Je suis allée en Corée pour la première fois il y a déjà 7 ans, lors d’un échange universitaire. Ça reste l’un des meilleurs moments de ma vie.
La Corée du Sud, un coup de foudre jamais oublié
Vivre à l’étranger, ce n’est pas tous les jours facile. Il y a des aspects que l’on a tendance à sous-estimer dans son périple : la barrière de la langue, les différences culturelles, l’isolement et les incertitudes.
Mais pour ma part, les aspects positifs ont toujours eu le dessus : des rencontres, des amitiés, de belles surprises…
C’est pourquoi j’ai décidé de retourner à Séoul après l’obtention de mon Master, avec un visa vacances/travail.
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Quand on me demande ce que je fais en Corée, je réponds généralement que je saisis les opportunités qui se présentent. Des opportunités que je n’aurais probablement jamais eues en France…
Je pense qu’à l’étranger on ose plus, y compris pour s’essayer à différents métiers. En témoignent mes boulots de serveuse, d’enseignante, de magicienne, d’actrice, de doubleuse voix et j’en passe !
C’est dans cet état d’esprit que j’ai réellement songé à créer mon entreprise.
Devenir ma propre patronne, une idée qui me suit depuis l’enfance
Créer ma société a toujours été quelque chose que j’avais dans un coin de ma tête – sûrement grâce au conseil de ma mère quand j’étais jeune, qui insistait sur le fait d’avoir un travail où je serai ma propre patronne.
Mes études scientifiques ne me prédestinaient pas spécialement à devenir cheffe d’entreprise un jour, peut-être encore moins dans le e-commerce.
Pourtant, toutes les idées que j’avais eu auparavant étaient dans le commerce. Celles-ci n’ont jamais abouti car certains aspects administratifs se sont avérés trop compliqués. Mais finalement, je les vois comme des étapes qui ont préparé la création de La Boîte à Chaussettes, l’entreprise dont je suis la fière créatrice !
Il m’a fallu approximativement une année avant de créer mon entreprise. Et cela aurait pu durer encore plus longtemps car on ne se sent jamais vraiment prêt à se lancer : il y a toujours des choses à fignoler et des surprises auxquelles on n’avait pas pensé…
Mais après douze mois, mon partenaire et moi nous sommes dit que c’était maintenant ou jamais. Du coup, on a plongé !
La Boîte à Chaussettes, les chaussettes made in Korea
Comme je l’expliquais, ça aurait pu être plein d’autres choses que des chaussettes… Mais le fait d’être baignée dans l’univers coréen en a décidé ainsi.
C’est bien simple, la Corée est le pays de la chaussette cute, fun et décalée. On en trouve à tous les coins de rues et ce pour tous les âges.
Lorsque je rentrais en France et que je devais faire un cadeau, c’était toujours des chaussettes coréennes – cela m’a d’ailleurs valu le surnom de « Mademoiselle Chaussettes ». Toutes les réactions étaient plus que positives ! Principalement, on me disait qu’elles étaient mignonnes, drôles et résistantes.
Alors après un brainstorming avec mon meilleur ami de lycée, je me suis décidée : ce serait donc une entreprise de commerce de chaussettes coréennes.
Il faut savoir que la chaussette est un véritable artisanat en Corée du Sud : elles sont de très bonne qualité et agréables à porter, puisque qu’elles sont fabriquées à 80% en coton. Je visite d’ailleurs les usines de fabrication de mes différents fournisseurs. C’est indispensable pour moi de connaître précisément les produits que je vends et m’assurer de leur qualité.
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Comment créer son entreprise ?
Une fois l’idée posée, on est encore loin du compte… Il a fallu faire une étude de marché pour vérifier qu’elle était viable, puis mettre en place toute la logistique.
Trouver des fournisseurs, les modèles que j’aimais, les meilleurs prix, les emballages, les délais, vérifier quelles taxes s’appliquent, créer un site internet avec tout ce que ça implique de codage, gérer l’administratif (quel type d’entreprise, quel apport financier, banque et prêts…).
Au quotidien c’est hyper important de bien organiser ses finances : tout simplement pour ne pas être perdue lors de la déclaration d’impôts.
En parallèle, il faut aussi lancer la communication : choisir son ou ses types de communications, quels supports, travailler son référencement sur Internet…
Pour résumer, il faut être multitâches ou avoir la volonté de le devenir ! Et surtout, si je devais donner un conseil à quelqu’un qui souhaite créer sa boîte, ce serait de bien s’entourer.
Moi je n’y serais jamais parvenue sans l’aide d’un conseil pour toutes les démarches de création, j’ai aussi fait appel à des personnes ressources comme un banquier et une graphiste.
Il faut aussi penser aux aides et subventions de différentes associations ou même de sa région, car certaines priorisent les start-ups fondées par des femmes. Lorsqu’on correspond aux critères de sélection, c’est un sacré coup de pouce.
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Et après cette grosse étape de lancement, mon quotidien, à quoi ressemble-t-il ?
Finalement, avoir lancé ma boîte était un pari, mais maintenant que c’est fait, je n’ai pas abandonné ma casquette multi-tâches pour autant !
À l’heure actuelle, mon associé et moi gérons La Boîte à Chaussettes à mi-temps. Nous sommes tous deux un peu touche-à-tout et nous nous partageons le travail.
En parallèle, je travaille dans le monde du spectacle : les jours passent mais ne se ressemblent pas.
Le lundi, je peux aller chez mes fournisseurs, sélectionner la prochaine collection (je les choisis toujours au coup de cœur). Le mardi sera donc sûrement dédié à la séance photo des chaussettes, pour ensuite les mettre en ligne et préparer les posts sur Facebook et Instagram.
Le mercredi sera peut-être une journée que je passerai dans un studio d’enregistrement, pour une marque coréenne qui souhaite avoir une publicité avec une voix française par exemple.
Le jeudi, j’envoie généralement les colis aux clients, un petit détour par La Poste est donc nécessaire (vous pouvez m’imaginer traversant Séoul, les bras chargés de petits paquets, cela reflète plutôt bien la réalité !).
Le vendredi, pourquoi pas un casting pour une publicité de frigo, où mon rôle sera, sans nul doute, une mère de deux enfants avec un mari au sourire Colgate. Car oui, à 80% j’ai un rôle de maman, il semble que pour les Coréens j’ai le profil idéal de la mère de famille.
Le week-end, retour à l’école : je suis une formation de marketing en ligne car le marketing digital est un domaine qui évolue très rapidement et il est important pour moi d’être à la page des tendances.
Créer mon entreprise française tout en vivant à l’étranger, c’était mon challenge. Je suis fière de pouvoir dire que je l’ai fait et je donne tout pour réussir !
La Corée est devenue ma deuxième maison. Pour combien de temps, je ne le sais pas, mais sans doute encore quelques années !
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