Il y a certains artistes pour lesquels j’ai des coups de foudre. Souvent, ce sont des artistes multiples à mes yeux.
Poètes, musiciens, chanteurs voire écrivains… Je me retrouve dans leurs œuvres, dans l’état d’esprit que je perçois d’eux.
Ben Mazué, artiste complet
Mon coup de foudre pour Ben Mazué, je l’ai eu il y a longtemps. Je ne dis pas ça à la légère, ça fait un moment que ses morceaux m’accompagnent.
Et en décembre, je suis allée voir son spectacle La princesse et le dictateur. En rentrant, j’avais écrit quelques mots à propos de ce qui venait de se passer.
« Ben Mazué est lui-même, mais les autres aussi. Il se livre tout entier avec ses joies, ses choix, ses chances et ses peines, mais c’est un portait de nous et de nos vies qu’il dresse par la même.
Un homme, une sœur, une dragueuse de balcon ou de salon, un père, une amie ou un mari : il est un et multiple en même temps, il est unique et entier. Il touche à l’universel en vous racontant son intimité.
Sur mon siège au premier rang, recroquevillée, j’ai ri et j’ai pleuré. Dans la cale du bateau qui abritait la scène, j’ai tangué. Sans savoir si c’était mon esprit qui perdait pied où le rythme des rimes qui se confondait avec celui de la Seine.
À la sortie, une multitude de sourires et quelques mascaras qui ont coulé. Des étreintes, des pas qui résonnent sur les quais au milieu des rires et des paroles qui sont les nôtres : c’était beau.
Les yeux qui pétillent des trois personnes qui m’accompagnaient finissent de me convaincre que c’était un moment particulier : Léopold et Lou, deux convaincus de longue date, ainsi que Rubel.
Rubel qui ne parle pas français mais qui ce soir, l’a compris m’a-t-il dit. »
La liesse est lovée, le nouveau morceau de Ben Mazué
Voilà. C’est ce genre d’amour que j’ai pour cet artiste. Il y en a peu qui me touchent autant.
En sortant de ce spectacle il y a quelques mois, je n’avais qu’une hâte : en savoir plus sur l’album qui viendrait ensuite.
Alors lorsque j’ai vu l’autre jour sur son compte Instagram un extrait d’un nouveau morceau, La liesse est lovée, j’ai eu le cœur gonflé d’enthousiasme.
Et alors que Ben Mazué a publié aujourd’hui l’intégralité du morceau, je ne suis pas du tout déçue.
Parfois, il me donne une énergie folle, mais il accompagne aussi les soirées que je passe en boule sous ma couette. Cette fois-ci, on est plutôt dans le premier cas. C’est une chanson sur le bonheur, et ça se sent.
Ses mots, ses rimes et son rythme sont toujours là, pour partager une joie contagieuse, quelque peu à rebours de ses textes qui visent à expliquer le malheur, parce qu’ « [il] a l’impression qu’en l’expliquant, [il] va l’éteindre ».
Ici, il est loin d’être le pompier qui éteindra le bonheur, mais davantage l’étincelle qui en est à l’origine. De la même façon qu’il allume la flamme de la persévérance avec l’autre titre extrait de cet album, J’arrive.
Je n’ai qu’une hâte : pouvoir écouter l’album dans son ensemble.
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