— Article initialement publié le 20 février 2017
Big Little Lies possède un gros point fort : l’ambiance particulièrement intime des petites villes dans laquelle le spectateur se plonge avec délectation sans avoir l’impression de déranger.
C’est ironique par moment de voir que des riches familles californiennes subissent les mêmes problèmes d’éducation que le reste du monde. Être dans une petite municipalité ne les protège pas tant que ça…
Big Little Lies, un projet bouclé en sept épisodes
Derrière l’adaptation du livre Petits secrets, grands mensonges de Liane Moriarty, on retrouve une équipe de folie avec David E. Kelley (Ally McBeal) à l’écriture et Jean-Marc Vallée à la réalisation.
Ce dernier n’a pas commis une seule fausse note depuis son génial C.R.A.Z.Y. Il collabore à nouveau avec Reese Witherspoon et Laura Dern qu’il avait dirigées dans Wild.
Le lieu de l’intrigue a été déplacé de l’Australie aux États-Unis, alors bienvenue à Monterey, Californie. Les événements dans Big Little Lies sont racontés via un prétexte : un meurtre. Mais qui est la victime ? Je vous le dis d’avance, on ne l’apprend qu’à la fin des sept épisodes.
Qui dit série HBO dit (souvent) diffusion en US+24 sur OCS ! Et c’est le cas de cette mini-série que vous pourrez regarder à partir du 20 février à 20h40 sur OCS City.
Dans la petite ville côtière de Monterey, sous des apparences de cohabitation entre gens de bonnes familles et très tolérants... la vie n’est pas tranquille.
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Bienvenue à la cour de récré dans Big Little Lies
Les rumeurs sont omniprésentes. Machine qui raconte à Bidule que Trucmuche a fait ça, et Bidule répète à Chose en y ajoutant son avis subjectif. On croirait que ce sont les adultes qui sont à l’école primaire et non pas leurs enfants.
Les mères sont toutes des Stepford Smiler en herbe ou accomplies, et derrière leurs sourires se cachent des femmes prêtes à tout pour garder leur image parfaite intacte, alors que leurs secrets sont bien loin d’être tout blancs.
Très souvent, elles sont plus misérables qu’autre chose…
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Les protagonistes de Big Little Lies
Pour vous expliquer la situation, il faut poser à plat les suspects de l’affaire, à savoir les couples.
- Madeline et Ed (Reese Witherspoon & Adam Scott)
C’est le second mariage de Madeline. De sa première union, elle a eu une fille en pleine crise d’adolescence, et de la seconde, une petite Chloe très éveillée. Leur couple actuel semble solide, même s’ils manquent tous les deux de passion.
Madeline prend à bras-le-corps les injustices de ce monde et voudrait tout régler. Elle prend sous son aile Jane, qui vient d’arriver.
- Celeste et Perry (Nicole Kidman & Alexander Skarsgard)
Sous toutes les coutures, ils ont l’air de former le couple parfait. Grands, blonds, beaux, riches, avec deux garçons jumeaux, lui est plus jeune qu’elle…
Sauf que derrière la façade, leur relation est particulièrement toxique. Oui, elle est abusive, et ça vient des deux partis. Mais cette violence dégage une certaine séduction pour Celeste… qui va tenter de remettre son mariage sur les rails.
- Jane (Shailene Woodley)
C’est la nouvelle arrivée dans la ville de Monterey. On ne sait pas trop ce qu’elle a dû fuir pour arriver là, mais en tout cas, c’est la seule mère célibataire du lot.
Son fils est accusé le jour de la rentrée d’avoir agressé une de ses camarades de classe, ce qu’elle réfute en croyant à l’innocence de ce dernier.
- Bonnie et Nathan (Zoë Kravitz & James Tupper)
Nathan est l’ex-mari de Madeline, et avec Bonnie, ils ont une fille dans la même classe que Chloe. Zoë Kravitz joue le rôle d’une mère cool, un peu hippie sur les bords, dans la méditation et à l’écoute. Elle se fait détester par Madeline.
J’ai pris un coup de vieux avec Bonnie : quand une actrice que t’as connu gamine joue un rôle de mère, c’est là que je me dis que les années sont passées…
- Renata et Gordon (Laura Dern & Jeffrey Nordling)
Renata est la chieuse de service selon les autres mères. Elle monte les parents contre Ziggy (le fils de Jane) qui aurait agressé sa fille, à laquelle elle est totalement dévouée.
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À Monterey, tout le monde bave sur tout le monde, c’est ce que les flashbacks racontés par les suspect•es de l’enquête prouvent. Les divers éléments se révèlent au fur et à mesure que l’interrogatoire avance et on découvre ce qu’il s’est passé.
Franchement, les actrices sont dingues. Leurs personnages sont écrits avec brio, elles réussissent à y mettre tellement d’émotions. Les acteurs (surtout Adam Scott, ce n’est clairement plus Ben de Parks & Rec) ne sont pas non plus en reste.
Le récit parfaitement construit de Big Little Lies
En fait, il y a beaucoup de choses qui se passent. Si certaines mères sont des Desperate Housewives, Big Little Lies est loin d’être un soap.
C’est intéressant de voir qu’au sein de certains couples, la stabilité financière est apportée par la femme par exemple.
Les dynamiques familiales complexes et les différentes manières d’appréhender l’éducation des enfants rappellent vraiment The Slap, même si l’histoire de Big Little Lies est plus sombre.
Dans un style similaire également, je pourrais mentionner Bloodline qui met vraiment à mal la cellule familiale et sait bien déterrer les cadavres du passé.
Plus l’histoire avance, plus les enjeux se dessinent clairement. Malgré la présence du mystère, je ne peux pas dire qu’il y a de la tension ou du suspense. Le spectateur attend que les infos lui parviennent, mais les révélations sont distillées à un rythme soutenu.
Je ne sais pas ce que j’ai avec les mères de famille en ce moment, mais après Doctor Foster, j’ai vraiment été happée par l’histoire des riches Californiennes de Big Little Lies !
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Les Commentaires
Il est montré (et dit) très clairement que le problème vient uniquement de son mari et qu'elle reste car (elle pense que) c'est un bon père.
Edit: Je viens de voir qu'au moment où cet article a été publié seul le premier épisode avait été diffusé, mais je maintiens mon message ci-dessus: pourquoi analyser une série seulement sur le pilote ? Il y a de grandes chances pour qu'on raconte de grosses conneries et c'est évidemment ce qui s'est passé ici.