Une TikTokeuse Ivoirienne a provoqué l’indignation des internautes en promouvant des produits pour blanchir la peau noire des bébés. Cette pratique n’est pas seulement dangereuse, elle illustre un problème sociétal plus profond : en Afrique et ailleurs, la blancheur de peau reste synonyme de beauté, de réussite et de privilèges.
Blanchir la peau des bébés (et des adultes), une pratique dangereuse
Officiellement, les produits permettant d’éclaircir la peau sont interdits depuis 2015 en Côte d’Ivoire. Officieusement, ils restent très prisés et une femme sur deux se décolore encore la peau à Abidjan. Ces produits vendus illégalement contiennent de l’hydroquinone, du mercure ou encore des corticoïdes et peuvent provoquer du diabète, de l’hypertension, des insuffisances rénales, des nécroses et des retards de croissance. Des produits très dangereux, d’autant plus qu’ils sont souvent appliqués sur des enfants.
Le blanchiment et la discrimination des peaux foncées, un phénomène global
Certains internautes indignés menacent de poursuivre la TikTokeuse en justice pour mise en danger d’autrui ou pour l’administration de substance nuisible à la santé. D’autres pointent du doigt un problème plus profond, bien connu en Côte d’Ivoire (et dans le monde entier) : la discrimination à la couleur de peau, aussi appelée « colorisme ». Ici comme ailleurs, la blancheur de peau permet d’accéder à de nombreux privilèges invisibles.
Les internautes réclament donc une action des pouvoirs publics ivoiriens pour sensibiliser la population à la question. « Être noir de peau n’est pas un handicap ! », comme on le rappelle sur Twitter.
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Crédit photo image de une : Pexels
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