Figurez-vous qu’à peu de chose près, cette question était l’intitulé de l’épreuve de philo de mon bac (ou de mon bac blanc, ma vieille mémoire flanche). Cette fois, point de philo pour cet article, mais une dose de psycho…
Vous savez comme, parfois, on peut avoir des discussions interminables avec notre entourage sur les célébrités que nous trouvons attirantes et celles qui ne nous émeuvent pas le moins du monde ?
Les chercheur•ses Laura Germine et Jeremy Wilmer se sont emparé•es du sujet et se demandent d’où viennent ces désaccords, nos préférences, nos goûts.
Pourquoi préfère-t-on Beyoncé à Britney Spears, ou James Franco à Leonardo DiCaprio ?
Pourquoi préfère-t-on James Franco à Leonardo DiCaprio ou l’inverse ?
Bien sûr, grâce à plusieurs expériences existantes, nous savons déjà que certains aspects de la « beauté » peuvent être partagés, et même « codés » selon les normes en vigueur dans nos sociétés.
Par exemple, nous savons que la plupart d’entre nous auront tendance à trouver les visages symétriques plus beaux et plus attirants que les autres.
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Des études préalables ont également montré que les préférences pour certains traits humains (la personnalité, les intérêts, les visages…) pouvaient se transmettre de génération en génération.
L’attractivité et la beauté, des critères transmissibles par les gènes ?
Dans un premier temps, plus de 35 000 volontaires ont observé des visages et évalué ceux qui leur plaisaient le plus via un site web, puis les chercheur•ses ont analysé ces données.
Ensuite, Germine et Wilmer font appel à 547 « paires » de vrai•es jumeaux et jumelles et 214 « paires » de faux jumeaux de même sexe. De cette manière, ils espèrent parvenir à estimer ce qui contribue le plus à nos choix : les gènes ou l’environnement ?
Les chercheur•ses leur demandent d’évaluer à leur tour l’attractivité de 200 visages différents.
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Les résultats de leur étude, publiés dans le journal Current Biology, montrent que les couples de jumeaux, qu’ils soient « vrais » ou « faux », ont des goûts différents et ne sont pas d’accord sur l’attractivité des visages qui leur sont présentés.
Qu’est-ce que cela signifie ?
La beauté et l’attractivité pourraient bien être dans l’œil de l’observateur plutôt que chez l’observé.
Pour les chercheur•ses, cela pourrait suggérer que nos différences d’opinion ne seraient pas liées à nos gènes, mais seraient plutôt le résultat d’expériences personnelles.
Autrement dit, tout ça suppose que la beauté et l’attractivité pourraient bien être dans l’œil de l’observateur plutôt que chez l’observé•e… et que nos préférences nous sont propres, en tout cas, en partie.
Des goûts façonnés par nos expériences
Du coup, effectivement, lorsque l’on évolue au sein de notre famille, nous pouvons adopter ou plutôt « enregistrer » les préférences de notre entourage.
Mais les expériences que nous vivons en dehors de cette famille (avec nos ami•es, nos pairs, les médias…) vont tout autant façonner nos goûts.
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Les visages que l’on apprécie auraient donc à voir avec tous les visages que nous avons déjà vus dans nos vies, à la télévision, sur Internet, avec toutes les interactions que nous avons eues dans nos vies quotidiennes…
De futures études pourraient dépasser ce premier constat et analyser quels aspects de notre environnement seraient les plus importants dans la formation de nos préférences — à la fois en termes de « visages » et nos goûts de manière plus générale.
Pour aller plus loin :
- Un article du Science Daily
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Les Commentaires
Mais pour en revenir aux préférences physiques et à ce qu'on trouve beau, je me souviens avoir lu que nos sentiments envers une personne influent sur notre perception de son physique. On aura tendance à trouver beaux les gens qu'on aime et pas forcément l'inverse. La même chose se produit avec les sentiments négatifs. Alors je me demandais, rapport à l'article qui dit que nos goûts sont façonnés par nos expériences personnelles, que les sentiments amoureux que j'ai pu éprouver pour une personne et qui m'ont fait la trouver belle font-ils que maintenant je pourrais être attirée par ce type physique à l'avenir?