D’ailleurs je te conjure de changer d’avis et de commenter cette première émission sur le forum de madmoiZelle sous peine de recevoir le nouvel album de Zaz dans ta boîte aux lettres (ce qui fera à peu près l’effet d’une bombe). Tu es prévenu-e.
Le 16 avril tu as intérêt à être cloué-e sur ton fauteuil avec du pop-corn pour deux semaines – histoire de t’en remettre. Parce que le 16 avril, oui je dis bien le 16, donc dans seulement quatre petits jours, il va y avoir du level dans ton écran. Mardi prochain marque le retour d’une émission phare de la chaîne W9 : La Belle et ses princes (presque) charmants.
Si tu n’en as pas entendu parler l’année dernière (peut-être tentais-tu une traversée de l’Amazonie uniquement équipé-e d’une cuillère en bois et de trois centimes par jours), que tu as refoulé cette émission de ton quotient intellectuel ou simplement que tu n’y as pas fait attention, voici de quoi te rafraîchir la mémoire.
L’idée est simple : une jeune femme rencontre dix-sept spécimens masculins dans une villa. Jusque là c’est vu, revu et périmé. Mais là ou le concept devient intéressant, c’est que parmi les bellâtres, neuf sont des « beaux gosses » et les autres sont des « geeks/moisis/puceaux/prout ». Ok ça c’est sur le papier hein. Dans la première émission diffusée du 3 avril au 15 mai 2012, tu faisais la connaissance de la douce Marine, une jeune esthéticienne avec l’accent du Sud. Cette héroïne un peu niquedouille (huhu) se retrouva fort dépourvue quand les prétendants furent venus. S’attendant à rencontrer des jeunes hommes à la plastique irréprochable, là voilà face à des mecs très lambda.
Scénario travaillé, actrice talentueuse ou simple réaction naturelle, Marine était quand même sur le popotin (qu’elle n’avait quasiment pas). S’ensuit l’arrivée des « beaux gosses » musclés du cuissots mais pas vraiment du bulbe. Au final, ce n’était pas forcément pour eux que la jeune femme penchait, bien qu’à la fin elle se soit envolée pour une histoire passionnée de quelques mois avec Benjamin (que tu peux retrouver tous les jours dans Les Anges de la Téléréalité, woot, woot).
« Profitez des miettes, le pain sera chaud pour Ludo bientôt » : l’humour décapant de Ludovic, figure emblématique de cette première saison, n’a pas suffi.
Bref, La Belle et ses Princes sonnait comme une belle leçon de vie. Un plaisir coupable qui te permettait de sortir du carcan sérieux de la fac ou du boulot. Rigole, mais sache tout de même que la première saison a représenté la meilleur audience pour une émission de télé-réalité de la TNT. Nous étions plus de 1 466 000 téléspectateurs le jours de la finale.
Voici cinq bonnes raisons de regarder la saison 2 !
C’est un peu taktak (a.k.a. le Bachelor) au féminin (et en plus raffiné)
La nouvelle Belle s’appelle Nelly. Elle a 28 ans, elle est maquilleuse et vit à Lyon. Bizarrement, les producteurs ne viennent jamais chercher ce genre de fille dans la Creuse. Je prône la discrimination territoriale.
Cette année, l’objet de toutes les convoitises ressemblera à ça :
Il faut avouer, La Belle et ses Princes presque charmants a la même clientèle que celle de son ami Le Bachelor. Le taktak international de ses dames n’a pas eu de mal à rameuter la moitié de la jeune France devant ses frasques de bel hidalgo. Avec Nelly, c’est un peu la même chose au féminin. Au début c’est timide et ça se termine en orgie sexuelle avec Harry Roselmack chez les libertins bisous-bisous et frottement de micros.
Ce genre d’émission n’est pas vraiment perverse dans le sens où elle pose tout de même des limites (« Mais WHAT on voit pas plus que dans l’entrebâillement de la porte de la chambre ?! »).
Le concept change !
