Sur madmoiZelle, on vous parle régulièrement du harcèlement de rue. Être jugée selon son corps, ses vêtements ou n’importe quel élément de son apparence quand on se promène dans la rue, c’est encore aujourd’hui une épuisante banalité.
Hé bien ces jugements, ils commencent dès l’enfance.
Pour mettre ce problème en avant, le hashtag #TheySaid a été créé sur twitter, proposant aux femmes de parler des comportements de Body Shaming qu’elles ont subi étant plus jeunes.
Avec #TheySaid, les témoignages fusent sur twitter
UpWorthy explique que la personne qui a lancé le mouvement s’appelle Sally Bergesen. En utilisant le hashtag, Sally a partagé une phrase que lui a lancé son père alors qu’elle était enfant.
https://twitter.com/oiselle_sally/status/867768961718517762
« Continues à manger comme ça et tu va devenir une boule de graisse. » Mon père, quand j’avais douze ans.
L’histoire a pris de l’ampleur et à déliées les langues. Des tas d’internautes qui ont elles aussi eu droit à des commentaires de ce type quand elles étaient enfants, ont décidé de raconter leur histoire.
https://twitter.com/JustsayNO2JMO/status/870914510646722560
« Arrête simplement de mettre de la nourriture dans ta bouche, et tu perdras du poids. »
FattyFattyBoomBoom. Mon surnom quand j’avais 5 ans…
https://twitter.com/CazzyCava/status/870894395456966660
« Tu n’as pas les jambes faites pour porter une jupe ». J’avais 12 ans.
Le Body Shaming au pire moment
Soyons clair•es : il n’y a pas de bon moment pour faire des remarques sur le poids de quelqu’un. Chacun•e devrait pouvoir s’occuper de ses petites affaires et notre poids ne regarde que nous-mêmes. Il ne devrait pas être le fruit d’insultes, ni d’une campagne d’affichage maladroite comme dans le cas du film Red Shoes.
Mais il y a une double problématique au fait de donner honte aux petites filles sur leur poids. En effet, aux âges cités par les tweets ci-dessus, on est en pleine croissance. À cinq, onze, douze ans, notre corps grandit et se forme tranquillement.
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Tout ça, c’est fatigant physiquement (douloureux souvenir de mes gambettes qui me faisaient un mal de chien et m’empêchaient de dormir), mais aussi moralement. Notre reflet dans le miroir change très vite et c’est déroutant. Y ajouter le regard des autres rend cette période encore plus compliquée et potentiellement déprimante.
#TheySaid : s’exprimer pour éveiller les consciences
Ce hashtag a permis à de nombreuses femmes de témoigner des remarques déplacées qu’elles ont subi. Mais ce type d’initiatives permet aussi d’engendrer une prise de conscience. En lisant de tels tweets, on peut penser à des choses qu’on nous a dites étant enfant, et réaliser qu’en fait, ce n’était pas normal.
De la même façon, certaines personnes pourront peut-être réaliser qu’elles ont eus des mots blessants, et ne plus faire ce type de remarques.
Pour ma part, j’ai eu droit à des remarques salaces alors que j’avais une dizaine d’années et que je passais à côté de deux jeunes garçons sur le bord d’une piscine. À l’époque, je n’avais vraiment rien compris, et puis je me suis sentie bête. Aujourd’hui, je réalise combien c’était grave.
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Aujourd’hui le mouvement du Body Positive permet aux femmes d’aimer leur corps tel qu’il est et pas tel que les autres voudraient qu’il soit. Pour que niquer les complexe devienne un mode de vie ! Et vous, il vous est déjà arrivé de subir ce genre de remarques étant enfant ?
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