Live now
Live now
Masquer
benoit-hamon-revenu-universel
Société

Benoît Hamon veut verser un revenu de base de 600 € aux 18-25 ans

Benoît Hamon, candidat à la primaire socialiste, veut verser un revenu de base aux 18-25 ans s’il est élu. Face à Ruth Elkrief, il défend l’idée phare de son programme, celle d’un revenu universel, ainsi que sa volonté d’en faire bénéficier les jeunes pour commencer.

Le revenu de base, ou revenu universel, pour faire court c’est l’idée de verser à tout le monde la même somme tous les mois. (Pour faire long, on peut lire ce débat chez Libération).

Ce qui était encore une mesure utopique, dont les différentes modalités de mises en œuvre nourrissent bien des débats, est désormais une promesse de candidat.

À lire aussi : Le Sénat recommande l’expérimentation du revenu de base

Benoît Hamon, l’un des candidats à la primaire de gauche en vue de l’élection présidentielle, en a fait l’une de ses mesures phares. Il l’explique sur BFM TV (notamment à partir de 12:27), à revoir ci-dessous.

« 45 milliards pour les 18-25 ans »

Dans cette interview, Benoît Hamon apparaît conscient des défis que pose la mise en place du revenu universel, et c’est pour cette raison qu’il explique que cela devra se faire progressivement. Néanmoins, s’il est élu, c’est dès son investiture qu’il compte instaurer l’étape d’un revenu de base, alloué aux 18-25 ans exclusivement dans un premier temps :

« Ce que je propose c’est, en plusieurs étapes, un processus progressif qui conduise à ce que demain, […] d’ici 5 ans en quelque sorte, nous ayons un revenu universel distribué à tous.

Mais d’ici là l’option que je propose, elle demande qu’on mobilise 45 milliards pour les 18-25 ans. »

À lire aussi : Hugo Décrypte… le revenu de base (et les candidats à la présidentielle qui y pensent)

Et pour cause : l’idée de départ de Benoît Hamon, c’est de contrer l’extrême pauvreté, et en particulier celle des jeunes, nous donc. Parce que nous sommes dans une situation de flou et d’insécurité financière entre 18 et 25 ans du fait que les minima sociaux, c’est-à-dire notamment le RSA, ne sont pas accessibles avant cet âge là.

Sa solution intermédiaire, Benoît Hamon la développe selon deux axes. Dans un premier temps, revaloriser le RSA à hauteur de 10% — ce qui le pousserait à 518€ pour une personne seule, sans enfant, qui perçoit déjà une aide au logement : celui-ci s’élève pour l’heure à 470,95€. Il serait versé d’office à tous les possibles bénéficiaires.

Et deuxièmement, allouer la somme de 600€ à tous les jeunes de 18 à 25 ans, quelle que soit leur situation.

L’objectif qu’il annonce, et qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité, est d’accompagner la transition vers un monde où le marché du travail risque de saturer et où les formes d’emplois évoluent également, avec de plus en plus de personnes travaillant en tant qu’auto-entrepreneur, free-lance, ou en en tout cas : hors du cadre du sacro-saint CDI…

À lire aussi : Libérons-nous du « sacro-saint CDI », passons au revenu de base !

Et toi alors, que penses-tu de cette idée ?


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.

Les Commentaires

8
Avatar de LiGie
7 janvier 2017 à 14h01
LiGie
Je m'interroge également sur les modalités de mise en place de ce revenu (cumulable avec les bourses, apl...etc.).
Je trouve ça assez logique qu'on privilégie la jeunesse puisque c'est un âge souvent critique du point de vue des finances.

Après, il y aura toujours des dérives et des abus : je ne veux pas faire de généralisation donc je prends un exemple concret que j'ai sous les yeux : si mon frère qui vit chez mes parents et n'a donc aucun frais, qui est censé chercher du travail (mais ne le fait pas) avait en plus tous les mois, 600€ d'argent de poche tout chaud qui lui tombaient dans le bec, je trouverais ça profondément injuste.

N'hésitez pas à me reprendre si je dis des bêtises, je n'ai pas potassé le sujet.

Certains sont aidés par leurs parents, d'autres viennent de milieux plus en difficultés. En quoi donner la même chose à chacun réduira les inégalités ?
Justement, je trouve ça plus juste de donner la même chance de départ à tout le monde. Ceux qui sont aidés par leurs parents, l'argent ne tombe pas du ciel et à moins d'avoir des parents méga friqués, je ne trouve pas ça normal que les parents se saignent tous les mois pour aider leur gamin à s'en sortir. Avec ce revenu, ça soulagera justement les parents qui aident leurs enfants donc plus d'égalité.

Pourquoi donc ne pas partir sur un principe non pas d'égalité, mais d'équité, avec une aide financière (appelez-la revenu de base, bourse, peu importe) qui soit calculée en fonction des besoins de chacun et adaptée aux revenus ? Ainsi, les inégalités seraient réduites, et l'argent qui ne serait pas utilisé pour les classe les plus favorisées permettrait à ceux qui sont le plus dans le besoin d'avoir un niveau de vie décent.
Il me semble que c'est déjà le "principe" d'aide dans notre société et ça ne fonctionne pas trop... Disons que la théorie est bonne mais la mise en pratique, catastrophique, actuellement.

J'avoue que le revenu universel me semblait une douce utopie il y a quelques années, un truc de hippie communiste irréalisable et maintenant je commence à être convaincu par l'idée de ce système. Par contre, je suis contre l'accès à toutes les classes sociales à ce revenu. J'estime qu'il devrait y avoir un "plafond de décence" pour les personnes gagnant, au pif, plus de 6000€ / mois, bref, les gens pour qui 600€, c'est pas grand chose
2
Voir les 8 commentaires

Plus de contenus Société

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-20T111708.991
Lifestyle

« L’alcool est une condition sociale et on peut rapidement être mis de côté si on ne la remplit plus » : Elena, 36 ans, raconte comment elle a arrêté de boire

Source : Getty Image / MARIA DUBOVA
Féminisme

Ève, 42 ans : « Quand il m’a demandé où était le nettoyant après six mois de vie commune, j’ai pleuré »

5
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T164414.844
Société

« Je n’ai pas porté plainte parce qu’il y a des enfants en jeu » : Jade, victime d’exploitation domestique à 17 ans

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d'ecran Youtube du compte Mûre et Noisettes
Argent

Je suis frugaliste : je vis en dépensant moins de 1000 euros par mois (et je vais très bien)

73

La société s'écrit au féminin