical.
Comment prévenir un bouton de fièvre ?
À cause du caractère viral et aléatoire de l’herpès labial, on ne peut pas vraiment traiter la peau et l’organisme en amont d’une crise. En revanche, à force d’enchaîner les éruptions, il est possible d’en déterminer les facteurs déclencheurs et donc de faire attention à ne pas trop se frotter au danger.
Dès qu’on sent qu’un bouton de fièvre est en train de pousser, on peut réfléchir aux jours qui viennent de s’écouler : est-ce qu’on est dans une période stressante/fatigante ? Est-ce qu’on traîne un rhume depuis plusieurs semaines ? En effet, le virus VHS-1 profite souvent d’une baisse de régime de l’organisme pour faire son apparition
On peut aussi tenter de cibler un facteur déclencheur particulier : est-ce qu’on a mangé quelque chose d’inhabituel ? Est-ce qu’on a pris le soleil ? Est-ce qu’on a les lèvres gercées ?
Chacun de ces éléments (fatigue, soleil, alimentation, menstruation, etc.) peut être responsable d’une crise.
Comment traiter un bouton de fièvre ?
Dès qu’une sensation anormale type picotements ou brûlure se fait sentir, on peut appliquer une crème antivirale sur toute la zone, en n’hésitant pas à dépasser un peu. Ce type de produit, disponible sans ordonnance, permet de soulager la douleur et de diminuer la durée de l’éruption.
Une fois que le bouton est sorti (environ 48h après les premières démangeaisons), on peut appliquer une fine couche de produit plusieurs fois par jour sur les vésicules, jusqu’à l’apparition des croûtes, signe de cicatrisation et d’arrêt de la contagion. Il existe aussi des patchs qui peuvent être portés toute la journée pour freiner le développement des lésions, les protéger et limiter les risques de contamination.
Pour que les boutons de fièvre partent aussi vite qu’ils sont apparus, il est important de ne rien faire qui pourrait ralentir le processus de cicatrisation ou pire, favoriser l’apparition d’autres lésions ! Alors on oublie le fond de teint et les produits de toilette trop agressifs et contenant de l’alcool jusqu’à la guérison totale : la peau a besoin de respirer pour se régénérer et les nettoyants trop décapants risquent d’irriter encore plus les petits boutons et d’entretenir l’herpès.
Enfin, il est évidemment déconseillé de tripoter et de gratter les croûtes, ce qui pourrait entrainer une surinfection bactérienne.
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Crédit photo image de Une : prostock-studio
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Les Commentaires
Et si on le met dès les premiers signes ça empêche même la crise
Ça m'a changé la vie !