Dans le film Imitation Game, sorti en janvier, Benedict Cumberbatch incarne le célèbre mathématicien britannique Alan Turing, condamné dans les années 1950 pour « perversion sexuelle », autrement dit pour son homosexualité, et castré chimiquement. En 2013, celui-ci avait été gracié à titre posthume
par la reine Elizabeth II.
Benedict Cumberbatch et un autre acteur anglais (et homosexuel), Stephen Fry, souhaitent désormais qu’il en soit ainsi pour tous les gays qui ont jusque là été condamnés au Royaume-Uni à cause de leur orientation sexuelle. Le 31 janvier dernier, ils ont ajouté leur nom à une lettre ouverte au gouvernement britannique, publiée dans le quotidien The Guardian.
Cette lettre demande aux membres de la famille royale de soutenir la campagne pour gracier les 49 000 gays condamnés pour leur homosexualité dans le pays. 15 000 d’entre eux sont encore en vie, mais beaucoup de ces hommes incriminés se sont suicidés, indique le texte, qui insiste :
« Les lois homophobes du Royaume-Unis ont rendu les vies de générations d’hommes gays et bisexuels insupportables. C’est aux jeunes leaders d’aujourd’hui, y compris au Duc et à la Duchesse de Cambridge, de reconnaître cette marque dans notre histoire et de ne pas l’autoriser à persister. »
Ce n’est en fait pas la première fois que Benedict Cumberbatch se positionne pour que les droits des personnes homosexuelles soient reconnus. En octobre 2014, il avait affirmé qu’il était prêt à se battre « jusqu’à la mort » contre les extrémismes religieux qui s’attaquent à des individus à cause de leur orientation sexuelle.
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Les Commentaires
Je n'avais pas pensé à ça. C'est vrai que c'est bien connu que les femmes ça fait rien et si ça fait un truc, c'est à contre-coeur et pour faire plaisir à un pénis. Merci pour les explications!
Du coup ça me fait penser que la seule histoire d'homosexualité féminine dans un contexte "historique" (pas de nos jours quoi, là c'est dans les années 50) que je me rappelle avoir vue au cinéma, c'est dans "Le sourire de Mona Lisa", et ça reste très anecdotique... Je cherche, il doit bien y en avoir d'autres, mais c'est vrai que même au cinéma, ça a l'air d'être un non-sujet, comme si ça n'avait pas vraiment existé...