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Culture

3 bonnes raisons de regarder Broadchurch

Broadchurch, après un énorme succès en Angleterre, suit le même chemin de la gloire en France. Quelques heures après la diffusion de ses trois premiers épisodes sur France 2, voici trois bonnes raisons de la regarder.

Hier, France 2 a commencé la diffusion de Broadchurch, une série qui a eu un gros, gros succès en Angleterre lors de sa diffusion au printemps dernier. Sept millions de téléspectateurs ont regardé les trois premiers épisodes ce qui, même en prime time, est un excellent résultat pour :

  • un programme britannique (d’une qualité exceptionnelle, mais je pensais qu’il n’y avait que les Experts américano-américains pour faire un tel score),
  • sur France Télévisions (je dis pas que France Télévisions, c’est pas bien, je dis juste que c’est rare qu’une de ses chaînes dépassent TF1 pour de sombres raisons),
  • face à (ça me fait mal de l’écrire alors je prends une grande inspiration et je ferme les yeux) Joséphine Ange Gardien…

Rien ne semblait présager un tel succès. Et pourtant, la création de Chris Chibnall (l’un des principaux auteurs de Torchwood, qui a également écrit pour Doctor Who) a dégommé Mimie Mathy et son claquement de doigt de 150 000 téléspectacteurs et s’est placée en première position du classement Médiamétrie, au calme.

Je l’avoue : j’avais bien entendu parler de Broadchurch depuis avril dernier, mais je ne m’étais pas penchée plus que ça dessus. Bien sûr, le synopsis était alléchant, mais comme tant d’autres – et on sait toutes comme on est obligées de faire des choix dans les programmes qu’on veut regarder tout de suite et ceux qu’on se garde sous le coude.

Ce n’est qu’en voyant les quelques secondes de teaser en boucle depuis quelques jours sur France 2 que j’ai compris qu’effectivement, cette série avait l’air d’avoir un truc en plus, quelque chose de fascinant. Alors j’ai regardé, et j’ai aimé. Voici 3 raisons selon moi de regarder Broadchurch sans plus attendre.

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C’est bien plus qu’une série policière

À la base de Broadchurch, un meurtre : celui de Danny Latimer, un petit garçon de 11 ans. Bien sûr, le but de la série est de découvrir qui a été suffisamment monstrueux pour assassiner un si jeune enfant.

Mais contrairement aux séries policières qui se focalisent sur un homicide le temps d’un épisode et font une course effrénée contre les méchants sans jamais creuser tout ce qu’il y a autour, Broadchurch prend le temps.

La première saison comporte huit épisodes, entièrement dévoués à l’enquête, point. Les lenteurs s’installent, l’enquête peut potentiellement piétiner, mais cette lenteur-là ne rend pas la série pénible et longue à suivre, bien au contraire.

Le format permet de s’attarder sur tout le reste : la spirale de douleur dans laquelle s’enfonce la famille de Danny et le drame qu’ils vivent, les enquêteurs, leurs doutes et leur vie… Ça permet de faire écho à la soeur qu’on est peut-être, au futur potentiel parent ou aux parents tout court, à la cousine, à la meilleure amie qu’on est.

C’est peut-être bien ça, le gros pouvoir de Broadchurch : c’est fédérateur. Le genre de programmes qu’on peut regarder avec ses parents en sachant que ça bouleversera tout le monde, pour des raisons différentes.

La « petite ville sympathique »

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Pour moi, le gros avantage de Broadchurch, c’est que son intrigue se passe dans une petite ville, parfois noyée sous un soleil trop éclatant, souvent glauquifiée par une bruine déprimante.

Broadchurch est une station balnéaire anglaise où tout le monde se connaît.

Bien sûr, connaître tous les riverains, ça a son avantage : loin de l’anonymat des grandes villes, on a toutes les chances d’être amis avec un grand nombre de personnes qui nous ont vu grandir, des personnes heureuses de rendre service.

Mais c’est aussi tout autant de raisons de pouvoir en vouloir à quelqu’un, et d’avoir envie de cacher son secret par peur que tout le monde sache ce qu’on voudrait garder pour soit.

Un aspect qui donne un côté « partie de Cluedo à grande échelle » à la série. Les personnages, qui vivaient jusque là dans une confiance absolue à l’égard de leur voisinage, deviennent alors suspicieux : faut-il s’inquiéter pour d’autres enfants ? Et cette personne, à qui ils serrent la main tous les matins, est-elle responsable de la mort de leur enfant, ou ami ? Et s’il faut soupçonner tout le monde, est-ce que ça veut dire qu’ils devraient soupçonner les personnes qui sont les plus proches d’eux ?

Forcément, en tant que spectactrice, on se prend au jeu. Je propose qu’on prenne des paris dans les commentaires, je suis prête à miser au moins 4 Carambars sur mes pronostics.

Personnages profonds pour acteurs géniaux

Au centre de la série, il y a le Capitaine Alec Hardy, chargé de l’enquête. Il est encore bouleversé par le fiasco de la précédente qu’il a menée dans une autre ville, et on sent bien au premier regard que ce n’est pas le seul truc qui le chiffonne, le torture et qui le rend à ce point antipathique aux yeux des autres personnages.

Il est joué par le génial David Tennant, qui restera le meilleur Doctor Who à mes yeux pour toujours et à jamais. L’occasion de voir qu’il n’est pas seulement bon dans les rôles de gentil fou : ce grand acteur de théâtre est un grand acteur tout court et ça fait drôlement plaisir de le revoir dans la télé.

Il est secondé par Ellie Miller qui, contrairement à lui, fait partie intégrante de la communauté de Broadchurch : elle y vit avec son mari et ses deux enfants, dont un qui n’est autre que le meilleur ami de la victime.

Comment ne pas être tiraillée entre son affection pour les habitants et son envie de faire éclater la vérité ? Toute cette ambiguité là, Olivia Colman, l’interprète, l’étale subtilement dans les yeux du téléspectateur.

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Autre personnage marquant et pas des moindres : Beth, la mère de Danny, interprétée par Jodie Whittaker que tu as peut-être déjà vu dans un des épisodes de Black Mirror, cette série qui fracasse la bonne humeur et l’amour de la vie en quelques minutes.

Elle est géniale. C’est à elle qu’on a envie de faire des câlins de réconfort, c’est elle qu’on a envie d’écouter et de croire. Un vrai bon personnage terrassé par la mort de son fils, pour lequel j’ai eu un coup de coeur dès les dix premières minutes (si tu ne l’as pas encore vu, tu comprendras très vite à quelle scène je pense principalement).

Des adaptations sont en préparation : la version américaine aura toujours David Tennant dans le rôle d’Alec et Anna Gunn de Breaking Bad prendra le rôle d’Olivia Colman. La seconde, française, est actuellement en cours d’écriture. Sont-elles pour autant indispensables ? L’avenir nous le dira.

Tu n’as pas encore vu la série ? Ça tombe bien, les trois premiers épisodes sont disponibles en replay sur Pluzz TV – en revanche, s’il est possible de passer en VOSTFR en direct, c’est a priori impossible en replay (ou alors je suis une grosse gourdasse). En ce qui concerne la suite, tu pourras la voir sur France 2 lundi 24 février.


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Les Commentaires

38
Avatar de Melicerte
29 janvier 2016 à 16h01
Melicerte
J'aurais PEUT-ETRE pas dû regarder l'épisode 1 de Broadchurch en mangeant mon midi (qui est plutôt vers 15h, je vous l'accorde). Peut-être.
Et oui, je suis gravement à la masse c'est que ça avance pas très vite un sushi des plaines
0
Voir les 38 commentaires

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