Tes cheveux, c’est vraiment du crin, me dit d’un ton perplexe ma mère un froid jour de novembre. Et cette réflexion, toute anodine soit-elle, m’a légèrement fait tilter : le fer à lisser, ça pue et c’est mauvais. Sauf bien sûr si tes cheveux sont tellement sympas avec toi qu’ils se laissent crâmer sans la moindre rebellion. Moi, ça n’est pas le cas. Les miens auraient plutôt tendance à faire n’importe quoi, à onduler, friser, boucler et par endroit, se raidir. Un gros mélange, que je ne trouvais pas vraiment chatoyant. Et pour le dompter en gardant une certaine douceur au toucher, je vous jure que j’ai tout essayé. Le brushing tout en douceur, le brushing acharné, tous les diamètres de brosses rondes et moins rondes existants, tous les soi-disants produits miracles, les shampooings, après-shampooings, après-après-shampooings, masques chimiques, masques-recettes de grand-mère (l’odeur d’oeuf et d’huile d’olive qui persiste après dix lavages, un délice), mousses lissantes et autres sprays fixants, sans autre résultat que cette masse touffue et plus rèche que la peau de mes jambes en hiver. Un paillasson, en quelque sorte. Mais cette époque est désormais révolue. On a enterré ce que j’appelle le veuch de guerre. Et ce depuis décembre, ce depuis Noël quand, au pied du sapin, après un repas bien garni, j’ai trouvé dans un paquet fleuri le Be Liss de ma vie.
Description de la bête
Alors le Be Liss, son fonctionnement est aussi simple que son allure est sophistiquée. Quatre positions (pour dompter les cheveux dans l’ordre de type ondulé, bouclé, frisé ou crépu), trois températures (air chaud, air chaudmaismoins, air froid), une brosse lissante rotative (horizontale pour le plus gros, oblique pour le dégradé, verticale pour la frange, toujours les petits peignes en bas, toujours), et une couleur mauve aussi irrisée qu’une chemise de Filip des 2Be3… Au choix, la première fois, on se dit que Ouh la, mais on y croit trop pas, hein, je suis pas que c*n, ça marche jamais ces machins-là ; Et pendant qu’on y est, il fait bouillotte ; Genre, dans la pub, la fille elle passe de la touffe du style bichon maltais à une chevelure de princesse, comme ça ; Heureusement que c’est les darons qui raquent, etc. Je suis passée par cet instant de perplexité, moi aussi, mais j’ai finalement décidé de lui laisser une chance. En plus, le manuel d’utilisation n’est franchement pas crédible. Effet ionique, reconnaissance automatique de la température, lisseur-sculpteur, turbine pro 1600W, séche, démèle, lisse, fixe et lustre, nianiania, autant de termes techniques totalement incompréhensibles à 11h du matin, le lendemain de Noël, surtout quand t’es plus passionée par ta tartine beurrée et ton café que par le mode d’emploi de ton séchoir. On va pas non plus pousser la fascination (voire le fétichisme) trop loin, on va gentiment reposer ce manuel qui, bien qu’ayant une bonne tête, est un peu rébarbatif.
Vient ensuite l’essai, le test… La révélation, ou pas. On shampouine, on démêle, une noisette de mousse lissante et hop, on branche le machin. On choisit le cran (mais franchement, faut pas croire, ça change pas vraiment grand chose au résultat futur). On prend le machin dans les mains et on laisse faire la magie.
Parce que oui, Beliss is magic. Parce que oui, il te fait une chevelure de rêve. Enfin, de rêve, on ira peut-être pas jusque là, mais on s’arrête pas loin. En tout cas, ils sont doux. (Du moins, les miens le sont, doux. En fait, non, mais ils font moins botte qu’avant). Alors ok, c’est long (personnellement, ça me prend vingt minutes, ce qui est tout de même moins que mon brushing+fer à lisser d’il y a quelques temps). Ok, l’oubli de parapluie les jours de crachin breton est fatal à ta coiffure style Kate Jackson des Drôles de Dames. Et ok, tu maudiras toujours les filles aux cheveux naturellement lisses, c’est pas le produit miracle non plus.
Mais je crois que malgré tout, le Be Liss est un bon investissement.
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