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Féminisme

Biais sexistes, manques de moyens : Marine Turchi éclaire les dysfonctionnements de la justice face aux violences sexuelles

Avec son livre Faute de preuves, la journaliste Marine Turchi revient sur les enquêtes consacrées aux violences sexuelles publiées par Mediapart. Des affaires qui permettent d’explorer la complexité de la machine judiciaire face à la libération de la parole des victimes.

Après avoir longtemps été associé à des enquêtes sur l’extrême-droite, le nom de la journaliste Marine Turchi est aujourd’hui indissociable des affaires de violences sexuelles sur lesquelles elle enquête à Mediapart, et notamment celle qui a découlé du témoignage d’Adèle Haenel, en novembre 2019, lorsque l’actrice révélait avoir été victime d’attouchements et de harcèlement sexuel alors qu’elle était mineure.

Avec Faute de preuves, publié au Seuil en novembre, Marine Turchi explore le fonctionnement de la machine judiciaire sur ces affaires et tente de comprendre pourquoi la justice semble si souvent laisser tomber celles qui osent témoigner de violences sexuelles.

Pourquoi un tel décalage entre une libération de la parole sur les violences faites aux femmes et, en face, si peu de condamnations ?

Grâce à la rigueur et à la pédagogie de Marine Turchi, Faute de preuves permet de comprendre toute la complexité du tableau, du manque de moyens de la justice à la persistance des biais sexistes. On avait donc très envie de parler plus longuement de ce livre-enquête passionnant avec son autrice, et de son expérience de journaliste sur ce sujet hautement sensible.

« À quoi ça sert de porter plainte ? »

Madmoizelle : Le livre s’ouvre et se termine avec Adèle Haenel. Comment expliquez-vous que son témoignage, le discours qu’elle porte sur les violences sexuelles trouvent autant d’écho dans la société ?

Marine Turchi : Il y a une dimension universelle énorme dans son témoignage, beaucoup de gens ont pu s’y reconnaître. Son récit, c’est le cheminement du silence à la parole, ça raconte la difficulté à formuler ce qu’on a vécu quand on a vécu des violences sexuelles. Je crois que c’était une parole aussi singulière, parce que il n’y avait pas tellement en France de personnes connues qui avaient dénoncé des violences sexuelles, comme aux États-Unis où il y a eu des personnalités qui ont dénoncé les agissements de Weinstein.

Il y a eu des voix avant Adèle Haenel, qui ont été importantes mais qui n’ont pas eu l’écho médiatique qu’elles auraient du avoir : Flavie Flament [qui avait raconté avoir été violée enfant par le photographe David Hamilton en 2016, ndlr], Noémie Kocher [qui avait porté plainte contre le réalisateur Jean-Claude Brisseau en 2001 pour harcèlement sexuel, ndlr], et c’est important de les mentionner. Mais Adèle Haenel est la première personne assez connue à être un petit peu entendue.

Je crois aussi que c’est son intelligence, sa manière de s’exprimer. Quand j’ai fait l’entretien avec elle au début de l’enquête, j’avais envie que tout le monde entende ce que j’entendais parce que je trouvais qu’il se passait quelque chose. C’est pour ça qu’après l’enquête, on a décidé de l’inviter dans notre émission.

Quand je lui pose cette question, que je pose à chaque fois aux personnes dans les enquêtes, « est-ce que vous avez songé à porter plainte à un moment donné ? », elle la trouve complètement extraterrestre et elle me répond – comme beaucoup de personnes dans nos enquêtes — cette phrase qui est dans l’article : « La justice nous ignore, on ignore la justice ».

C’est l’un des points de départ de ce livre. J’ai eu envie d’un livre pédagogique, mais aussi un livre où on entend les professionnels de justice pour répondre à cette interpellation que porte Adèle Haenel, et que nous journalistes qui enquêtons sur ces sujets, on entend énormément : « à quoi ça sert de porter plainte ? ». Ce n’est même plus vu comme une option envisageable. 

D’où cette nécessité de montrer, qu’en plus des biais sexistes, de toute la culture du viol dans laquelle on baigne, il y a aussi un manque de moyens terrible qui conduit à des non-lieux, à des classements sans suite ? 

On ne peut pas juste dire que la justice ne fait pas son travail dans ces affaires. Il faut essayer de comprendre où ça dysfonctionne, avec quels moyens ils travaillent, avec quelle formation ils travaillent, qu’est-ce qui est fait pour contrer les biais sexistes.

