Ben Mazué fait partie de ces artistes que l’on suit depuis le début et pour lesquels on prend plaisir à les voir prendre leur envol.
L’année dernière, on vous avait proposé ses billets d’humeur
lors de son aventure au festival d’Avignon. Cette année, alors que l’artiste prévoit un nouvel album pour le printemps 2017, il s’est lancé dans une série de concerts à travers tout Paris du 5 au 17 décembre, et nous livre ses pensées à travers ces nouveaux carnets de route !
J’ai écrit des nouvelles chansons, elles iront sur un album qui sortira au printemps.
En attendant, pour les faire découvrir, je joue sur scène un peu partout en France.
Et ce mois-ci, un peu partout à Paris.
Ces chansons, je les ai mises dans une histoire, que je raconte sur scène, « La Princesse et le Dictateur » ça s’appelle.
Hier c’était la première, et c’était au Sentier des Halles, un petit théâtre dans le 2ème arrondissement de Paris.
Ce quartier je le connais parce que bon, au bout d’un moment, quand ça fait 25 ans que tu habites Paris, les quartiers, tu les connais.
Celui-là par exemple, c’était le quartier du bureau de mon père, c’est là que j’allais déjeuner avec lui parfois quand j’étais enfant, au restaurant, pour des occasions aussi rares que sublimes.
C’est aussi le quartier de mon premier accident de scooter. J’avais une Peugeot SV 80 ( une vieillerie) et au niveau de Réaumur-Sébastopol, le câble d’accélération s’est coincé.
J’avais beau freiner le plus que je pouvais, j’avançais quand même à, disons, 15 km/h, dans un vacarme épouvantable et avec une fumée de tous les diables. Les gens me regardaient en se demandant quelle raison précise me poussait à flamber avec un scooter de coursier des années 80 en fin de vie, et moi je cherchais une solution pour descendre.
J’ai fini par sauter du scooter en marche, et lui il a fini sa route au milieu d’un carrefour, la roue arrière tournant à toute vitesse.
Je précise, pour ceux qui lisent cette diatribe et qui auraient trouvé une solution plus simple et moins dangereuse, que l’épisode est passé et qu’il est inutile de me la donner maintenant, la solution.
Sur scène, hier soir, j’ai parfois eu cette impression d’être ce type qui flambe au guidon d’un scooter en désuétude, et à d’autres moments, d’être un enfant, à table au restaurant avec mon père, pour un moment aussi rare que sublime.
C’est un bon début.
Ce soir on sera rue Mouffetard, le plus adolescent de tous mes quartiers de Paris.
À bientôt pour un nouvel épisode du carnet de Ben Mazué !
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Les Commentaires
Et du coup trop hâte de lire ce qu'il écrira après "notre" rencontre aillettes: