Mise à jour du 2 novembre 2020 : Au milieu de l’actualité déprimante, une nouvelle a réchauffé nos petits coeurs. Les députés ont adopté un texte pendant les vacances de la Toussaint qui prévoit la création de douze nouvelles maisons de naissance sur le territoire français d’ici 2022. De quoi offrir plus de choix aux personnes qui souhaitent un accouchement peu médicalisé.
Pour en savoir plus sur les maisons de naissance, vous pouvez lire l’article ci-dessous, initialement publié le 28 février 2020.
Article initialement publié le 28 février 2020
Les maisons de naissance, ça te dit quelque chose ? Il s’agit de lieux dans lesquels les personnes qui ont des grossesses sans complication peuvent venir accoucher.
Accompagnées en continu par une sage-femme, elles peuvent ainsi donner naissance à leur bébé de manière physiologique et avec le moins d’actes médicaux possibles (sans péridurale notamment) avant de rentrer chez elles avec leur nouveau-né quelques heures plus tard. Le tout dans un environnement sécurisé, puisque les maisons de naissance doivent être installées à proximité d’une maternité où être transférées en cas de besoin.
Maisons de naissance : la France en retard par rapport au Royaume-Uni et à l’Allemagne
Selon une récente étude Ipsos, deux tiers des Françaises n’ont jamais entendu parler de cette alternative aux maternités. Il faut dire qu’en France, où 99% des bébés naissent dans une maternité ou un hôpital, les maisons de naissance sont encore très peu répandues, alors qu’elles sont beaucoup plus courantes chez certains de nos voisins.
Seules 8 maisons de naissance ont en effet obtenu une autorisation d’ouverture sur le territoire en 2015 dans le cadre d’une expérimentation pour cinq ans. Comme l’explique la chercheuse Anne Chantry interviewée par Le Parisien : « Nous avons un net retard sur nos voisins européens avec un nombre de naissances similaire au nôtre : au Royaume-Uni, il existe 169 maisons de naissance, en Allemagne, 120 ».
Alors que la fin de l’expérimentation se profile en 2020, les sages-femmes et collectifs d’usagers et usagères des maisons de naissance ont accueilli avec soulagement l’annonce de Christelle Dubos, secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé, devant le Sénat.
« Le gouvernement considère que l’expérimentation des maisons de naissance est positive et que celles-ci constituent une option complémentaire dans le paysage actuel de l’offre de soins de périnatalité pour les femmes potentiellement éligibles et souhaitant ce type de prise en charge ».
Christelle Dubos a ensuite assuré que l’offre existante en matière de maisons de naissance allait être pérennisée, mais sans préciser si l’ouverture de nouveaux lieux allaient être financée sur le reste du territoire.
Les maisons de naissance offrent un niveau de sécurité satisfaisant
La décision du gouvernement s’appuie sur les conclusions d’une étude réalisée par l’Inserm et d’autres laboratoires de recherche partenaires pour évaluer la qualité des soins et la sécurité offertes par les maisons de naissance. Selon le rapport publié en novembre dernier, celles-ci offrent « un niveau de sécurité satisfaisant et une très faible fréquence d’interventions ».
En effet, moins de 2% d’épisiotomie ont été pratiquées sur les 506 femmes ayant accouché dans une maison de naissance en 2018, et moins de 6,5% d’extractions instrumentales (ventouses, forceps, etc). Des chiffres bien inférieurs à la moyenne française (même s’il faudrait pouvoir les comparer avec un groupe de personnes aux grossesses sans complications ayant accouché en maternité pour plus de pertinence).
Face à des environnements hospitaliers soumis à des contraintes budgétaires importantes et à des processus très standardisés pour l’accouchement, les maisons de naissance semblent donc être une alternative intéressante pour les parents souhaitant des naissances plus physiologiques.
90% des Françaises sont favorables aux maisons de naissance
D’ailleurs, deux tiers des femmes interrogées dans le cadre de l’enquête Ipsos envisagent ou auraient pu envisagé d’y accoucher. Et 9 Françaises sur 10 sont favorables au maintien ou au développement des maisons de naissance.
Comme elles, je suis persuadée que cette option est essentielle pour permettre aux femmes de se réapproprier leur corps et leur accouchement en choisissant où et comment elles veulent donner naissance à leur enfant.
J’aurais moi-même beaucoup aimé pouvoir accoucher dans une maison de naissance car je souhaite avoir un accouchement le plus naturel possible. Je suis convaincue que dans la plupart des cas nos corps savent et ont les ressources pour pouvoir donner la vie et j’aimerais accueillir mon enfant dans un espace intime et chaleureux avec le moins d’interventions médicales possibles.
Tout en étant soutenue par une sage-femme et rassurée par la proximité immédiate d’une maternité et d’un bloc opératoire si jamais les choses ne se déroulent pas comme prévu.
Malheureusement, il n’existe pas de maison de naissance près de chez moi. Alors j’ai trouvé un compromis en choisissant la maternité d’un petit hôpital public avec une filière physiologique, et surtout une équipe qui me semble alignée avec mes souhaits et à l’écoute de mon projet de naissance. Verdict fin avril.
Tu peux aller lire l’étude passionnante de l’Inserm sur le niveau de sécurité offert par les maisons de naissance.
Tu peux aussi consulter l’intégralité du sondage Ipsos sur la perception des maisons de naissance par les Françaises.
Et toi, avais-tu déjà entendu parler des maisons de naissance ? Que penses-tu de ce dispositif ? On en discute dans les commentaires !
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