Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec Bodega Films. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
La semaine prochaine, madmoiZelle sera la très fière partenaire du documentaire Chavela Vargas, un film poignant et important sur une femme merveilleuse.
J’ai eu la chance de le découvrir il y a quelques semaines en projection presse et j’y allais, je dois l’avouer, avec quelques a priori. C’est que je crains toujours l’ennui, quand j’assiste à une oeuvre qui n’est pas de la fiction…
J’ai pourtant été saisie dès les premières minutes et n’ai jamais décroché. Une expérience similaire à celle que j’ai vécue devant d’autres oeuvres, qui font aujourd’hui l’objet de cet article !
Chavela Vargas, celle qui chantait l’amour
Chavela Vargas, c’est un nom qui n’évoque peut-être rien pour vous, mais qui a un vrai poids au Mexique et en Espagne.
Chanteuse de ranchera, Chavela était une artiste merveilleuse qui a osé monter sur scène pour faire ce qu’aucune femme n’avait jusqu’alors pu faire : chanter son amour pour… une autre femme.
Elle portait des pantalons, aucune paillette, et fascinait les foules. Souvent amoureuse et toujours passionnée, « la femme au poncho rouge » a été la maîtresse de personnalités aux destins fantastiques comme Frida Kahlo et Ava Gardner.
Chavela fait l’objet de ce biopic merveilleux dans lequel les intervenant•es se livrent à coeur ouvert. On y rencontre quelques-unes des femmes de sa vie mais aussi certains de ses illustres amis comme Pedro Almodovar.
Tou•tes la racontent telle qu’elle était : fabuleuse et impétueuse.
Chavela Vargas (réalisé par Catherine Gund et Daresha Kyi, c’est l’histoire d’une féministe avant-gardiste, le portrait d’une d’une femme libre, morte comme elle a vécu : entourée d’amour.
Chavela Vargas sort le 15 novembre au cinéma.
Frida, une histoire de sourcils et de liberté
Je vous parlais d’elle plus tôt et je ne pouvais faire un article sur les femmes inspirantes sans la mentionner. Frida est sorti en 2002 et pose son regard sur la vie et les tourments d’une icône.
Salma Hayek donne vie à l’immense peintre avec brio. D’un mouvement de tête et d’un coup de pinceau, elle m’a fait découvrir une histoire que je connaissais mal.
Car de la grande Kahlo, je ne voyais rien d’autre qu’un immense sourcil, quelques toiles et des tenues bariolées.
J’ignorais tout de ses combats politiques.
Pourtant, l’artiste était engagée en faveur du communisme et de la liberté sexuelle. Elle-même était bisexuelle et osait le clamer.
Profondément féministe et anticonformiste, le destin de cette « fille de la révolution » a malheureusement été ponctué de souffrance. Retracé à merveille, il aura valu au biopic 4 nominations aux Oscars !
Sagan, bonjour tristesse et impertinence
Quelques jours avant que ce biopic sorte, en 2008, je n’étais qu’impatience. Françoise Sagan était en effet mon écrivaine préférée, quand j’étais une jeune adolescente.
J’ai versé quelques torrents de larmes en lisant Bonjour Tristesse, Un chagrin de passage, et Des bleus à l’âme. Je me suis donc précipitée en salles quand le biopic est sorti. C’était en juin, je m’en souviens parfaitement.
Sylvie Testud (meilleur choix de casting) y campe une Françoise libre d’aimer, comme d’écrire, furieusement.
Passionnée mais destructrice, l’écrivaine qui a bouleversé le monde de la littérature avec Bonjour Tristesse était une anticonformiste qui n’avait pas peur de foncer dans le tas.
Insolente, elle l’était déjà à 18 ans quand elle écrivit son premier roman, et n’a jamais cessé de l’être, en dépit du qu’en dira-t-on.
Diane Kurys lui a rendu hommage dans ce biopic qui n’a malheureusement pas fait l’unanimité.
Coco avant Chanel, les corsets au placard
Chanel, c’est le symbole du chic à la Française. Une marque iconique fantasmée par le monde entier, synonyme de glamour. Marilyn Monroe, paraît-il, ne portait pour pyjama qu’un de ses parfums !
Derrière cette marque, il y a une femme, prénommée Gabrielle et surnommée Coco.
Une femme de talent qui veut la mode légère et pratique. Pour chevaucher, Coco porte un pantalon, réservé jusqu’alors aux hommes depuis la Révolution Française.
Dans la vie comme à cheval, Gabrielle veut pouvoir bouger.
Adieu aux corsets trop serrés, bonjour aux marinières, aux petite robes et aux chapeaux sans plumes ni froufrous !
Interprétée par la douce Audrey Tautou, Coco est une artiste révolutionnaire qui ouvre la voie aux femmes libres d’être, d’aimer et de s’habiller.
Un biopic délicat réalisé par Anne Fontaine (la meilleure des personnes) que je vous recommande chaudement.
3 autres biopics de femmes inspirantes
Il n’y a pas que l’art que les femmes ont révolutionné, alors il me faut, brièvement, aborder d’autres thématiques. Ces dernières années ont été riches en biopics intelligents, qui portent à l’écran le travail de femmes extraordinaires.
Ainsi, je vous conseille ardemment de glisser les oeuvres suivantes dans votre liste de films à voir !
La mienne ne cesse d’ailleurs jamais de croître, ce qui me déprime vivement car j’ai la sensation que je n’arriverai jamais à tout visionner.
- The Lady, de Luc Besson
L’histoire d’Aung San Suu Kyi, une femme politique qui a sacrifié sa vie personnelle au profit de son peuple. Elle était, par un temps, le symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie.
- Les figures de l’ombre, de Theodore Melfi
Sorti en 2016, Les figures de l’ombre retrace le destin de scientifiques afro-américaines grâce auxquelles les États-Unis ont pris la tête de la conquête spatiale.
- Fleur du désert, de Sherry Hormann
Fleur du désert, adapté du livre éponyme de Waris Dirie, s’intéresse au combat d’une mannequin internationale contre l’excision.
Parce qu’il y en a tant de femmes dont les accomplissements ont marqué l’Histoire et le cinéma, je ne peux dresser une liste exhaustive. Mais je vous invite à me faire part de vos coups de coeur dans les commentaires !
Pour finir, j’ai envie de crier haut et fort ou plutôt d’écrire en majuscules et en gras, MON AMOUR POUR CHAVELA VARGAS, qui sort le 15 novembre au cinéma et dont la guitare a conquis mon petit coeur.
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Les Commentaires
car bien que je ne remette absolument pas en cause les avancées en matières de mode qu'elle a fait; on a tendance à passer sous silence le fait qu'elle était une femme d'affaires sans scrupules et collaborationniste durant la seconde guerre mondiale. Pour rappel elle s'est servie de l'entrée dans la seconde guerre mondiale pour licencier l'intégralité des ses couturières en représailles à une grève qu'elles avaient fait en 1936.
Personnellement je la classe dans les personnalités dont j'aime l'œuvre mais n'approuve pas la personne
Mais à côté de ça merci pour la liste des biopics je les regarderaient avec grand plaisir