Parfois, je regrette les vieilles séries pour ados. Celles où les drames les plus importants étaient la rupture du couple phare ou le divorce des parents d’un des personnages. Beverly Hills 90210, Newport Beach, Gilmore Girls… Toutes ces séries avaient le don de nous passionner pour de petits riens.
Puis des programmes plus trash sont arrivés, abordant des thèmes très importants, mais aussi très lourds comme l’usage de la drogue, les agressions sexuelles, les viols, la mort de personnes proches, le suicide… Skins, 13 Reasons Why, Euphoria dessinent les contours de cette nouvelle génération de fictions « pour ados » loin d’être aussi légères que leurs aînées.
Avec Trois mètres au-dessus du ciel, dont la deuxième saison est sortie en juin sur Netflix, on renoue avec les bases de la série d’ados. Et ça fait du bien ! Parfois, ça fait du bien de voir des choses futiles. Pour certains, ce sera Les Marseillais ou Les Reines du shopping
, pour moi, ce sont les histoires d’amour à l’eau de rose, récitées en italien qui plus est.
Trois mètres au-dessus du ciel, une série d’ados et d’amour
Pour rappel, lors de la saison 1, on faisait la connaissance de Summer, une jeune Italienne de 17 ans, qui s’apprêtait à passer son été à travailler dans un hôtel de sa ville — sur la côte Adriatique italienne, près de Rimini. Pendant l’été, elle rencontre Ale, jeune professionnel de la moto de course.
La saison 1 se terminait sur le départ d’Ale pour Barcelone pour un contrat alors que sa relation avec Summer se passait à merveille.
Autour des deux tourtereaux gravitent Edo et Sofia (les deux meilleurs amis de Summer) ainsi Dario, l’ami d’Ale. Beaucoup de déceptions du côté des garçons : Edo est l’amoureux incompris de Summer tandis que Dario est dépité d’apprendre que Sofia est lesbienne.
Tous ces sentiments qui s’entremêlent s’immiscent dans les amitiés les uns des autres, et ça tombe bien : Trois mètres au-dessus du ciel prend de l’épaisseur quand elle aborde les difficultés des relations amicales au même titre que les romances.
Et toujours en été…
Comme son titre international (Summertime) l’indique, cette série se déroule toujours pendant l’été. Ainsi, pour la saison 2, on retrouve tout ce beau monde un an plus tard, une fois le lycée terminé pour Summer, Edo et Sofia. Beaucoup de choses ont changé ! Summer et Ale ne sont plus en couple et Edo a enfin obtenu l’attention de Summer. Sofia, qui était un peu volage, prépare des vacances avec sa petite amie, et Dario — qu’on avait connu intimidé par les filles — enchaîne les conquêtes.
Ale, qui s’est mis en couple avec sa partenaire de course de moto, vient rendre visite à ses parents en Italie, au début de l’été. Inévitablement, il recroise la route de Summer et la passion de l’été dernier ressurgit en lui comme un coup de fouet…
C’est parti pour huit épisodes de « j’y vais, j’y vais pas » entre Summer et Ale. Ça tombe bien, c’est exactement ce qu’on aime.
La banalité de la vie adolescente enfin reflétée
On nous montre alors des choses qu’on ne voit plus beaucoup à l’écran dans ce genre de programme — Trois mètres au-dessus du ciel remet un peu de banalité dans les relations et les comportements des ados vus sur Netflix…
Oui, on peut s’effondrer pour un chagrin d’amour (sans forcément plonger dans la drogue ou la dépression). On peut se poser plein de questions sur une relation qu’on vit avec sincérité, hésiter, faire les mauvais choix, changer d’avis, sans que l’on soit mal intentionné. On peut en vouloir à quelqu’un et que ça passe, comme ça, avec un sourire.
Et puis quel meilleur moment pour regarder ça que quelques jours avant l’été ? Pour une fois que l’Italie qu’on nous montre n’est pas Rome ou Venise, on est bien servis ! La plage s’étend à perte de vue, la digue est le parfait endroit pour se balader, parler, s’embrasser, le soleil est toujours en train de se coucher… Il y a de quoi les envier, ces ados.
À toutes les fans des séries légères « comme on n’en fait plus » : Trois mètres au-dessus du ciel saura vous satisfaire. Elle reprend les codes du début des années 2000 — sans oublier que 20 ans sont passés par là ! Il n’y a pas que des personnes blanches à l’écran, les filles ne portent pas toujours de soutien-gorge et les relations se font par vocaux.
Alors, en route pour Rimini ?
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