Trahison ! Cora a toujours tout fait pour ses gosses et c’est comme ça qu’ils la remercient ! Et bien elle ne va pas se laisser faire !
Après un moment à se laisser crever en les maudissant tout ce qu’elle peut, Cora prend une décision. Sa vie, celle qu’elle n’a jamais raconté à personnes, tous ses secrets, elle va consigner ça dans le cahier que sa petite fille lui a offert, il y a quelques temps. Comme ça quand elle sera morte, ses gamins tomberont dessus, et ça leur fera les pieds.
Elle se met donc à écrire, petit à petit, puis de plus en plus. Sur son passé, depuis sa naissance et même avant, ce qui a fait d’elle cette bonne femme insupportable. Sur son présent aussi, son quotidien à la maison de retraite où, foi de Cora, il se passe des trucs pas nets.
Son passé n’est pas toujours bien gai. Vilain petit canard d’une famille où les filles avaient des noms de pierres précieuses (elle c’était Coral, mais on s’était planté sur son état civil, ça commençait bien), Cora a du grandir avec ce corps si loin de la beauté de ses sœurs. Et bien sûr ça n’était que le début.
Côté présent, déjà, il y a cette maison de fou où des loques se trainent dans les couloirs, et mangent à la paille en regardant dans le vide au réfectoire, sans compter Poison Ivy, sa voisine de table, infecte et prétentieuse. Et puis la maison est victime de vols de plus en plus fréquents ces derniers temps.
Mais dans le même temps, il y a Marco, son infirmier, qui aime les gros bijoux et les telenovelas, et Vitus, un vieil homme beau, élégant et raffiné, qui semble s’être pris d’affection pour Cora.
Bons baisers de Cora Sledge
est un livre merveilleux. L’histoire d’une renaissance, le quotidien d’une mamie infecte mais bougrement attachante. Mélangeant à merveille humour et vie difficile, c’est le genre de bouquin qui te colle de sacrée bonne humeur. Pourtant tout n’est pas rose pour elle, loin de là, mais l’héroïne a une énergie formidable, qui détruit tout sur son passage. Elle appuie là où ça fait mal, et ça nous fait autant de bien qu’à elle. Parce qu’à 82 ans la vie n’est pas du tout finie, qu’on peut encore rire, s’énerver, aimer et accomplir des exploits. A lire absolument.
> Référence : Bons baisers de Cora Sledge
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Les Commentaires
Dans le même schéma, il y a "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", de Jonas Jonasson.
Ca change un peu des histoires d'ados, de vampires et tout le reste qui trônent en librairie.
Vive les vieux ! anse: