Vous ne l’aviez pas vue passer ? Pourtant, c’est LA bonne nouvelle environnementale de ce début d’année. Selon un rapport de l’ONU, paru en janvier, la couche d’ozone, qui absorbe les rayons UV nocifs et protège la vie sur Terre, serait en train de se reformer. Si tout se passe bien, on retrouverait une enveloppe semblable à celle des années 1980 (avant l’apparition du trou, donc) d’ici quatre décennies.
À lire aussi : L’écologie à l’épreuve du patriarcat : la planète aussi a besoin du féminisme
Le trou dans la couche d’ozone, un puits béant au-dessus de l’Atlantique
Mais d’où vient ce puits béant qui s’approfondit périodiquement au-dessus de l’Antarctique ? Sans grande surprise, c’est la pollution humaine qui est à l’origine de ce phénomène. En cause, les chlorofluorocarbures (appelés aussi CFC, utilisés dans les bombes aérosols, les isolants ou encore certains réfrigérateurs) qui dissocient les molécules d’ozone, provoquant chaque jour un peu plus l’appauvrissement de la couche d’ozone.
Face à cette réalité, en 1987, 195 États ont décidé d’agir, en signant le protocole de Montréal avec pour objectif de diminuer la quantité de CFC dans l’atmosphère. Pour cela, un premier palier devait être franchi en 1998, consistant à réduire leur utilisation de 50%, notamment dans la production de certains objets du quotidien, comme les vieux réfrigérateurs. L’objectif a été atteint, comme en attestent les résultats. L’effort collectif se poursuit et finit par porter ses fruits : « L’élimination progressive de près de 99% des substances interdites qui détruisent l’ozone a permis de préserver la couche d’ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution dans la haute stratosphère et à une diminution de l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil » se félicitent les experts de l’ONU, au vu des derniers chiffres. La preuve que seul le travail d’équipe peut faire réellement bouger les lignes ?
À lire aussi : Il était temps : l’UE a adopté une mesure historique pour agir contre la déforestation
Une preuve qu’il est possible d’agir pour le climat ?
Cette nouvelle devrait en tout cas prouver aux gouvernements actuels que, s’il n’est pas possible d’enrayer totalement le réchauffement climatique, il est toutefois envisageable d’en limiter les conséquences en agissant concrètement. Une bonne nouvelle qui, on l’espère, pourra inspirer nos dirigeants et les pousser, enfin, à prendre leurs responsabilités dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
Si le protocole de Montréal a bien fonctionné, c'est surtout parce que le problème se limitait a quelques gaz et quelques industriels (et que des alternatives existaient). Si une de ces conditions n'était pas remplie, pas sûre que la couche d'ozone irait aussi "bien" aujourd'hui... Faut aussi dire qu'on connaissait les dangers des CFC sur la couche d'ozone depuis les années 70 et qu'il a fallu attendre qu'on découvre le trou pour agir.
Le problème du réchauffement climatique est beaucoup plus complexe et nécessite de tout remettre en cause, il y a pas quelques mesures relativement simples à mettre en place pour contrer un effet qu'on peut mesurer facilement.
Et je comprends pas le titre de l'article, s'il faut encore 40 ans pour refermer le trou, j'appelle pas ça "presque" disparu