Être une rock star, ça m’a fait rêver toute mon enfance alors que j’étais fan des L5 et que je voulais tant être Coralie.
Finalement, le destin en a décidé autrement, mais ma passion pour la musique (bonne ou moins bonne, chacun ses goûts, respectez Toutes les femmes de ta vie) continue encore aujourd’hui.
Rien de mieux que les biopics pour en apprendre un peu plus sur ses musiciens préférés en très peu de temps !
À la rédac, on a toutes des attentes différentes concernant ce type de films. Voilà quelques-uns de nos favoris, en commençant par un monument français.
Cloclo, c’était l’année 62
Claude François fait partie de la culture française. Le culte autour de sa personne, renforcée par sa tragique mort prématurée, est toujours intense.
Oubliez Justin Bieber, l’idole ultime, c’était lui !
Cloclo dévoile la vie familiale du chanteur du Lundi au soleil, en pointant du doigt sa relation compliquée avec ses fils et sa femme.
Aki, notre rédac ciné/séries, explique :
« Ce qui est intéressant c’est d’en savoir plus sur un artiste qui, encore aujourd’hui, fait partie de notre quotidien. »
C’est un musicien torturé qui a dû faire face à la célébrité bien malgré lui. Et cette même célébrité, mélangée à l’oppression permanente de ses fans, a sûrement pesé sur Claude François.
Heureux ? Je ne suis pas si sûre… Mais professionnellement accompli ? Certainement, vu comme il contrôlait jusqu’au détail près son image publique.
Jérémie Rénier se fond sous les traits de Cloclo brillamment et redonne une seconde vie au chanteur.
Dalida, le biopic qui raconte la vie de la chanteuse… dans le désordre
Encore un monument du patrimoine musical de l’Hexagone ! Dalida raconte, comme son nom l’indique, l’histoire de la célèbre chanteuse.
De nombreux biopics tombent dans cette facilité de faire commencer le long-métrage avec l’enfance, faire défiler ensuite les moments marquants de la vie et se terminer par la mort de la personne en question.
Ce qu’Anouk, rédactrice société/sexualité, a particulièrement aimé dans Dalida, c’est que « le film ne suit pas cet ordre chronologique habituel ».
Le long-métrage débute en plein milieu de la vie de Dalida, continue avec le début de sa carrière et puis y insère des flash-back de son enfance.
Anouk précise :
« Ça a un côté un peu décousu au début et pourtant tout finit par prendre sens. »
Après tout, c’est une autre manière de raconter une histoire : en parlant des événements importants sans forcément respecter scrupuleusement la timeline de la vie. C’est cette originalité qui plaît particulièrement à Anouk.
À lire aussi : Dalida, le biopic poignant d’une chanteuse mythique, raconté par l’équipe du film
Walk the Line, la vie passionnante de Johnny Cash
Aki est de retour pour vous parler de Walk the Line de James Mangold qui raconte l’histoire de Johnny Cash :
« Ce qui est incroyable dans les biopics musicaux, c’est que les réalisateurs n’ont pas besoin de romancer énormément la vie des artistes qu’ils prennent comme sujet. Il suffit juste de prendre… leur existence. »
C’est le cas avec Johnny Cash, et subsidiairement June Carter, interprétés par un génial Joaquin Phoenix et une Reese Witherspoon bluffante (et récompensée aux Oscars pour ce rôle).
Le bad boy ténébreux, souffrant de problèmes d’addiction, et la blonde de bonne famille très pratiquante se trouvent alors que tout les oppose. Ce que le film Walk the Line réussit à capturer, c’est la bouée de sauvetage que représente June pour Johnny, alors complètement largué.
https://youtu.be/dluD8eyPk94
Je ne peux pas taire l’aspect musical : la voix de Joaquin Phoenix correspond parfaitement au baryton de Johnny Cash et Reese Witherspoon chante avec brio les mélodies country de June Carter.
Mais ce n’est pas juste une romance, hein. Walk the Line met en lumière la lutte contre l’addiction de Johnny Cash, la compétition dans l’industrie, et autres facettes d’un personnage mythique.
Amadeus, la musique de Mozart au cœur du drame
S’il y a bien un compositeur qui a marqué l’histoire par son image de virtuose c’est Wolfgang Amadeus Mozart.
En 1984, Milos Forman met en scène une rivalité entre Antonio Salieri et Mozart, qui n’a peut-être pas existé, mais qui sert avec une grande justesse la dramaturgie des œuvres de Mozart.
Je crois que c’est le premier biopic que j’ai vu quand j’avais une dizaine d’années. Je ne comprenais pas tous les tenants et les aboutissants de l’histoire à l’époque, mais la musique du film me transcendait.
La bande originale est vraiment centrale dans ce biopic où la création artistique est justement le point névralgique de l’animosité qu’a Salieri envers Mozart.
Deux forces s’opposent. D’abord Mozart, le jeune prodige, montré comme un chien fou un peu hystérique, pourtant brillant. Puis Salieri, l’Italien fervent catholique dépeint comme dévoué à la cour, mais surtout jaloux maladif du talent « divin » du jeune Viennois.
Les compositions de Mozart sont mises à profit au fur et à mesure du film afin de mettre en avant le drame qui se joue devant les yeux du spectateur. Ça donne des frissons rien que d’y repenser !
8 Mile, même pas besoin d’un sosie
Officiellement, 8 Mile n’est pas vraiment une biographie du parcours d’Eminem, même si on retrouve énormément de ressemblance entre la vie de Jimmy « B-Rabbit » Smith racontée par le film et les textes du rappeur.
Fortement inspirée par son histoire, la prestation d’Eminem n’en est que plus réaliste. Un biopic où il n’est pas nécessaire de trouver un acteur ressemblant à l’artiste, ça enlève une épine du pied.
Toutes les scènes avec les rappeurs sont sensationnelles et c’est toujours un plaisir d’essayer de comprendre tous les jeux de mots qui se cachent dans les textes.
Ce film est devenu un véritable classique très rapidement grâce à la bande originale écrite pendant le tournage par Eminem.
Il permet surtout de mettre un pied dans le monde du hip-hop et des battles quand on ne s’y connaît pas trop. Puis, si au contraire on est passionné•e par le hip-hop, ça fait toujours plaisir de se replonger dans l’univers d’Eminem.
Comme qui dirait : « You better lose yourself in the music » !
Et pour vous, qu’est-ce qui fait un bon biopic musical ?
À lire aussi : Django (Reinhardt), le biopic du guitariste tzigane devenu résistant pendant la Seconde Guerre Mondiale
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Même si vous n'écoutez pas Joy Division, regardez le film qui vaut vraiment le coup !
La photographie du film (en N&B) colle parfaitement à la musique du groupe et à l'ambiance de Manchester dans les années 80. Et il est difficile de ne pas s'attacher à la personnalité de Ian Curtis.