Ce qui m’a quand même sauté aux yeux, notamment dans les premiers rendez-vous avec des magistrats et magistrates, c’est à quel point ce n’était pas du tout acquis qu’il y avait des dysfonctionnements majeurs dans le traitement de ces violences sexuelles.

Le monde judiciaire est très hétéroclite, il ya un tout un éventail de compétences et de personnalités, de points de vue, et surtout il y a un manque de moyens. On est l’un des ministères de la justice les moins dotés, quand on prend les pays de niveau économique équivalent.

Une manifestante dénonce une justice qui « protège volontairement les violeurs » lors de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles, le 20 novembre 2021 à Paris
Une manifestante dénonce une justice qui « protège volontairement les violeurs » lors de la manifestation contre les violences sexistes et sexuelles, le 20 novembre 2021 à Paris – Maëlle Le Corre

Ce livre, c’est aussi un moyen de voir comment sont considérées les victimes par la justice, le regard posé sur elles ; comment elles sont parfois broyées par cette machine, avec notamment le cas très emblématique de l’actrice Sand Van Roy qui accuse Luc Besson de viols. Pourquoi cette partie était importante ?

C’était important pour moi de montrer que les victimes sont plurielles et d’ailleurs, ce sont les personnes victimes, je me suis déjà fait reprendre là-dessus, et depuis je fais attention à ça. J’essaie d’écrire « personnes victimes » ou de dire « personnes victimes », autant que possible, car ce n’est pas un groupe uniforme, ce sont des personnes avec des histoires différentes. 

Certaines revendiquent le statut de victimes, d’autres ne veulent pas que ce mot leur soit accolé, certaines veulent que l’agresseur fasse de la prison, d’autres non, certaines veulent un procès public, certaines veulent qu’il soit justement entendu dans le bureau des policiers, d’autres attendent une reconnaissance des faits avant tout.

Sur la question de la maltraitance, quelque chose ressort de toutes les histoires qu’on peut rencontrer à Mediapart : il y un premier hiatus, une sorte de malentendu. Quand la plaignante arrive pour porter plainte, c’est comme la fin d’un processus, ça lui a parfois pris des jours, des mois, des années pour parler. Pour la justice, c’est le tout début du processus, donc déjà, il y a une sorte de décalage.

Ensuite, beaucoup de plaignantes arrivent sans savoir qu’il ne suffit pas de raconter. Leur parole va être contredite, elle va être soumise à plein d’autres paroles, la parole de l’expert psychologue, la parole des témoins, la parole du mis en cause, la parole des enquêteurs, donc c’est extrêmement violent et difficile. Ça, il faut que la justice l’explique davantage, ce qu’elle peut, ce qu’elle ne peut pas, les questions qu’elle va poser, pourquoi elle va les poser. Cette pédagogie, cette information, elle aiderait déjà. 

« Quand la plaignante arrive pour porter plainte, c’est comme la fin d’un processus. Pour la justice, c’est le tout début, donc déjà, il y a une sorte de décalage. »

Marine Turchi

Il y a encore des préjugés, des stéréotypes, il y a encore des remarques qui peuvent relever la culture du viol. Il y a encore une méconnaissance chez beaucoup d’agents et d’agentes de police, chez beaucoup de magistrats et magistrates de ce que sont les violences sexuelles.

Une gamine de 14 ans qui rigole dans un bureau de police au moment du dépôt de plainte alors qu’elle vient dénoncer un viol, elle peut être en état de sidération, elle peut être dans un état de confusion, ça fait partie du syndrome de stress post traumatique.

Cette méconnaissance, c’est l’un des nœuds du problème et ça se résout avec de la formation, mais pas seulement. Il y en a pour qui on peut faire autant de formation qu’on veut, on ne va pas détricoter des préjugés ancrés depuis l’école de police. Tous ces stéréotypes marquent une grande partie des affaires que j’ai eu à traiter. 

Il y a un enjeu qui apparait dans le livre, c’est celui de la justice réparatrice ou restaurative. En quoi ça consiste, cette demande de certaines victimes ?

L’idée de la réparation, Adèle Haenel en parle beaucoup dans l’entretien. De l’idée qu’il faut aussi être proactif dans cette réparation, puisque aujourd’hui, les pouvoirs publics ne la prennent pas ça suffisamment en charge.

« Il y a des victimes qui veulent que l’agresseur aille en prison, d’autres n’attendent pas forcément ça. »

Marine Turchi

Elle raconte l’importance de la parole pour se réparer, de voir ses récits reconnus, mais aussi de reprendre le contrôle sur son récit. Ça peut passer par essayer d’obtenir une reconnaissance des faits de l’auteur, ou une reconnaissance de la famille, quand les violences ont eu lieu dans la cellule familiale, ou de l’entreprise, quand elles ont eu lieu dans le milieu du travail.