L’année dernière, Marine était belle, jeune et toujours coiffée avec le plus grand raffinement (non). C’était aux mecs de se débrouiller avec ça.
En 2013, tout valse et voici une nouvelle idée qui promet : Nelly est une femme blessée que les hommes ont souvent prise pour une crotte de chien. C’est un peu l’ado mal dans son corps et dans son âme.
(Afin que nous continuions la lecture de cet article sur la même longueur d’onde je te propose une bande-son plus adaptée ici.)
Nelly a souvent essuyé les moqueries de ses camarades. Cette émission sonne comme une revanche sur son « elle » de seize ans
: « Un jour tu seras oune magnifique papilion ». La jeune femme a peut-être magnifiquement muté mais pour elle rien n’est moins fort que l’apparence. C’est donc pour cela qu’elle (donc la production, hein) a décidé de « s’enlaidir » à l’aide d’appareils dentaires, de lunettes et de prothèses en tout genre. Rien que pour la transformation, je demande à voir. Ce qui peut être drôle cette fois-ci, ce sera donc la réaction des « beaux gosses » face à cette jeune fille pas forcément à son avantage.
(Tu peux désormais arrêter YouTube et relancer la playlist du printemps.)
C’est le mardi soir
Et le mardi soir, il n’y a rien.
Désolée mais moi je ne vois que ça.
Ça ne te rendra pas plus débile
Regarder de la télé-réalité n’est pas une honte. Ça ne doit pas devenir une raison d’acheter une yourte en kit à installer au fin fond de ton jardin pour les soirées This is the Voice. Stop à l’auto-flagellation. La seule chose qui importe c’est la manière dont tu l’abordes. Avoir de la culture ce n’est pas seulement savoir qui est Saint Augustin d’Hippone et réciter par coeur tout l’historique du mouvement Fluxus. Savoir qu’Emmanuel Moire sait être adulte et sexy et pouvoir manier le tweet, ça fait aussi partie de la culture. En gros, il faut faire preuve de curiosité. Point.
Alors jette-toi corps et âme dans cette télé-poubelle si elle te fait rire ! C’est bien le premier et seul but de ce genre de programme. Sache qu’à l’entrée du cinéma, il ne sera pas écrit sur ta tête que tu connais le générique des Chti’s à Mykonos (bon c’est simple aussi) lorsque que tu iras voir un film norvégien en V.O.
L’idée de « sous-culture », moi je lui dis ça :
Anthony
Cette saison marque le retour du roux le plus attachant de la France. Anthony a fait sa première apparition à la télévision dans l’émission La France a un Incroyable Talent. Chanteur lyrique, il n’avait pas gagné. C’est avec étonnement que tu avais pu le retrouver dans la première saison de La Belle et ses Princes – dans la catégorie « mecs normaux ».
Très romantique, le jeune célibataire se jetait à corps perdu dans les bras de Marine qui avait l’air de le considérer plus comme un petit neveu que comme un bon parti. Anthony était mignon et touchant avec ses manière de jeune premier un peu flippé et flippant.
Chaque intervention du « jeune chanteur belge » marquait un grand moment d’une manière ou d’une autre. De l’envolée wagnérienne à l’alexandrin, tous ses faits et gestes devenaient de petits roudoudous.
Anthony n’est pas reparti avec Marine. Il a également participé à une émission de Tellement Vrai : Ma beauté est intérieure.
Figure toi que le jeune homme sera au casting de La Belle et ses Princes presque charmants version 2 ! OUAIS, SORTEZ LES TROMPETTES ! Et rien que pour ça, l’émission s’avère épique.
Pour finir en apothéose et donner un coup bien placé à tes derniers doutes, voici le teaser :
https://youtu.be/DhHnfXj9O8w
Tu vas regarder ?
Les Commentaires
C'est drôle et bête, parce que c'est trop. Les "beaux" sont moches, les moches sont beaux. Les gens s'offusquent et la prod' est contente. anser:
Tout dépend de la manière de l'aborder ! anse: