Mise à jour du 2 novembre 2022
Le vaccin contre la bronchiolite du nourrisson donnerait de bons résultats, a annoncé le groupe américain Pfizer ce mardi 1er novembre.
Actuellement en phase 3 d’un essai clinique, le vaccin, qui est composé d’un anticorps monoclonal, s’est révélé efficace à environ 82% pour prévenir les cas graves dans les trois premiers mois d’un bébé, et à environ 69% dans les six mois suivants.
Le laboratoire indique que l’essai n’a, en revanche, pas conclu que le vaccin réduisait les cas non sévères de façon « statistiquement significative ». Les tests montrent tout de même une certaine efficacité clinique.
Présentement, le vaccin est administré à la mère de l’enfant, pendant sa grossesse, et Pfizer a l’intention de demander une autorisation pour le vaccin chez les femmes enceintes d’ici à la fin de l’année aux États-Unis, puis dans d’autres pays ensuite.
Pour le moment, les résultats de Pfizer n’ont pas été revus par des scientifiques indépendants.
Quand on sait que la bronchiolite tuerait plus de 100 000 enfants dans le monde chaque année et que les services de pédiatrie seraient actuellement débordés par les cas de bronchiolite, ce vaccin est attendu comme le Messie.
Article publié le 19 septembre 2022
Les parents vont bientôt pouvoir respirer un peu. Quiconque a déjà vu la poitrine de son nourrisson se creuser tant il a du mal à respirer sait de quoi il en retourne. La bronchiolite, virus respiratoire contagieux et très fréquent, touche 30% des nourrissons de moins de deux ans chaque année en France.
Mais grâce à un vaccin, ça pourrait bientôt changer.
Qu’est-ce que la bronchiolite ?
La bronchiolite est une infection virale – et donc contagieuse – aiguë, qui touche les bronchioles, c’est-à-dire les petites bronches. La toux ainsi qu’une respiration rapide et sifflante en sont les symptômes principaux et peuvent être très impressionnants, mais la bronchiolite reste le plus souvent une maladie bénigne.
Elle débute généralement par un rhume ou une rhinopharyngite avec une légère fièvre. Une toux sèche apparaît ensuite. Puis survient une « gêne respiratoire qui se traduit par une respiration rapide et sifflante (bruyante à l’expiration) ».
Il est possible de développer une forme grave, même si cela est peu fréquent. Les bébés le plus à risques sont les plus jeunes, notamment ceux ayant moins de deux mois. Les deux premiers jours nécessitent une surveillance accrue — sachant que la maladie dure en moyenne dix jours.
Bronchiolite : un vaccin bientôt commercialisé
Vendredi 16 septembre 2022, l’Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé qu’un vaccin, initialement réservé aux bébés prématurés et à hauts risques, allait être autorisé pour tous les bébés, en guise de traitement préventif.
Ce vaccin contre la bronchiolite est composé d’un anticorps monoclonal qui va protéger les bébés durant toute la période épidémique, allant, environ, du mois d’octobre au mois de mars. D’après les premières études, le vaccin, issu d’un partenariat Sanofi-AstraZeneca, réduirait les infections de 75 %, et l’anticorps monoclonal aiderait le système de défense naturel encore peu développé des bébés à lutter contre la maladie.
Néanmoins, ne nous emballons pas trop vite : le vaccin ne sera pas commercialisé cet hiver, mais probablement le suivant, en 2023. Puisque l’épidémie ne débute pas avant le mois octobre généralement, les délais sont trop justes pour les étapes des procédures réglementaires avant la mise en vente d’un vaccin. De plus, la Commission européenne doit valider l’autorisation de sa mise sur le marché. Une fois que ça sera fait, le vaccin pourrait être accessible pour tous les bébés de moins d’un an.
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Crédit photo image de une : naumoid
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