Aujourd’hui, les femmes seules ou en couple homosexuel ne remplissent pas les conditions pour avoir accès à la Procréation Médicalement Assistée (PMA) en France.
Au mois d’octobre 2018, l’association française SOS Homophobie, dans sa campagne « C’est quoi, un bon parent ? » sortait un spot émouvant pour la PMA pour toutes.
Où en est-on avec la PMA en France ?
La PMA, acronyme pour Procréation Médicalement Assistée, englobe les pratiques et les techniques biologiques et cliniques qui « peuvent être proposées à des couples ayant des difficultés à avoir un enfant » selon le site du gouvernement.
En bref, c’est lorsque la médecine est utilisée pour engendrer une fécondation, quand elle est impossible ou difficile de manière naturelle.
Il peut s’agir de la Fécondation In Vitro, le transfert d’embryon ainsi que l’insémination artificielle.
Seuls certains couples qui remplissent des conditions précises peuvent accéder à la PMA.
Les personnes doivent être mariées, pacsées ou en concubinage.
L’une des deux parties doit présenter une stérilité ou la totale infertilité pathologique reconnue médicalement, ou être porteur d’une maladie grave qui peut être transmise soit au conjoint soit à l’enfant.
C’est UNIQUEMENT dans ces cas-là, que la PMA est possible.
Tu peux retrouver plus d’infos sur le site du gouvernement ou sur le site du Comité Consultation National d’Éthique.
En 2012 François Hollande avait fait la promesse d’ouvrir l’accès à la PMA aux femmes seules et en couple homosexuel.
En 2017 Marlène Schiappa promettait la PMA pour toutes en 2018, et cet automne, le Conseil D’Etat en interdisait toujours l’accès aux femmes seules et en couple lesbien, tout en affirmant que cette décision n’était pas « contraire aux principes d’égalité ».
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Mais pour des associations comme Osez le Féminisme
ou SOS Homophobie notamment, restreindre l’accès à la PMA aux couples hétérosexuels perpétue les inégalités sexistes et les discriminations homophobes à l’encontre des personnes lesbiennes.
« C’est quoi, un bon parent ? » : la campagne de SOS Homophobie pour la PMA pour toutes
La campagne « C’est quoi, un bon parent ? » de SOS Homophobie était lancée en octobre 2018, à l’aube des débats parlementaires sur l’extension de l’accès à la PMA aux femmes seules ou en couple homosexuel.
Fin octobre la ministre Agnès Buzyn affirmait que le gouvernement allait bien inclure la PMA pour toutes dans le futur projet de loi bioéthique.
En novembre, la discussion du projet de loi à l’Assemblée nationale initialement prévue pour janvier 2019 était finalement repoussée à l’été 2019.
Ce spot de la campagne de SOS Homophobie pour la PMA pour toutes est donc encore d’actualité aujourd’hui, et montre avec beaucoup de simplicité et d’émotion qu’être un bon parent n’a rien à voir avec être hétéro ou homosexuel.
Le couple et la famille encore hétéronormés
Quand Mymy m’a envoyé le lien de ce spot, je ne savais pas qu’il s’agissait d’un spot d’SOS Homophobie pour la PMA pour toutes.
Je l’ai tout de suite mis en grand écran sans me laisser le temps d’en voir le titre, et l’ai découvert à l’aveugle sans a priori et sans m’attendre à sa chute.
Je m’en suis voulue en me rendant compte que pendant toute la durée de la vidéo, j’avais déjà en tête que le deuxième parent dont on suit le point de vue sans voir le visage était un homme.
Pas parce que consciemment ça me semble plus normal ou plus sain, mais parce qu’inconsciemment je suis moi aussi moulée dans une société hétéronormée.
Même deux mois plus tard, cette vidéo mérite d’être vue et partagée, pour mener dans le bon sens le combat pour l’égalité !
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Les Commentaires
Donc oui un ou une homo peut inconsciemment être homophobe, ça se déconstruit et c’est pas forcément une tare dans ce cas là !
Perso les liens du sang je m’en tape. Je ne porterai pas l’enfant que nous voulons avec ma compagne. J’ai trois cousins adoptés à l’étranger et quand j’etais petite mes parents on voulu faire des démarches pour adopter une petite fille, démarche tuer dans l’œuf car la petite fille en question n’était pas adoptable car un oncle envoyait une carte tout les ans ! Et s’ils avaient pu le faire ça aurait été ma sœur et point !
Pourquoi je veux des enfants ? Je ne peux pas l’expliquer, c’est en moi, c’est comme ça.