La nouvelle est tombée, Joss Whedon va normalement réaliser un film consacré à Batgirl ! Il fait bon être une héroïne chez DC Comics : après Wonder Woman, c’est donc au tour de la femme chauve-souris d’avoir son propre film.
Sur Internet, certain•es font remarquer qu’une femme aurait été la bienvenue pour réaliser ce long-métrage. C’est un point de vue qui se défend, mais à titre personnel je trouve que Joss Whedon est très doué pour écrire des personnages féminins.
Le créateur de Buffy contre les vampires sait de quoi il parle !
Parce que le film n’est qu’en projet pour l’instant et qu’on ne peut que faire des suppositions à ce stade, voici tout ce que j’aimerais voir dedans.
Isla Fisher dans le rôle de Batgirl
Les comics, c’est un peu le bazar : entre les reboots, les spin-off et compagnie, les histoires sont souvent réinterprétées, modifiées… De fait, dans certaines œuvres Batgirl est rousse, et dans d’autres non.
Mais ces derniers cas sont une hérésie : elle se doit d’être rousse, parce qu’elle a totalement la classe comme ça. Comme dans Batgirl année 1, l’album qui m’a fait tomber amoureuse de cette héroïne.
Bon, d’accord, c’est un point de vue hyper partial mais je l’assume totalement.
Ça rigole moins hein ?
Il y en a des rouquines à Hollywood : moi j’aime beaucoup la sublime Jessica Chastain. Mais à mon avis, elle n’aurait pas le peps, le grain de folie nécessaire pour jouer l’héroïne.
Celle qui l’aurait selon moi, c’est Isla Fisher.
Vous vous projetez là ou pas ?
Personnage secondaire d’Insaisissables et Bachelorette, rôle titre du peu acclamé Confessions d’une accro au shopping, Isla Fisher n’a jamais vraiment eu l’occasion de briller au cinéma.
Batgirl a commencé toute seule, personne ne voulait être son mentor au départ. C’est vraiment une héroïne qui s’est construite malgré son entourage.
Je trouve que l’actrice pourrait incarner à la perfection son côté pétillant et plein d’assurance.
Le sombre épisode de la confrontation entre Batgirl et le Joker
Comme beaucoup de personnages de Gotham City, notre femme chauve-souris a une histoire assez sombre. En fait, elle s’appelle… Barbara Gordon.
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Fille du commissaire Gordon, elle fait des études pour entrer dans la police. Elle veut bosser sur le terrain mais son père a peur pour elle. Il faut dire qu’être flic à Gotham, c’est relativement dangereux.
C’est vrai qu’ils ont l’air bof sympa.
Il préfèrerait qu’elle utilise son intelligence hors-norme pour faire un travail de bureau. Face aux oppositions de son père, elle décide de se confectionner un costume et d’aller
botter le cul des méchants incognito.
Le temps passe, elle rencontre Batman et Robin, les aventures défilent… Et puis un jour, le Joker décide de la faire souffrir. Genre, vraiment. Il trouve son identité secrète et va la trouver chez elle afin de la tabasser.
Cet épisode est, à un mon sens, l’un des plus sombres des histoires de Gotham. Selon les versions, le récit varie. Parfois c’est le Joker qui l’agresse, parfois ses sbires… Mais dans tous les cas, elle douille. À tel point qu’elle se retrouve en fauteuil roulant.
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Suite à ça, Batgirl devient Oracle. Cette pro des ordinateurs aide les super-héros en observant et piratant les objets électroniques de la ville. Avec beaucoup de rééducation, elle réussit à nouveau à marcher et décide de retourner se battre.
Je trouve que cet épisode raconte toute sa puissance, toute sa force mentale et physique.
L’épreuve qu’elle traverse est éprouvante physiquement et moralement. Mais elle ne se laisse pas abattre et trouve le moyen de se faire détester des méchants quand même. C’est cette Batgirl-là que je veux voir.
La patte inimitable de Joss Whedon au service de Batgirl
Joss Whedon est l’un de mes réalisateurs préférés (avec Edgar Wright et Sofia Coppola, voilà vous savez tout). Déjà parce qu’il est à l’origine de Buffy contre les vampires, qui est à mon sens l’une des meilleures séries de l’univers tout entier.
Ce programme télé est plein de femmes fortes, avec des combats qui déchirent mais aussi des histoires profondes et une psychologie des personnages vraiment poussée : tout ce que j’aimerais retrouver dans le film.
Joss Whedon, c’est aussi le papa de Firefly et de la très chouette web-série Dr Horrible. Vous connaissez pas ? C’est très bien, c’est gratuit et sous-titré, je ne sais pas ce qu’il vous faut de plus.
Bref c’est quelqu’un de talentueux. Il est drôle tout en sachant être sérieux, et en plus il s’est déjà essayé aux super-héros puisqu’il a réalisé le premier Avengers. Donc je lui fais confiance. Mais attention : je veux retrouver sa patte, sa sensibilité.
Le film Batgirl n’a pas de date de sortie pour l’instant. De mon côté, je croise les doigts pour qu’il voit le jour, parce que je suis vraiment très emballée.
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Les Commentaires
Pareil que toi, j'ai perdu toute admiration pour Joss Whedon. Pour Charisma Carpenter, je n'ai appris cela qu'après avoir lu la lettre ouverte de Kai Cole, son ex-femme (et c'était déjà un énorme pavé dans la mare pour moi, ce texte, ça m'a mis les larmes aux yeux de voir la façon abjecte donc Kai a été traitée par son mari). Apparemment, son éviction de la série Angel a aussi été du à sa grossesse (non prévue au scénario donc ça n'a pas plu... no comment !) mais je ne savais pas pour ses fausses couches et ça aggrave les choses, à mes yeux.
En tout cas, ça soulève bien la problématique des personnages féminins forts mis en scène par des hommes. J'ai souvenir d'un excellent film d'horreur, Ginger Snaps, qui reprenait le mythe du garou à la sauce féminine, scénarisé et produit par une femme (mais réalisé par un homme). Eh bien mine de rien, on le sentait, ce regard féminin ! C'était très bien vu, un seul passage frôlait la misandrie mais sinon, l'ensemble de l'histoire était riche (la lycanthropie comme symbole de la puberté ; l'inversion du rapport de force homme/femme qui soulignait d'autant mieux le sexisme ambiant ; etc - et puis les premières règles et les galères qui vont avec ! Fatigue, maux de ventre, etc, rien n'était omis ! ça faisait plaisir de voir ça ! - enfin, si je puis dire ^^" ).
Bref, comme quoi, on manque toujours de femmes réalisatrices et scénaristes à Hollywood (que Jane Campion soit la seule femme à avoir obtenu une Palme d'or en tant que réalisateur est symptomatique de cette absence féminine dans le milieu du cinéma... actrices exceptées, bien sûr, et encore, elles sont souvent réduites à leur jeunesse et leur physique :rolleyes.