La justice restaurative, on en est aux balbutiements en France. C’est cette idée d’essayer de créer un dialogue entre la victime et l’agresseur – avec l’accord de la victime évidemment. C’est dépasser une vision punitive et d’incarcération, notamment parce que les prisons sont pleines, notamment parce qu’on se rend compte que ce n’est pas forcément toujours la solution.

Il y a des victimes qui veulent que l’agresseur aille en prison, d’autres n’attendent pas forcément ça, parce que ça va au contraire rejeter de la culpabilité. Il peut y avoir des rappels à l’ordre, des médiations, une reconnaissance détaillée des faits.

Ça ne peut se faire qu’avec l’accord de la victime, elle n’est pas toujours dans cette optique là, et ça ne peut se faire qu’avec un cadre un peu formel, mais c’est cette idée de dialogue et de réparation, qui je trouve, est intéressante. 

Il y a un reproche qui ressort souvent, qui vise la justice, qui vise aussi les médias, c’est qu’on ne s’intéresserait qu’aux affaires de violences sexuelles qu’à partir du moment où des personnalités connues sont impliquées : DSK, Polanski, Hulot, etc. Qu’on voit défiler des MeToo de la politique, du théâtre, du sport, mais que dans d’autres milieux professionnels moins exposés, on n’en parle pas et l’omerta et le tabou demeurent. Que répond-on à ça ?

Beaucoup de magistrats ou de policiers disent « non, non on ne traite pas différemment ces affaires ». D’autres sont plus nuancés et reconnaissent que ça peut être un accélérateur quand il y a un article, quand il y a de la notoriété.

Les associations, les militantes comme Caroline de Haas, disent aussi que la question n’est pas de s’offusquer qu’Adèle Haenel soit bien traitée, mais que tout le monde devrait être traité comme Adèle Haenel.

« Il y a une forme de pression médiatique quand un dossier est très suivi, mais ce n’est pas toujours le cas : sur Eric Zemmour, on a sorti deux volets d’enquête, le parquet n’a rien fait. »

Marine Turchi

Des affaires comme celle d’Adèle Haenel, des livres comme celui de Camille Kouchner ou Vanessa Springora, toutes ces paroles de personnes un petit peu connues, elles agissent en déclencheur, en révélateur, elles permettent de faire avancer les choses. Il y a une sensibilisation qui se fait à travers ces affaires.

Si on fait des articles sur l’évasion fiscale, il ne se passe rien, si à un moment, on fait en plus un article qui révèle le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac, il y a une prise de conscience et c’est pareil pour les violences sexuelles. L’affaire Harvey Weinstein le montre, on aurait rien su de ses agissements sans les deux enquêtes du New Yorker et du New York Times, et surtout ça n’aurait pas déclenché le mouvement de parole et d’écoute qui a suivi.

Ces affaires, elles font avancer les choses. Effectivement la justice devrait traiter de manière équitable toutes les personnes, on s’aperçoit que c’est plus compliqué que ça.

Ça ne veut pas dire que systématiquement les personnes connues sont favorisées. Il y a une forme de pression médiatique quand un dossier est très suivi, mais ce n’est pas toujours le cas : sur Eric Zemmour, on a sorti deux volets d’enquête, le parquet n’a rien fait. 

Le livre Faute de preuves de Marine Turchi.

Est-ce que face à ces affaires, face à ces témoignages que vous recevez, aux enquêtes sur lesquelles vous travaillez, vous devez être vigilante par rapport à vos propres convictions féministes, à une forme d’engagement ? Est-ce que c’est parfois difficile d’avancer sur cette ligne et de garder l’équilibre ?

On me posait la même question quand je couvrais le Front national — de l’importance de mes convictions là-dedans, de l’engagement. Je pense qu’il faut être très à plat et que les faits se suffisent à eux-mêmes.

Après, bien sûr que de mettre à l’agenda des enquêtes sur les violences sexuelles comme on le fait à Mediapart, c’est évidemment une forme d’engagement.

C’est un sujet qui est dans l’ADN de Mediapart, qui est important, comme les violences policières, comme les affaires de corruption, comme tout un tas de sujet. Faire ces enquêtes, ça veut dire aussi penser contre soi-même…

C’est déjà arrivé ? 

Bien entendu ! Ces affaires ne sont jamais une longue ligne droite, la victime parfaite n’existe pas. Bien sûr qu’il y a des choses qui ne vont pas dans le sens de ce qu’on aimerait.

Dans l’affaire Besson, il y a des textos de Sand Van Roy où elle lui envoie des cœurs. En le mettant dans l’enquête, on peut lui faire expliquer pourquoi ces textos, expliquer l’emprise, expliquer la contrainte économique qu’elle dénonce, mais on ne met rien sous le tapis. On est dans un travail journalistique, on met les choses à plat, ça veut dire penser contre soi-même parfois, et surtout s’en remettre aux faits.

On est tenus de faire état de ces éléments, de montrer la nuance, de montrer la complexité. Par déontologie, par professionnalisme, ça me semble normal et l’enquête n’en est que plus forte et plus solide.

« Ces affaires ne sont jamais une longue ligne droite, la victime parfaite n’existe pas. Bien sûr qu’il y a des choses qui ne vont pas dans le sens de ce qu’on aimerait. »

Marine Turchi

Comment on gère le fait d’être contactée par des personnes pour lesquelles se tourner vers la presse, c’est un peu le dernier espoir ?

Le plus dur, ce ne sont pas les enquêtes qu’on fait, ce sont les enquêtes qu’on ne fera pas. Et ce n’est pas une formule, c’est la vérité. 

Tous les jours, on reçoit des témoignages désespérés, des fois dans l’urgence, des femmes qui dénoncent des violences conjugales et pour qui le danger est imminent, qui ne savent pas vers qui se tourner.

On voit parfois la confusion, parce qu’on attend beaucoup de nous, il faut expliquer notre rôle, ce qu’on est, ce qu’on n’est pas, il faut expliquer aussi qu’on reçoit des centaines et des centaines de témoignages, que c’est impossible de pouvoir tout traiter — puisque chaque enquête prend des mois, et qu’on est obligé de faire forcément un tri, une sélection, des choix, et c’est terrible de faire ces choix. Surtout, on ne sait pas toujours vers qui renvoyer ensuite.

Encore plus que sur des enquêtes sur de la corruption, qui déjà prennent du temps et demandent des moyens, les enquêtes sur les violences sexuelles demandent un temps fou.

Pourquoi c’est décourageant ? Parce que quand on commence une enquête, on n’est vraiment pas certain de l’aboutissement : parfois on accumule du retard, parfois il y a des enquêtes qu’on met entre parenthèses et qui vont se débloquer à la faveur d’une actualité, d’un nouveau témoignage, mais c’est chronophage, c’est épuisant.

Ça explique aussi que les journaux ont parfois du mal à y consacrer les vrais moyens sur le long terme. Il m’est arrivé de mettre cinq mois d’enquête à la poubelle.

Et surtout, on ne peut pas tout attendre des victimes. Nos enquêtes journalistiques, elles ne peuvent pas exister sans les témoins, ceux qui ont entendu des choses, ceux qui ont reçu des confidences.

C’est un problème de société, c’est un problème de santé publique, on voit comment sur une affaire de violences sexuelles où les témoins parlent, ça change tout. On a vu combien ça facilite les choses quand on a le champ et le contre-champ, qu’on arrive à reconstituer un peu les choses, et souvent on voit des témoins qui se dérobent, parfois même devant la justice. Témoigner, ce n’est pas encore vu comme un devoir de citoyen.

Faute de preuves de Marine Turchi, disponible partout pour 22€

À lire aussi : D’Angèle à Audrey Pulvar, pourquoi demande-t-on des comptes aux femmes proches d’agresseurs ?

Crédit photo : © Emmanuelle Marchadour


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Les Commentaires

1
Avatar de LuneBrune
21 décembre 2021 à 15h12
LuneBrune
Je rebondis sur cet article avec une affaire qui vient d'éclater sur le métavers d'Horizon Worlds ou une femme a dénoncé une agression sexuelle. Conclusion du vice-président après enquête :
" l'utilisatrice aurait dû utiliser les mesures de sécurité proposées par Horizon Worlds"
Dans un jeux ou l'interet est donc d'etre en interactions avec les autres, les responsables conseillent aux femmes de s'isoler pour ne pas se faire agresser.
Le fameux renversement de responsabilités n'est pas que dans le milieux de la justice : la plupart des milieux très masculins en font un veritable cheval de bataille.
Hitek en a fait un article navrant à ce sujet, avec des commentaires qui donnent envie de se pendre. Je vous donne le lien d'un autre journal pour eviter de leur faire des vues :
Elle dénonce des agressions sexuelles dans le metaverse Horizon Worlds
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