Les Françaises ont beau être en moyenne une sur dix à souffrir d’endométriose, une maladie chronique et inflammatoire liée à « la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus », elles mettent environ sept ans à se faire diagnostiquer.
Un parcours médical semé d’embûches et de mauvais diagnostics que des scientifiques de l’hôpital Tenon à Paris et de l’entreprise lyonnaise d’intelligence artificielle Ziwig Health ont peut-être révolutionné.
L’objet de leur découverte ? Un test salivaire permettant de diagnostiquer la maladie en seulement quelques jours.
Vite, mon diagnostic !
Les quelques 10% des personnes en âge de procréer touchées par l’endométriose mettent de longues années avant de se faire diagnostiquer. Et pendant cette période d’errance médicale, elles souffrent le martyr.
Au programme : des règles douloureuses, des douleurs pelviennes et abdominales, des difficultés à uriner, des rapports sexuels qui font mal, des risques d’infertilité… Dans les cas les plus extrêmes, lorsque la maladie se développe jusque dans les reins ou l’appendice et quand les traitements ne suffisent plus, l’endométriose peut nécessiter une intervention chirurgicale.
La cause de cette longue attente dans la souffrance ? Le manque de formation du personnel médical au diagnostic cette maladie ; la normalisation, à tort, des fortes douleurs liées aux règles ; et une méconnaissance générale sur le sujet de la part du grand public et des médecins.
C’est pourquoi de nombreuses personnes, et notamment des célébrités atteintes d’endométriose prennent de plus en plus la parole pour lever le voile sur la maladie. C’est le cas de la comédienne Amy Schumer aux États-Unis ou bien de l’actrice de Plus Belle la Vie, Laëtitia Milot, dans l’Hexagone.
Un auto-test rapide de l’endométriose bientôt commercialisé
Même quand elles ne sont pas baladées d’examens en examens, de spécialistes en spécialistes sans être correctement diagnostiquées, les personnes atteintes d’endométriose doivent tout de même subir un long processus de diagnostic et une batterie de tests invasifs.
Après l’évaluation des symptômes par un médecin, les patientes devront passer une échographie abdomino-pelvienne pour détecter les lésions ainsi que d’éventuels IRM, cœlioscopie et autres scanners, selon l’emplacement et la gravité de celles-ci.
Un chemin de croix qui pourrait bien être chamboulé par la découverte des chercheurs lyonnais.
Grâce à une technologie qui combine le séquençage du génome et l’intelligence artificielle, avec ce test, fiable à plus de 95%, se diagnostiquer deviendrait aussi simple que bonjour ! Il pourrait être réalisé seule chez soi puis être envoyé en laboratoire pour des résultats en quelques jours. Ça change des sept années habituelles endurées par la majorité des personnes atteintes…
Mais tout n’est pas gagné. Pour pouvoir déterminer si vous êtes touchée par la maladie avec un simple crachat, il faudra attendre quelques recherches complémentaires ainsi que l’autorisation de commercialisation du test des autorités compétentes.
En attendant, en cas de doute, armez-vous de patience et consultez un médecin…
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Crédit photo : Kindel (Pexels)
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