Je suis partie un mois en Irlande entre mi-octobre 2018 et mi-novembre 2018. Je crois que partir à l’étranger a toujours été un rêve.
Ma peur de l’inconnu m’empêchait de voyager seule
Seulement je me traîne depuis ma naissance un manque de confiance en moi et une peur de l’inconnu qui se sont un peu levées à l’aube de mes 24 ans.
J’étais, et suis encore dans une situation d’incertitude et d’entre-deux où j’ai plus ou moins terminé mes études.
J’ai fait une licence de sociologie puis je me suis réorientée vers un DUT Infocom pour faire bibliothécaire. Mais aujourd’hui, je ne sais plus vraiment si c’est ce que j’ai envie de faire.
Donc du fait de l’absence de projet professionnel et par sécurité, j’ai toujours fait mes études proches de chez moi, à une heure de route maximum.
Pas l’idéal pour s’affranchir du regard parental. Par peur et un peu par flemme du bazar administratif (j’avoue) j’ai toujours repoussé mon départ.
Le volontariat dans une auberge de jeunesse, le bon plan
Et puis un an avant mon départ, j’ai entendu parler du site Helpx.
Je connaissais déjà le Wwoofing ; ce site propose à des hôtes d’accueillir chez eux des volontaires, qui vont travailler un certain nombre d’heures en échange du gîte et parfois du couvert.
Le choix est large : bénévolat dans une auberge de jeunesse, familles qui proposent de faire le ménage, travail dans une ferme…
Il existe une version gratuite avec laquelle il est possible d’accéder aux propositions mais pour contacter directement les employeurs il faut payer 20€, et l’offre est valable pendant deux ans.
C’était pour moi un moyen de partir à moindre frais, sans lourdeur administrative et assez rapidement.
J’ai contacté une auberge de jeunesse qui avait de bons avis. Un mois et demi après je m’envolais pour Waterford, une petite ville au sud-est de l’Irlande.
Mes motivations principales étaient d’améliorer mon anglais, mais aussi de changer d’air et me ressourcer dans le pays qui m’attire depuis toujours.
Et j’y ai trouvé bien plus que ce que je pensais.
Bénévole en auberge de jeunesse en Irlande
J’étais sous la responsabilité de trois ou quatre personnes employées de l’auberge de jeunesse.
Toutes étaient serviables, à l’écoute et disponibles, surtout Madga, une responsable qui était toujours très présente pour l’équipe des volontaires.
D’ailleurs, nous étions cinq pendant ces quatre semaines. C’était une période calme, je sais que l’auberge peut accueillir plus de bénévoles, leur nombre varie dans l’année.
On dormait en dortoir collectif, comme le reste des hôtes qui payaient leur lit.
J’ai dû changer de chambre une fois parce que les volontaires peuvent être amenées à déménager d’endroit selon l’affluence de l’auberge.
Pour ma part, je n’ai été qu’avec des volontaires dans les chambres, mais il était possible de se retrouver avec des hôtes logeant pour une nuit.
Les tâches d’une bénévole en auberge de jeunesse
Pour mon équipe, le travail durait 4h par jour, le planning est fait une semaine à l’avance. Si j’étais du matin, je pouvais servir le petit-déjeuner aux hôtes.
Quand mon tour des tâches était durant l’après-midi, je me chargeais des chambres. J’y faisais du ménage et je changeais les draps.
Lorsque je devais bosser à la fin de journée, il fallait repasser le linge de maison, les draps etc. Certaines et certains devaient passer l’aspirateur dans les parties communes.
On était assez libres dans la gestion de notre temps. Le travail à effectuer n’était pas très contraignant, finalement. Quatre heure ce n’est pas beaucoup sur la semaine.
En plus, nous avions deux jours de repos, pas forcément de suite. Cela m’a permis de faire le tour des environs. J’ai pu aller à Cork et à Dublin notamment.
Le déroulement de la journée à l’auberge de jeunesse
Dans cette auberge-là, on avait le petit-déjeuner offert et le dîner se faisait en communauté, le soir.
L’équipe des volontaires s’organisait pour cuisiner à tour de rôle et on mangeait tous ensemble dans une pièce un peu à l’écart des hôtes, entre volontaires.
On avait un budget pour le dîner du soir, délivré par les responsables de l’auberge, en général cela ne devait pas excéder les 2€ par personne.
Y avait un supermarché pas loin alors je faisais mes courses là-bas.
Il m’arrivait de sauter des repas quand je bossais de 10h à midi. Dans ces cas-là, je mangeais un bout sur le pouce dans l’après-midi.
Le midi on s’organisait comme on voulait, la cuisine de l’auberge on pouvait s’en servir librement.
En tout, je n’ai dépensé que 400€ pendant un mois. Cette somme englobe les repas, les produits de la vie quotidienne, mais aussi les sorties, les visites en ville et les voyages dans d’autres villes irlandaises.
La confiance en soi grâce au bénévolat dans une auberge de jeunesse
Être volontaire dans une auberge implique de rencontrer beaucoup de monde. Une de mes peurs principales était de vivre en communauté sur le long terme.
Je suis fille unique, j’ai toujours vécu dans une maison relativement silencieuse.
Par chance, j’ai eu des collègues volontaires qui, je pense, ne soupçonnent pas l’importance qu’ils ont eu dans l’amélioration de ma confiance en moi et le fait que ce voyage ait été la meilleure expérience de ma vie.
Il faut savoir que généralement, je mets du temps à être à l’aise avec les gens. Et ça a été le cas au début, surtout que mon anglais n’était VRAIMENT PAS au top niveau.
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Du coup, au départ j’ai retrouvé la situation qui m’arrive régulièrement en soirée : avoir l’impression que tout le monde s’amuse et discute, sauf moi.
Puis peu à peu les autres volontaires se sont intéressés à moi, je me suis sentie valorisée et intéressante.
Les complicités sont arrivées et la confiance avec, et même moi, mal dans ma peau suite à du harcèlement scolaire, j’ai réussi à plaire (pour une fois) à des garçons intéressants.
Là-bas, j’ai réellement pris conscience de mon individualité, du fait que je n’étais pas mes parents. Que je pouvais être en désaccord avec eux, et vivre avec mes propres valeurs, mes opinions et mes pratiques.
J’ai découvert chez moi des facettes que je ne soupçonnais même pas, et que j’étais capable de bien plus que ce que je pensais.
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Oser partir à l’étranger pour mieux s’épanouir
Si toi, flippée comme je l’étais de partir à l’étranger, tu penses que tu ne peux pas te débrouiller seule…
J’ai visité plusieurs villes toute seule, j’ai pris du plaisir à faire des choses en solitaire, j’ai réussi à aborder des inconnues, à m’organiser et à faire mon propre chemin.
Je ne saurai que recommander l’expérience du voyage en solitaire.
Ce mois à l’étranger m’a permis de mieux me connaître, de dédramatiser ma situation et de m’ouvrir à une autre culture et aux gens qui m’entouraient.
Désormais je n’ai qu’une envie, repartir, je ne sais pas encore pour combien de temps mais je sais que c’est comme ça que j’avancerai, que j’arriverai à me trouver et à devenir une meilleure version de moi-même !
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Les Commentaires
En tout cas, si qqn passe par là et a des infos sur la marche à suivre (je comptais contacter des auberges directement + répondre à des annonces), des témoignages ou conseils, je suis preneuse
@Lulla94 est-ce que tu pourrais me donner le nom de l'auberge où tu étais ? ça devait être super d'être avec 15 autres bénévoles !
edit : ajout