Quand j’étais petite, j’ai vu un documentaire sur Jane Goodall, une primatologue qui s’est passionnée pour les chimpanzés. Cette femme a découvert dans les années 60 que ces singes créent et utilisent leurs propres outils : des actions qui n’étaient jusque là attribuées qu’aux Hommes !
Rapidement, j’ai développé une fascination pour ces animaux. Je me demandais comment il était possible qu’on les traite si mal alors qu’ils ont 98,7% de gènes en commun avec l’Homme. Plus que ça, je me souviens avoir souvent ressenti comme un malaise en observant ces primates qui nous ressemblent tant.
Ce matin, je suis tombée sur un article du New York Times qui compare le bonobo au chimpanzé commun. Fait marquant : les deux espèces sont les plus proches de l’Homme et ont de nombreuses caractéristiques communes. Malgré ces ressemblances, l’organisation de leur société est radicalement différente.
Le site L’internaute précise leurs différences.
« Les bonobos sont plus sveltes et plus élancés que les chimpanzés et ils ne sont pas beaucoup plus petits que leurs cousins. En moyenne, un bonobo mesure entre 70 et 100 cm alors que certains chimpanzés peuvent atteindre 1,20 m. En termes de poids, un bonobo pèse entre 37 et 41 kg, entre 40 et 50 kg pour un chimpanzé. »
Cette découverte m’a juste donné envie d’en savoir plus encore. Entre société féministe et jeux sexuels extraordinaires, je n’ai pas été déçue.
Chimpanzés VS bonobos : l’ordre et la violence
Comme nous l’explique National Geographic, chez les chimpanzés, la société est régie par des affrontements violents, principalement entre les mâles. Les femelles n’entretiennent que de faibles liens sociaux entre elles.
Voici un chimpanzé.
Les bonobos ne se battent au contraire que très peu. Mieux, les femelles entretiennent souvent un lien très fort entre elles. L’article du New York Times raconte une histoire pour illustrer ce principe de solidarité féminine. Alors que quatre mâles tournent autour d’une de leur semblable, trois femelles plus âgées arrivent à sa rescousse pour les faire fuir !
Comme quoi, la solidarité féminine ne sauve pas que les humain•es.
Joan Silk, primatologue à l’université d’État de l’Arizona (États-Unis), commente ce comportement étonnant avec humour.
« Parfois, je me dis que les bonobos s’assoient le soir, se renseignent sur les autres primates… Ils décident alors de faire tout à l’opposé. »
Quand je lis ça, je ris jaune en me demandant si nous ne faisons pas partie des autres primates. Et ces différences sont également visibles à un autre niveau: le sexe.
Résumé de la sexualité des bonobos : ils niquent
Un article de Slate explique que chez les bonobos, très peu de cas de relations sexuelles forcées ont été relevés. La force de l’alliance des femelles ? Peut-être, mais pas que : on soupçonne que ces primates connaissent la notion de consentement.
Il faut dire que ce singe est connu pour sa sexualité débridée. En gros : tout le monde baise avec tout le monde, tout le temps. Les femelles avec des femelles, avec des mâles, et des mâles avec des mâles. Mais aussi les vieux avec les jeunes. Ils tentent de nombreuses positions variées, connaissent le baiser profond, la fellation et les joies de la masturbation.
Surtout, ces primates se touchent non pas dans le but de procréer mais dans celui de se faire du bien. En moyenne, les bonobos auraient une activité sexuelle toutes les 90 minutes.
En comparaison, les femelles chimpanzés n’ont pas le droit de choisir un mâle mais doivent s’accoupler avec tous ceux présents. Sympa.
Autant dire que si aucune configuration ne me semble idéale, je trouve les bonobos très inspirants avec la part belle qu’ils laissent à l’accomplissement sexuel.
Prendre exemple sur les bonobos
Et les différences continuent même au niveau de ce qu’ils mangent. Les bonobos se distinguent par une alimentation essentiellement végétarienne quand les chimpanzés sont omnivores. J’avoue que je partage le même régime que nos serial baiseurs, ce qui augmente encore mon affection pour eux.
Il serait maladroit de comparer ces deux espèces à l’être humain. Malgré nos gènes en commun, 1,3% de différence ça fait beaucoup.
Ce que j’aime dans la disparité entre la société des chimpanzés et celle des bonobos, c’est qu’elle prouve à quel point deux espèces ayant tant en commun entre elles (et avec les Hommes) peuvent évoluer dans un état d’esprit aussi différent. Et ça, ça donne un chouette espoir, non ?
Alors, plutôt #TeamChimpanzé, #TeamBonobo ou #TeamHumain ?
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